Conventum
62
Rencontre du 20
octobre 2017
Le 55 e du
C. 62 : des retrouvailles émouvantes
Pour renouer avec mes
compagnons d’études, j’ai délaissé la promenade de mes chiens, la
plantation d’épinettes, la gestion d’un site web et les études.
Qu’est-ce qui m’amène à notre rendez-vous quinquennal? Nostalgie?
Non, pas encore! Qu’est-ce qui peut bien me tirer de ma campagne
sinon ces retrouvailles chaleureuses autour d’un bon souper le 20
octobre dernier ?
Dans un petit bar au 6
e étage de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, rue
Saint-Denis, les dirigeants de notre conventum, Louis, Gilles et
Clément, m’accueillent avec une poignée de main chargée de souvenirs.
À mesure qu’arrivent les confrères, je mesure la distance que la
vie a créée entre nous et je suis content de porter sur mon veston
le porte-nom bleu et blanc distribué par Normand; car si je reconnais
plusieurs visages, d’autres me laissent dans l’incertitude ou carrément
dans l’inconnu. L’apéro excitant ma mémoire, la conversation s’engage
sur des sentiers inattendus : avec un autre Louis, c’est une
question longtemps laissée sans réponse à propos du latin; avec
Jules, un regard furtif mais viscéral sur la vie, le couple, la
foi.
Le temps de finir ma bière,
on m’invite à la salle à manger où notre président, Louis, souhaite
la bienvenue aux trente-deux convives. Il souligne avec émotion
le souvenir des disparus dont notre vice-président Gérald et celui,
tout récent, de Michel Legris. Cinq décès depuis cinq ans, cela
nous rappelle que nous parcourons la dernière étape d’une vie bien
remplie. Mais nous, les vivants, grâce aux bons offices de Louis,
Clément, Gilles, Jean, André, Normand et Richard, nous sommes là
pour célébrer la qualité de la formation reçue des Jésuites et pour
constater, une fois encore, ce que chacun a bien voulu en tirer.
Au rythme des entrées
succulentes et d’un carré d’agneau savoureux, arrosés au gré de
chacun, les conversations s’animent et vont des souvenirs de notre
alma mater aux activités du jour: bénévolat, agriculture,
famille...
Des squelettes
dans le placard…
Puis nous participons
tous à une première activité animée et joyeuse, un jeu-questionnaire
sur nos connaissances de culture générale, notamment gréco-latine,
et sur des évènements survenus au collège. Je m’étonne de notre
culture étendue, des réponses rapides et de la mémoire que d’aucuns
ont gardée. Louis et Richard ne cessent de nous dire combien nous
sommes bons! En complément, nous recevons un cours accéléré en langue
inuktitut de Louis-Jacques Dorais, un expert mondial dans son domaine.
Cette année, notre Conseil
lance une nouvelle activité, « Un squelette dans le placard »,
animée par notre secrétaire Gilles. Près de la moitié des confrères
entrent dans le jeu et racontent un souvenir du temps du collège,
le plus souvent inconnu à ce jour. Les témoignages touchants et
les anecdotes évoquent la générosité des jésuites, la direction
spirituelle, l’appel à la vocation religieuse, une correction ou
un sermon, un spectacle au Gesù, des sports, des lieux ou des activités
interdits aux collégiens. Presque chaque fois, on mentionne un de
nos éducateurs jésuites : les pères Delisle (« Tiger »),
Lebel, Léonard, Bellavance, Vézina, Taché, Saint-Denis, Bourgeault,
Pâquet, Bédard, Bourgault, Gauthier...
Gravité et humour se marient
lorsque notre trésorier Clément dévoile son rapport financier équilibré,
truffé de réminiscences algébriques, physiques et linguistiques.
Clément nous demande par ailleurs quels étudiants ont reçu les mentions
académiques summa cum laude et magna cum laude
méritées par les plus brillants d’entre nous, ainsi que d’autres
distinctions. Les récipiendaires n’en ont pas tous souvenir!
Richard, qui fut jusqu’à
tout récemment président des anciens élèves du collège, nous apprend
que notre Association publiera un livre de témoignages sur la formation
donnée au Sainte-Marie. Chacun est invité à contribuer à cet ouvrage,
en communiquant avec Richard ou Louis.
Notre président, qui vient
d’acquérir avec fierté la nationalité française (grâce à son épouse),
entonne ensuite le premier couplet de la Marseillaise que plusieurs
confrères chantent avec lui.
Je ressens une très vive
reconnaissance pour les membres du Conseil et je les félicite du
travail de préparation et du dynamisme de l’animation. Nous terminons
cette soirée en souhaitant nous retrouver à la fête annuelle de
l’Association des anciens, en mai 2018, et lors de notre prochaine
rencontre de Conventum dans cinq ans.
Dans l’ Énéide ,
Virgile écrit ce beau vers : « Haec olim meminisse
juvabit » – « Un jour, il sera doux d’évoquer ces
souvenirs », ceux de cette soirée émouvante et des belles années
vécues au Sainte-Marie.
Michel Bourgault
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