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Mai 2023

Jeux du hasard et dette de reconnaissance

Par André Charbonneau, C. 67

Je suis entré au Collège Sainte-Marie en septembre 1965 (Belles-Lettres) avec une certaine appréhension car j’avais fait mes études antérieures principalement dans le système ontarien, y compris mon secondaire à Ottawa chez les Oblats. Mon père, un ancien du cours classique, m’avait cependant bien préparé pour mes études. Dès ma jeunesse il m’avait inculqué la joie de lire, d’apprendre, de revoir et polir ses phrases, d’être bref, concis et de toujours trouver le mot juste, les mêmes préceptes qu’on nous enseignait au CSM.

J’ai connu quatre années mémorables au Collège Sainte-Marie, des années qui m’ont formé pour la suite de mes études et ma vie professionnelle. J’ai eu la chance d’avoir eu d’excellents professeurs dont Denis Héroux et Noël Vallerand qui m’ont transmis le goût pour l’histoire. C’est grâce à eux que j’ai opté pour l’histoire comme sujet de spécialisation au grand dam de mes parents qui auraient souhaité que je me lance plutôt en sciences étant donné mes aptitudes pour les mathématiques et l’algèbre. Mais ce que je voulais, c’était enseigner. Je me voyais professeur.

J’ai quitté le Collège Sainte-Marie en mai 1969. J’ai poursuivi mes études universitaires à Ottawa pour y obtenir ma maîtrise. Je ne suis pas fataliste, mais la providence fait parfois bien les choses. Alors que je lorgnais toujours vers l’enseignement, un heureux hasard fit qu’en 1972 que je fus un des lauréats au concours d’entrée du service diplomatique. Ma formation au Collège Sainte-Marie m’avait été d’un précieux secours, j’en suis certain. Je suis resté dans le service diplomatique trente-six ans.

Au cours de ma carrière au ministère des Affaires extérieures (le nom à l’époque), j’ai passé la majeure partie de ma carrière de permutant à l’étranger dans diverses ambassades, des affectations ponctuées de retours périodiques à la centrale. De mes huit affectations à l’étranger, cinq furent dans le domaine des relations bilatérales. Ayant un penchant pour aider mes concitoyens en difficulté à l’étranger, j’ai géré trois de nos plus importants programmes consulaires à l’étranger soit Mexico, Londres et Paris. J’ai donc eu le privilège, au cours de ma carrière, d’avoir eu trois affectations à Mexico (deux fois comme agent politique et une fois comme consul).

Ma fascination pour le Mexique remonte à mon premier séjour dans ce pays magnifique où, jeune diplomate, j’ai eu le bonheur de rencontrer une superbe courtière en immobilier qui me montra un appartement si attrayant que j’ai pris les deux sur le champ. Des décennies plus tard, l’heureux coup de foudre perdure.

Outre l’amour de la langue, mon père m’avait aussi transmis le goût des voyages et de l’aventure. Pour assouvir le premier, ma carrière tombait à point. Je ne pouvais demander mieux. Et pour satisfaire l’autre passion, dès le début de ma carrière, je me suis lancé (littéralement) dans le parachutisme, sport que j’ai pratiqué des centaines de fois y compris un saut en plein stade olympique de Mexico ! Il est certes normal de revoir certaines décisions pour voir si on a fait le bon choix et le cas échéant, d’apprendre de ses erreurs. Ce que j’ai apprécié de ce sport (que certains qualifieront d’extrême) c’est de reconnaître qu’on ne peut revenir sur certaines décisions (comme sauter d’un avion) et qu’il vaut mieux être certain de son coup avant de passer à l’acte sans oublier l’importance d’avoir un plan B (comme un parachute de secours, ce qui m’a effectivement sauvé la vie).

Ayant fait mes preuves sur le terrain, je fus nommé directeur de la politique consulaire, responsable entre autres choses, de la planification et des questions liées aux ressources et à la qualité des services. En 2008 j’ai officiellement pris ma retraite. Retraité en principe, j’ai travaillé quelques années de plus en tant qu’expert-conseil pour le compte de la direction générale des Services consulaires, soit pour rédiger des études sur des aspects des services aux Canadiens, soit pour participer à la gestion de crises humanitaires à l’étranger. Enfin, pendant deux ans, j’ai été conseiller à l’unité de Soutien aux litiges du ministère avant de tirer ma révérence de manière définitive en 2018.

Après une vie heureuse et mouvementée (14 déménagements au cours de notre mariage), mon épouse et moi profitons de la vie dans la région de la capitale nationale et des joies d’être grands-parents.

Quand cela s’avère possible, comme un pigeon-voyageur qui revient au nid, il m’arrive de revoir des lieux qui ont marqué ma vie. Je ne me souviens plus de quelle manière j’ai appris l’existence de l’Association des anciens élèves du collège Sainte-Marie mais je compte assister aux réunions annuelles de manière régulière. Je passe à l’occasion devant le Gesù pour me remémorer avec une douce nostalgie quatre des plus belles années de ma jeunesse.

 

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