par Georges Leroux, C. 61
Entretiens
Né à Montréal en juin 1945, j’appartiens à la toute première cohorte des baby-boomers. J’ai eu la chance et sans doute aussi le privilège de faire le cours classique au Collège Sainte Marie et j’en suis d’abord reconnaissant à mes parents. Pourquoi avaient-ils choisi ce collège ? Mon père avait étudié dans le réseau anglophone, mais il voulait pour moi et mes trois frères une solide éducation en langue française.
Dans un livre d’entretiens, que j’ai publié récemment avec un de mes anciens étudiants (Boréal, « Trajectoires », 2017), devenu aujourd’hui mon collègue, Christian Nadeau, je suis revenu sur la formation que j’ai reçue et j’ai voulu rendre hommage à mes maîtres, au premier rang le père Raymond Bourgault, à qui je dois l’essentiel de ma vocation d’helléniste et de philosophe. À son endroit, comme à l’endroit de tant d’autres de nos professeurs, j’ai une dette immense et dans ces entretiens, où j’évoque les grands principes de la pédagogie jésuite, je n’ai pu qu’esquisser la richesse de la formation que nous avons reçue (notamment dans le chapitre sur « Le Collège Sainte-Marie et l’éducation des jésuites »).
Dans ces entretiens, je célèbre un idéal d’amitié intellectuelle découvert dans ma jeunesse et retrouvé à différents moments de ma carrière dans l’enseignement de la philosophie. Je suis persuadé que le récit que je fais de ces années correspond à celui de la plupart de mes camarades et amis du collège, je suis heureux de pouvoir le leur offrir.
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