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Le
mot du président
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1759 : des départs…
1848 : un retour…
Dans une remarquable série de trois articles publiés dans Le Devoir, Christian Rioux, citant le politologue Christian Dufour, a rappelé que, contrairement à une simple défaite, une conquête est «une catastrophe absolue pour un peuple» qui l’atteint «au cœur même de son identité collective.»
Moins de cent ans plus tard, en 1848, les Jésuites sont revenus au Québec pour fonder le collège Sainte-Marie dont les Anciens ont contribué à la reconstruction de ce petit peuple, malmené par l’Histoire. Car il faut vraiment parler de «reconstruction».
«Après la Conquête, rappelle Rioux, le Canada perd 6 % de sa population, dont les familles les plus riches et les plus instruites». Une société décapitée qui, avec courage et détermination, continue d’occuper le territoire et de le peupler. Elle mettra du temps à rebâtir les structures essentielles à l’évolution et à la prospérité d’une nation. Blâmer nos ancêtres pour leur «repliement identitaire», c’est oublier des pages tragiques de notre histoire nationale.
Dans les registres de la paroisse de Kamouraska, il manque des feuillets de l’année 1759 : «Cest pages ont été déchiré L’année des anglois» écrit le curé de Kamouraska à ses supérieurs. Des pages tragiques.
Le président, Émile Robichaud
09-09-2009 |
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Assemblée générale et fête annuelle 2009
C’est maintenant devenu une tradition : Jacques-Marie Gaulin, C. 48, vêtu de son magnifique costume d’époque et assisté de quatre gentes dames, accueillait les Anciens élèves du Collège au vénérable hall du Gesù en ce premier lundi de mai. Qu’il paradait fièrement notre tabellion en présentant à ses collègues un cahier pratique et soigné reliant tous les documents utiles à notre assemblée! Merci à Jacques-Marie!
Messe au Gesù
L’abbé Maurice Comeau, C. 56, évoquait en début de célébration eucharistique la raison d’être de notre rencontre annuelle qui « demeure un heureux moment d’évoquer des souvenirs et surtout de goûter à tous ces liens d’amitié qui ont tissé notre vie au Collège. Il n’est pas surprenant qu’aux rencontres de conventum les liens se renouent si facilement. Quel merveilleux héritage!» Par son commentaire sur la parabole de la vigne et des sarments, Maurice montre la source de nos liens profonds, le Christ, qui nous invite à garder ses paroles afin de porter beaucoup de fruits. Notre formation, dit-il, nous a permis «de communier à des valeurs spirituelles qui ne cessent de nous élever vers le haut et de rendre grâce pour tout ce qui construit notre bonheur.»
Puis, il nous a appelé à étendre notre fidélité à l’amour de l’Église, malgré ses faiblesses, et, au-delà des réactions critiques des médias, à une appréciation juste des récentes prises de position de Benoît XVI, investi de si grandes responsabilités et capable d’oser une parole libre.
Durant la grande prière eucharistique, Jacques-Marie Gaulin a invité l’assemblée à prier pour nos confrères décédés des années 2008 et début 2009. Notre fidèle maître de chœur Gilles Dumontier, C. 50, a animé d’une voix encore vigoureuse ces chants qui ont soudé nos jeunes cœurs en un seul corps : Je crois en toi, mon Dieu…, Seigneur Jésus, apprenez-moi…, et En vous quittant, Ô Vierge pure.
Assemblée générale
Cette formalité à laquelle est astreinte toute association, notre Président Émile Robichaud, C. 53, réussit à la rendre aussi expéditive qu’intéressante, sans manquer d’exprimer sa reconnaissance au nom de l’Association. En voici quelques moments saillants.
La réunion s’ouvre sur l’annonce qu’une plaque commémorant le 125e anniversaire de l’incorporation de notre Association sera placée au coin des rues St-Alexandre et René-Lévesque, lieux occupés actuellement par SNC Lavalin, grâce aux démarches persévérantes de notre secrétaire, Suzanne Boyd, C. 68, auprès de cette firme, plaque qui rappellera le lieu même où se trouvait notre cher collège.
