Conventum 47 : Rencontre le mardi 24 septembre
2002
Le Conventum 47 célèbre son 55e anniversaire
Cela faisait bien des années, quinze précisément,
que les confrères du Conventum 47 ne s'étaient pas
réunis. En ce 55e anniversaire, il était grand temps
de nous revoir. C'est donc au restaurant Paris-Beurre que la rencontre
s'est tenue le 24 septembre 2002.
Dès nos premiers contacts téléphoniques, une
inquiétude surgissait spontanément : je ne suis pas
du tout certain de pouvoir reconnaître les confrères
après tant d'années, et eux aussi, me reconnaîtront-ils
? La décision fut donc prise de préparer des autocollants
au nom des participants et, de l'avis de tous, cela ne fut pas inutile.
La perception, parfois brutale des changements qu'opère le
temps qui passe sur les visages des confrères que nous avions
connus à l'âge de l'adolescence, mais rarement vus
ensuite, constitue une expérience humaine inoubliable.
Des 79 confrères que nous avions réussi à
identifier comme appartenant au Conventum 47, cela fut un choc pour
plusieurs d'apprendre que 23 étaient déjà décédés.
Des 56 survivants, nous avons perdu la trace de 9 d'entre eux, si
bien que l'invitation fut adressée à 47 anciens. De
ce nombre, 26 y ont répondu positivement ; si nous y ajoutons
les 6 conjointes présentes et un ancien professeur de Syntaxe,
le P. Eugène PROULX, c'est 33 personnes qui ont célébré
ce soir-là le souper rencontre des anciens du Conventum 47.
Notre vice-président, Claude LÉVESQUE, professeur
de philosophie à l'Université de Montréal et
toujours actif, souhaita la bienvenue aux confrères, soulignant
la présence de quelques conjointes et du P. PROULX professeur
de Syntaxe au temps jadis ! Il remercia naturellement. les organisateurs
de la rencontre, en souhaitant vivement que celle-ci ne soit pas
la dernière.
Trois anciens, empêchés de participer à la
rencontre, avaient néanmoins pris la peine de s'adresser
par écrit aux confrères, et leurs messages furent
communiqués intégralement à l'assistance. Puis
afin d'honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés
tout au long de ce demi-siècle et plus, on fit lecture, dans
un silence émouvant, des noms des 23 confrères disparus.
Après ces diverses interventions, on avait annoncé
que le micro appartenait désormais à quiconque souhaitait
s'adresser à l'ensemble des confrères. Sans hésiter
Claude DAVID, médecin retraité de l'hôpital
Le Gardeur de Repentigny, s'en saisit et invita chacun des confrères
à décrire brièvement les principales étapes
de leur cheminement. Tous s'exécutèrent, simplement
et sobrement, et nous eûmes alors droit à une mosaïque
étonnante de parcours individuels, quelques-uns peut-être
moins traditionnels que d'autres, mais tous marqués par des
événements décisifs, dont certains manifestement
n'avaient pas dû être faciles à vivre.
C'étaient là les échanges « publics
», si l'on peut dire, mais que se sont racontés les
unes aux autres les 33 personnes présentes ; voilà
le mystère et l'interêt que suscite une telle soirée.
Mais de semblables rencontres ne sont possibles qu'à ceux
qui se sont longuement fréquentés au cours de leur
adolescence, qui ont noué des liens de camaraderie, voire
d'amitié, capables de résister aussi bien à
l'usure du temps qu'à la distance entraînée
par les orientations professionnelles et les événements
de la vie de chacun.
Après plusieurs heures de conversation animée, dans
un espace malheureusement un peu exigu, ce qui ne facilitait pas
les déplacements, la rencontre prit fin avec le souhait unanime
des participants de voir les organisateurs renouveler cet événement
dans un court délai. Cinq ans, c'est beaucoup trop long,
disaient la plupart des confrères ; qui sait combien seront
encore là dans cinq ans ? Peut-être dans trois ans,
ou bien deux, ou bien même dès l'an prochain, disaient
d'autres. Émouvant, à la réalité, de
saisir ainsi sur le vif le sentiment de la fragilité de la
vie, une fois entrés dans la « septantaine »
comme la plupart d'entre nous.
Mais nous n'allions pas nous quitter sans que l'un d'entre nous,
Jean DÉSORMEAUX, prenne l'initiative d'inviter les confrères
à entonner de nouveau le Chant des adieux, qui avait si souvent
marqué les derniers jours de notre vie d'adolescent au collège
Sainte-Marie, hélas disparu.
Fernand POTVIN
Allocution du Dr Jacques Ducharme
Lettre de Guy Da Sylva
Lettre de Léopold Lalonde
Lettre de Pierre Nadeau
|