Conventum 55
Quand C.55 commence à rimer avec Liberté 55
Nous ne nous sommes pas réunis souvent depuis que nous avons
" sauté du sixième ", il y a déjà
43 ans. Trois fois, si l'on tient absolument à compter. Mais
ce n'est pas parce que le ciel s'était délesté
de 30 cm de neige au cours de la journée que nous allions
manquer à notre promesse : être en chair et en os au
restaurant La Gaudriole en ce 12 décembre 2000 pour des retrouvailles.
Nos
anciens professeurs,
les pères Origène Grenier et Eugène Proulx
Vingt-neuf d'entre nous avaient promis d'y être, nous y étions,
et foi du personnel en salle du resto, plutôt joyeusement
d'ailleurs. Et c'est sans compter sur les quelques autres qui ont
dû s'excuser pour raisons professionnelles, tout en nous assurant
de leur présence morale. Deux anciens professeurs, les pères
Eugène Proulx et Origène Grenier, nous ont gratifiés,
tel qu'en eux-mêmes, de leur présence.
Les joyeuses retrouvailles ont été un très
court instant interrompues par un mot de bienvenue du président
du conventum, Louis Bernard, et par l'évocation des confrères
disparus depuis 1957 par Yvon Lussier, comme pour mieux les intégrer
à la fête.
Jacques Lemelin, Gilles Payette et
le président Louis Bernard
Autour des tables, dans les échanges animés et entre
les blagues, on a évoqué sans nostalgie des souvenirs
de Collège mais aussi discuté de la vie quotidienne
des uns et des autres, celle de ceux qui trouvent encore satisfaction
dans leur travail et qui projettent un jour de se libérer,
ainsi que celle de ceux qui ont déjà plongé
dans une retraite qui les tient trop occupés pour avoir le
temps de travailler. À les entendre et les écouter,
on ne pouvait plus distinguer ceux qui avaient fait toutes leurs
études au Collège et ceux qui étaient arrivés
en philosophie en 1956, car ils avaient reçu le sceau de
la conformité : ils étaient tous ISO-55. S'y trouvaient
donc les " Coeur pur, mains sales ", devise qui n'a jamais
trouvé place sur le portrait officiel du Collège,
et pour cause, ainsi que les " Celui-là rend le plus
qui en a reçu davantage " et autres projets de vie auxquels
tous semblent avoir été fidèles.
René Saint-Hilaire, Jean-Denis Clairoux
et Jean-Louis Bourget
Quand le groupe s'est serré la pince en fin de soirée,
certains, comme le Père Proulx, le faisant plusieurs fois
avant de se séparer, la décision était prise
: on se reverrait plus souvent sans attendre les convocations officielles
et on garderait contact grâce à un échange d'adresses
électroniques et, pourquoi pas, par un site Internet. Est-il
besoin d'ajouter que nos deux anciens professeurs ont manifesté
un intérêt particulier pour des retrouvailles plus
fréquentes.
André Kuzminski
Photos : Étienne Windisch
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