Ensuite, le Président rappelle la composition du Conseil d’administration de 15 membres, plus un conseiller moral (autrefois appelé aumônier), l’abbé Maurice Comeau, C. 56. Trois des élus de 2008 restent en poste : René Alary, C. 48, Daniel Beaudoin, C. 66, et Richard Harvey, C. 67. Les douze élus de 2007 demandant un renouvellement sont : Suzanne Boyd, C. 68, Jean Collard, C. 56, Bernard Downs, C. 59, Guy Dulude, C. 48, Jacques-Marie Gaulin, C. 48, Pierre La Buissonnière, C. 68, Richard L’Heureux, C. 62, Serge Montplaisir, C. 60, Serge Moquin, C. 68, Émile Robichaud, C. 53, Jean-Louis Lalonde, C. 49 (en remplacement de Gilbert Saint-Louis, C. 59, décédé en cours de mandat) et Richard d’Auteuil, C. 57.
Au bilan du travail accompli, le Président mentionne la publication, sous la direction de Richard L’Heureux, C. 62, de 2 numéros du Bulletin, qui illustrent bien la vitalité de nos conventums, non sans nous rappeler les nombreux décès que notre fidèle collègue Gilles Lavigueur, C. 50, continue de rechercher et de nous signaler.
Il loue le travail de Suzanne Boyd accompli avec doigté et savoir-faire, en particulier pour le projet de plaque commémorative devenu réalité, et celui non moins exigeant de Jacques-Marie Gaulin à la trésorerie, qui veille sur les entrées et sorties de fonds, travaille sans compter ses efforts pour que tout arrive à temps et à bon prix. Grâce à sa vigilance, en effet, nos réserves, quoique précaires, ont connu une croissance. Qui peut dans le présent contexte économique en dire autant! Puis, notre Président souligne la qualité du site Internet – le Collège Sainte-Marie ouvert 24 heures par jour, dirigé par le tandem Jacques-D. Girard, C. 59, et Gilles Payette, C. 55. Il souligne également l’acharnement de notre confrère Guy Dulude à soutenir les réunions de conventum à l’exemple des conventums ’48 et ’49.
Richard L’Heureux propose que l’Association remette le prix annuel pour l’engagement communautaire, à titre posthume, à notre confrère René Bolté, C. 62. Par son bénévolat au service de la Croix rouge canadienne, René s’est impliqué tant sur le plan international que national, campagnes de financement, secours aux victimes de cataclysmes, accueil des réfugiés, aide aux victimes d’inondation. Il a fait tout cela avec gentillesse, humilité et sagesse. Cette reconnaissance de la valeur exemplaire de son engagement bénévole est remise à sa veuve Mme Francine Boileau. Nouveauté cette année, l’Association décerne le titre de membre émérite à deux collègues : Marie-Danielle Plante, C. 67, et Gilles Lavigueur, C. 50, pour leur apport exceptionnel à la vie de l’Association.
Le trésorier Jacques-Marie Gaulin présente les états financiers. Les entrées de fonds se chiffrent à 25 436 $ et les sorties à 24 434 $ pour un surplus d’exercice de 1000 $ et des réserves à la fin de l’exercice de quelque 7000 $. Ces résultats sont certainement dus à la fidélité des Anciens à acquitter leur cotisation. Le Conseil d’administration juge toujours plus profitable pour l’Association de maintenir la cotisation à 35 $ en offrant à ceux qui le peuvent l’option d’y ajouter un don. Cette politique est bien fondée puisque la moyenne de contribution par membre fut de 56 $ et non seulement le nombre de membres se maintient, mais notre trésorier souligne 20 nouvelles adhésions. Et le Président de terminer sur cette boutade : «Notre goûter n’est peut-être pas luxueux, mais nous n’avons pas besoin d’une subvention gouvernementale pour nous l’offrir.»
Le Président conclut par des remerciements aux membres du Conseil d’administration pour leur engagement au service des Anciens du Sainte-Marie, à toutes les Anciennes et tous les Anciens qui par leur attachement à notre cher Collège en assurent la pérennité, enfin à ceux qui ont collaboré à la préparation et au déroulement de la Fête annuelle.
Les agapes
Après avoir entendu ces nombreux éloges, notre table de réfectoire nous attend dans le hall du Gesù. Après avoir pris une coupe de vin, les Anciens sont regroupés par Conventums pour partager le pain et les expériences de l’année écoulée. À chaque année, on est heureux de retrouver les habitués, surpris ou déçus de quelques absences, réjouis de renouer avec de nouveaux visages et d’entendre leurs meilleurs coups. Si, comme ça m’est déjà arrivé, certains craignent dans cette fête de ne pouvoir subir la comparaison, les différences sont vite aplanies à la face des coiffures clairsemées ou blanchies, des traces ridées de l’expérience et du regard pacifié de la sagesse.
