Retrouvailles du C.59, le mercredi 22 mai 2024
Par Jean Paré, C. 59
D’une année à l’autre, quand arrive le printemps, notre infatigable Jacques-D. amorce le processus de sollicitation visant à réunir au lunch le plus grand nombre possible de collègues du conventum 59, en prélude à la Fête annuelle de l’AAECSM.
Ce mercredi 22 mai 2024, donc, nous nous sommes retrouvés à neuf (le nombre, s’entend…) à La Cage du complexe Desjardins, point de chute commodément situé et que nous avons adopté depuis quelques années. Notre chère Louise Mailhot était du nombre, avec les fidèles Jacques Précourt, Pierre Saint-Laurent, Gilles Brunelle, Jacques-D. Girard, les deux Laurendeau, Yves et Robert de leurs prénoms, ainsi que votre soussigné et Marc Gagnon, venu de ses terres matanaises pour être des nôtres. Nous l’avions malheureusement perdu lorsque le repas festif du C.59 avait migré de novembre à mai.
Le lunch s’est déroulé dans la meilleure tradition, les deux tablées échangeant aussi bien les souvenirs de jadis que les nouvelles du moment. Ai-je besoin de préciser que nos états de santé respectifs alimentaient ces dernières qui, pour paraphraser Racine, reflètent « des ans l’irréparable outrage » en chacun de nous. Cela étant, bonne bière et bon vin aidant, la conversation s’est poursuivie pour plusieurs jusque vers 17h.
Amputée de la messe traditionnelle parce que l’église du Gesù est fermée à cause d’importants travaux, la Fête des Anciens s’est enclenchée par l’assemblée annuelle, suivie du lancement de l’ouvrage collectif L’atelier Sainte-Marie, qui évoque les activités de théâtre des années 60. Le buffet a ensuite regroupé les C.59 encore sur place, rejoints par notre confrère Louis Famelart et par Bernadette Pelletier, conjointe de Marc Gagnon. Plusieurs anciens dont nous sommes restés proches sont venus nous saluer : François Folot, Alain Cousineau, Michel Famelart, frère de Louis, et Marc Laurendeau, si bien qu’ils étaient trois porteurs de ce patronyme à un certain moment !
Le thème du théâtre au collège, annoncé dans l’invitation à l’assemblée générale, a inspiré au soussigné de puiser dans ses vieux papiers (sauvegardés par ma mère, que Dieu ait son âme !) des témoignages de la place qu’occupaient les arts de la scène tout au long de notre cours et bien avant les années 60. Parmi les programmes miméographiés de spectacles allant des Éléments latins en mars 1954 à la Soirée des finissants en mars 1961, on redécouvre La Comète de Sandro Cassone, dans laquelle jouaient André Dubois, Yves Laurendeau et le soussigné aux côtés de Denys Arcand, sous la direction du père André Pâquet. Bernard Dussault, Michel Perrault et François Brunet participaient également à cette réalisation.
On évoquera, dans ces années-là, Meurtre dans la cathédrale de T.S. Eliot, où notre confrère Raymond Guindon incarnait Thomas Becket, l’archevêque de Cantorbéry bientôt martyr. Ou encore Sur la terre comme au ciel de Fritz Hochwalder, sur les Réductions jésuites au Paraguay. Et aussi Le cycle du printemps de Rabindranath Tagore. Dans tous les cas, nous avions accès aux incomparables ressources du théâtre du Gesù avec ses loges, ses éclairages, ses ateliers de décor.
Jean Paré , C. 59
Crédit pour les photos : Louise Mailhot et Jacques D. Girard.
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