Michel Bourgault, C. 62
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Le président rend hommage à Marie-Danielle Plante, C. 67,
pour 30 ans de services exceptionnels rendus à l'Association |
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Le président rend hommage à Marie-Danielle Plante, C. 67,
pour 30 ans de services exceptionnels rendus à l'Association |
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Suzanne Boyd, C. 68, secrétaire, le président Émile Robichaud, C. 53,
et le trésorier, Jacques-Marie Gaulin, C. 48 |
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L’assemblée, dans un moment d’attention |
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Roger Bourdages, C. 59, Jacques Précourt, C. 59, et Jacques Grenier, C. 59 |
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Claire Laberge-Nadeau, Pierre Nadeau, C. 49, et Bernard Doray, C. 47 |
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Claude Leduc, C. 45, Albert Day, C. 46, Gilles de la Rochelle, C. 43, et Yves Labonté, C. 44 |
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Gilbert Picard, C. 47, Estelle Picard et Claire Laberge-Nadeau |
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Olivette Lacoste, Jean-Guy Lacoste, C. 48, Claude Paré, C. 48 et Jean-Maurice Mathieu, C. 48 |
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Jocelyne Dumontier, Jean-Louis Lalonde, C. 49, et Guy Da Silva, C. 47 |
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Émile Lavallée, C. 57, André Hogue, C. 57, et Guy Pinard, C. 57 |
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Pierre Fleurent, C. 54, Raymond Medza, C. 57, et Kevin Downs, C. 57 |
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Jacques Monday, C. 60, Serge Montplaisir, C. 60, et Yves W. Brunet, C. 60 |
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Bernard Bélair, C. 60, François Folot, C. 60, et André F. Charrette C. 60 |
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Jacques Laverdure, C. 65, et Michel-P. Archambault, C. 65 |
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Jean Dumas, C. 67, et Marie-Danielle Plante, C.67 |
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Suzanne Boyd, C. 68, et Gaston Perron, C. 68 |
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Quatre "Jacques" du conventum 59 : Girard, Grenier, Vallée et Précourt |
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Michel Bourgault, C. 62, Richard L'Heureux, C. 62, et Jean Taillefer, C. 63 |
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Jean-Marie Gaul, C. 56, Arthur Amyot, C. 56, Michel Robert, C. 56, et Maurice Comeau, C. 56 |
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Les bénévoles de l'accueil, Louise Morand et Claudette Pronovost |
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Claudette Giroux et Pierrette Giroux, bénévoles à l'accueil |
Pour photos suplémentaires voir site de la réunion annuelle 2009
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Le Conseil d'administration 2009-2010
En avant : Jacques-Marie Gaulin, C. 48, trésorier, Serge Moquin, C. 68, secrétaire adjoint, Suzanne Boyd, C. 68, secrétaire;
2e rangée :
Émile Robichaud, C. 53, président, Daniel Beaudoin, C. 66, Richard L'Heureux, C. 62, vice-président, Jean Collard, C. 56;
en arrière :
Bernard Downs, C. 59, Guy Dulude, C. 48, Pierre La Buissonnière, C. 68, Jean-Louis Lalonde, C. 49, et Serge Montplaisir, C. 60.
N'apparaissent pas dans la photo :
Abbé Maurice Comeau, C. 56, conseiller moral, René-Charles Alary, C. 48, Richard D'Auteuil, C. 57, et Richard Harvey, C. 67
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Le comissaire Lavigueur...
Le commissaire Lavigueur…
La chronique “Passons sur l’autre rive (Marc 4, 35)” évoque ce passage de l’Évangile où Jésus s’embarque pour traverser le lac Tibériade et prêcher aux Géraséniens.
Elle rappelle aussi, en nommant ces Anciens qui nous ont quittés pour l’au-delà, ce fleuve Achéron que les voyageurs embarqués pour le royaume d’Hadès traversaient dans la barque de Charon.
Si nous pouvons retracer ceux qui sont partis pour le dernier voyage, c’est grâce à notre collègue Gilles Lavigueur, C. 50, qui depuis plusieurs années exerce la fonction de commissaire de bord chargé de la liste des passagers. Tous les jours, Gilles scrute avec vigilance la chronique nécrologique de La Presse à la recherche d’anciens du collège qui pourraient y figurer.
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Gilles Lavigueur, C. 50, recevant le titre de membre émérite des mains du président Émile Robichaud, C. 53 |
Les avis de décès mentionnent rarement les institutions où la personne a fait ses études et c’est grâce à son incomparable mémoire des noms et des visages ainsi qu’à sa vaste expérience de l’Association que le commissaire Lavigueur arrive à repérer des collègues anciens parmi tous ces trépassés, en faisant des recoupements dans son fidèle bottin des Anciens du Père Bélanger.
C’est donc grâce à son patient travail que nous pouvons connaître quels sont ceux des nôtres qui sont passés sur l’autre rive. Pour cette raison, le président Émile Robichaud décernait à Gilles Lavigueur, le 16 septembre dernier, le titre de membre émérite pour son apport exceptionnel à la vie de l’Association.
Richard L’Heureux, C. 62
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L'art de lire
L’art de lire
«… étant donné ce qu’est devenu l’enseignement du français, nous devons nous placer dans l’hypothèse d’une éclipse de la littérature. L’étude des grands textes tend de plus en plus à être remplacée par ce qu’il est convenu d’appeler le décryptage de l’actualité. Nous avons cessé d’envisager le passé comme la possibilité de nous dépayser de nous-même. Sous prétexte d’éveiller l’esprit des élèves, de les démystifier, on leur enseigne les évidences de l’esprit du temps à coups de marteau. Les cours de français sont voués à devenir des cours de droits de l’homme. L’art de lire, si important, comme on vient de le dire, est supplanté par des débats de société. Et ces débats ne sont plus même des débats mais un prêchi-prêcha unanime. »
Alain Finkielkraut, auteur de « Un cœur intelligent », publié aux éditions Stock. Propos recueillis par Sébastien Lapaque dans le Figaro littéraire, 10 septembre 2009.
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Le décrochage des élèves… et des enseignants
Notre collègue Jacques Ménard a contribué, pour une large part, à une prise de conscience de cette véritable catastrophe qu’est le décrochage des élèves du secondaire. Le groupe d’action qu’il a présidé a mis en évidence le fait qu’à peine 60% des élèves obtiennent leur diplôme en cinq ans.
À l’âge de 20 ans, 30% des jeunes n’ont toujours pas obtenu leur diplôme. Avec le résultat que la population québécoise est parmi les moins bien préparées des provinces canadiennes pour affronter les défis du XXIe siècle.
Des membres du Pont entre les générations (dont, entre autres, Claude Béland et Jacques Grand’Maison) ont, dans Le Devoir du 24 avril dernier, après avoir souligné la qualité de l’analyse et des solutions proposées par le groupe piloté par Jacques Ménard, suggéré au gouvernement de revoir ses priorités et ses stratégies.
Par exemple, lancer une campagne de valorisation nationale permanente de l’éducation et de l’école, aider concrètement les milieux et les écoles qui se prennent en main, donner des bourses pour valoriser les élèves qui ont consenti des efforts notables pour améliorer leurs notes, soutenir les programmes destinés à la petite enfance dans les milieux défavorisés.
Autre proposition intéressante : «Pourquoi ne pas y associer les aînés qui veulent y participer ? Et les signataires ajoutent : «Le Québec est en manque de savoir. Ne gaspillons pas celui qu’ont acquis nombre de citoyens qui ne demandent qu’à contribuer à l’essor de leur communauté et à l’avenir de ses jeunes.»
Un appel aux talents multiples des anciens du Sainte-Marie ! Un appel déjà entendu par l’Institut Marie-Guyart où j’oeuvre et dont je vous reparlerai dans le prochain bulletin. Car les enseignants eux aussi décrochent : près de 20 % des jeunes diplômés des Facultés des sciences de l’éducation décrochent au cours des cinq premières années d’exercice de leur profession, ce qui n’aide sûrement pas à la solution du décrochage des élèves.
Émile Robichaud
(26-08-2009)
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En Bref
Vie des conventums
Le conventum 48 se réunira à midi, le jeudi 15 octobre au restaurant bien connu Le Bordelais, boulevard Gouin.
Le conventum 59 célébrera cet automne son cinquantième anniversaire. Ce conventum au dynamisme exemplaire se réunira pour la messe, célébrée par Maurice Comeau au Gesù à 14 h 00, puis se dirigera au restaurant Le Nizza, boulevard René-Lévesque, au coin de la rue Anderson.
Les autres conventums qui doivent en principe tenir une réunion statutaire cette année sont les conventums 49, 54 et 64, qui n’ont pas encore communiqué de lieu ou de date de réunion. On pourra consulter le site internet de l’Association pour voir s’il y a du nouveau.
Centre de créativité
Depuis le mardi 29 septembre, le Centre de créativité du Gesù a repris son programme Midi ès Musica qui permet d’entendre chaque mardi entre 12 h 05 et 12 h 55 un concert ponctué de lectures philosophiques et spirituelles, pour un moment de paix et de sérénité. Ces concerts sont présentés par la poétesse Aimée Dandois-Paradis.
À partir du 23 septembre et jusqu’au 12 novembre, le Centre présente une exposition de la photographe Nada Raphaël sous le thème Islam-christianisme, dans le cadre de la 10e édition du Festival du monde arabe de Montréal. L’exposition présentera des aperçus de quelque mille villages du Liban.
Plusieurs spectacles et concert sont aussi à l’affiche pour cet automne. Consulter le site du centre de créativité à http://www.gesu.net/ pour en savoir plus.
Archives des Jésuites
Le 22 septembre était inauguré le Centre des archives des Provinces de la compagnie de Jésus au Canada sous la présidence des deux supérieurs provinciaux : Daniel Leblond, s.j., province du pour le Canada français et Haïti et Jim Webb, s.j., pour la province des Jésuites au Canada anglais. Situé à la Maison Bellarmin, au 25, rue Jarry, le centre est ouvert à tous ceux et celles qui s’intéressent à l’histoire des Jésuites au pays.
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Vers Saint-Jacques de Compostelle
À l’été 2008, après plusieurs semaines d’entraînement intense , notre collègue Bernard Downs , C. 59, entreprenait le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle ». Parti de Saint-Jean-Pied-de-Port le 15 août, il atteignait sa destination le 27 septembre, après avoir marché quelque 800 kilomètres sur des chemins souvent ardus. De cette expérience, il a tiré de ces réflexions qu’il partage ici avec nous.
Pérégriner, c’est…
• C’est aller au-dedans et au bout de soi-même dans la sérénité du cœur
et de l’esprit.
• C’est se raconter, se rencontrer et se reconnaître à travers les autres.
• C’est une deuxième retraite de retraité, une retraite à ciel ouvert.
• C’est marcher derrière son ombre le matin, dessus le midi et devant au crépuscule du soir de la vie.
• C’est voir sa vie s’écouler presque imperceptiblement sous ses pieds.
• C’est douter de la maîtrise du rythme de sa propre vie.
• C’est s’amadouer les arbres, jaser avec les oiseaux, flotter sous les nuages.
• C’est regarder et entendre le temps qui fuit dans l’espace.
• C’est progresser vers sa finalité.
• C’est s’user par beau temps comme par temps de pluies et de vents sous
l’amoncellement des nuages gris.
• C’est se dépasser dans la joie, l’exubérance et l’euphorie du moment, mais aussi dans la souffrance, les peines et les pleurs de tous les jours.
• C’est arrêter de se mentir à soi-même.
• C’est chanter, méditer, prier, garder le silence… et essayer de trouver réponse à ses questionnements sur la vie d’ici-bas et de l’au-delà.
• C’est confronter la spiritualité et la matérialité pour finalement se les réconcilier dans la simplicité et l’humilité.
• C’est s’investir dans l’inconnu vers un but qui nous semble atteignable, mais qui reste toujours mal défini.
• C’est croire qu’on pourra trouver une solution à de faux problèmes.
• C’est devenir humain, s’affranchir de la modernité dans la contemporanéité
.
• C’est se réinventer une nouvelle vie sans histoire et devenir authentique.
• C’est apprendre à connaître ses limites et à les dépasser sans en abuser.
• C’est s’ennoblir sous le poids de la misère humaine… et de son sac à dos.
• C’est rendre grâce à son Être suprême et remercier les hospitalières et hospitaliers qui rendent possible ton cheminement.
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Le Carnet
Guy Berthiaume, C. 65, a été nommé président et directeur général de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Titulaire d'un doctorat de troisième cycle en histoire grecque de l'École pratique des Hautes études en sciences sociales et Université de Paris VIII
(1976), il était au moment de sa nomination vice-recteur à la Recherche et à la
Création à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Guy Berthiaume avait aussi joué un rôle actif au sein de l’Association des anciens, ayant organisé le spectacle donné lors du 150e anniversaire du collège en 1998.
Pierre Des Marais II, C. 52, vient d’être nommé au Conseil d’administration de la société Medicago Inc, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans le développement de vaccins efficaces à coût abordable. Ancien maire d’Outremont, président de la Communauté urbaine de Montréal et président du Conseil du patronat du Québec, il siège maintenant sur le conseil d’administration de nombreuses sociétés, dont la Compagnie pétrolière impériale Ltée, la Banque royale du Canada, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada et bien d’autres.
Gilles Hébert C. 51, est toujours avocat-conseil pour le cabinet Dufresne, Hébert, Comeau, spécialisé dans le droit municipal. Gilles Hébert a présidé dans les années 70 la Commission de refonte des lois municipales qui produisit un « Code des municipalités du Québec ».
Maurice Da Silva, C. 42, ex-président de la Société historique de Montréal, continue de contribuer, à titre de publiciste, au Comité des fondateurs de l’Église canadienne.
François Cousineau, C. 59, a reçu le prix André-Gagnon décerné par la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ) à un compositeur de musique instrumentale pour la qualité de son oeuvre.
Richard d’Auteuil, C. 57, continue d’œuvrer à la valorisation du patrimoine forestier de sa belle région de Saint-Léandre, près de Matane. Siégeant sur trois conseils d’administration d’organismes à vocation forestière, il a contribué, à titre de président de la Corporation de développement local de Saint-Léandre, à la réalisation du sentier pédestre guidé de six kilomètres avec indications sur la faune et la flore.
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Le Théatre au Gesù – les premières années.
Des pages du journal Le Sainte-Marie d’avril 1962, nous extrayons ce texte de Pierre Turcotte, C. 61 et Michel Lamoureux, C. 61, qui résume les premiers cinquante ans du théâtre du Gesù, à partir du témoignage de Paul Desjardins, s.j.
L’origine du théâtre remonte assez loin dans le temps pour que nous n’en puissions connaître l’historique et l’évolution que par un témoignage : nous avions un témoin tout trouvé en la personne de ce vétéran du collège qu’est le P. Paul Desjardins, s.j. Ces lignes ne veulent que résumer les propos si pertinents de notre aimable interlocuteur.
Le Père fait remonter ses souvenirs à 1910 environ. On ne pouvait compter alors que sur les internes pour travailler l’art dramatique, vu leur présence constante dans la maison : la ferveur devait remplacer le nombre. Leur répertoire nous paraît un peu disparate aujourd’hui : Racine côtoyait d’obscurs dramaturges du 19ème siècle comme Bornier, Casimir Delavigne; de plus, des Jésuites français écrivaient des pièces destinées au seul théâtre étudiant, par exemple le P. Paré, le P. Delaporte, etc…, etc…
Un gros obstacle se posait : on ne pouvait faire jouer des jeunes filles évidemment et, de plus, on avait interdit le travesti; il ne restait qu’à supprimer les rôles féminins! Vos voyez ça d’ici « Athalie » sans Athalie! Aussi fallait-il souvent changer le titre d’une pièce : la célèbre « Fille de Roland » de Bornier devenait par la force des choses «Le Fils de Ganelon »!!! C,Était de mémorables exceptions, il va sans dire…
Ne voyons pas là du jansénisme mais un certain rigorisme, de bon aloi dans le temps : influence religieuse peut-être mais aussi, selon le Père Desjardins, influence anglo-saxonne et « victorienne » : l’Anglais si influent à Montréal donnait à l’air (social) ambiant son goût très vif pour la « Victorian Dignity », selon le mot du P. Desjardins.
Quoi qu’il en soit, l’époque 1910-1930 a vu de très beaux succès, surtout avec Hector Charland, si connu aujourd’hui. Ces débuts parfois gauches n’en ont pas moins donné le coup de barre au théâtre étudiant, créé une tradition. L’évolution par après se fera lentement mais sûrement.
En 1932 arrive l’homme de théâtre, le R.P. Henri d’Auteuil, s.j. : suivront vingt années de travail scénique intense et immense; son nom est demeuré un symbole de théâtre ici. De 1932 à 1950, il demeure l’âme de l’art dramatique étudiant; il formera des as comme Gascon et Jean-Louis roux, etc. Classiques, romantiques, modernes, tous y passent : un Musset suit un Corneille et précède un Racine.; autres succès mémorables : « David Copperfield », « Jeanne d’Arc », « Les Verts Pâturages » et au centenaire du collège «La Nuit des Rois » de Shakespeare, spectacle à la mesure des événements. Survient alors le départ du Père d’Auteuil : les générations subséquentes ne règleront pas de si tôt avec lui leurs dettes théâtrales.
On ne peut dire qu’on l’a remplacé depuis; on n’a pas réussi remplacer sa tradition scénique. Pourtant quelques rares étoiles filantes ont sillonné notre firmament théatral : on se souvient en particulier des « Fourberies de Scapin », « Orion le Tueur », « Six heures à vivre », « Meurtre dans la Cathédrale », « L’Avare », « Cinq hommes et un pain », « Les Gueux au Paradis » d’Obey, « Que meurent les Témoins » de Roger Bésus. Nos merveilleuses conditions de travail ne doivent que nous remplir d’espoir pour les années futures : l’amour du travail et du théâtre, s’il veut tout, peut tout réussir.
Pierre Turcotte
Michel Lamoureux
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Passons sur l'autre rive (Marc
3,35)
Bernard de Lorimier Bourgeois, C. 32, juge à la cour supérieure du Québec, décédé à Ottawa le 3 août 2009.
Albert Racine, C. 34, avocat, décédé à Montréal le 1er août 2009.
André Dagenais, C. 35, journaliste à Radio-Canada, décédé à Montréal le 7 octobre 2009.
Jules Émery, s.j., C. 35, professeur d’histoire aux collèges Brébeuf et Saint-Ignace, décédé à Saint-Jean-sur-Richelieu le 27 mai 2009.
Paul-René Madore, C. 36, médecin, fondateur du département de radiothérapie de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, décédé à Montréal le 28 mai 2009.
Roland Morency, C. 40, officier de carrière, décédé le 11 décembre 2008
Gaston de Lamirande, C. 41, biochimiste, décédé à Montréal le 5 mai 2009.
Claude Labrecque, C. 43, médecin, décédé à Montréal le 7 octobre 2009
Jacques Corbeil, C. 48, médecin gynécologue, décédé à Sherbrooke le 16 avril 2009.
Robert Lachance, C. 49, enseignant, décédé à Laval le 17 août 2009.
Jacques Gauthier, C. 50, fonctionnaire fédéral, décédé à Montréal le 21 juillet 2009.
René Lacourse, C. 50, Directeur musical des Chœurs de l’Opéra de Montréal, des disciples de Massenet et du chœur de la Basilique Notre-Dame de Montréal, décédé à Longueuil le 15 août 2009.
Jean-Paul Pagé, C. 52, comptable, décédé à Sainte-Agathe-des-Monts le 30 juillet 2009.
Gaston Labrèche, C. 53, avocat, décédé en Argentine le 17 mars 2009.
Jacques Loranger, C. 53, avocat, décédé à Longueuil le 1er août 2009.
René Gascon, C. 56, médecin, décédé à Montréal le 16 avril 2009.
Pierre Vanasse, C. 59, ingénieur, décédé à Longueuil le 28 août 2009.
François Gareau, C. 60, avocat, décédé à Montréal le 27 juin 2009.
Gérald Bernier, C. 62, professeur de science politique à l’Université de Montréal, ancien membre du Conseil d’administration de l’Association des Anciens, décédé à Montréal le 16 octobre 2009.
Micheline Loiselle, C. 67, médecin, décédée en septembre 2009.
André-Maurice Bédard, s.j., titulaire de rhétorique et professeur d’art dramatique au collège, décédé à Saint-Jérôme le 20 mars 2009.
Bernard Trottier, professeur de sciences au Collège et père de Pierre-Marie Trottier, C. 64, décédé à Longueuil le 28 août 2009.
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