Association des anciens élèves du collège Sainte-Marie
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BULLETIN DES ANCIENS

Extraits du Bulletin d'avril 2004

 

Le mot du Président

Le lundi 3 mai prochain, à l'occasion de la fête des Anciens, nous renouerons avec le Gesù et tout ce que cela a signifié, pour nous, de fraternité, d'élan, d'ouverture au monde et de beaux projets de vie !

Et ces lieux, qui portent nos souvenirs, ont aussi nourri nos espoirs !
Le respect, relativement nouveau, que nous portons à notre « patrimoine bâti »
nous amènera peut-être, par les mystérieux dédales de l'âme humaine, à la redécouverte du « patrimoine pensé » et du « patrimoine senti », bref à la redécouverte de l'importance de la culture.

Alain Finkielkraut a écrit, dans La défaite de la pensée : « Le mot culture existe toujours, mais privé de toute idée de formation, d'ouverture au monde et de soin de l'âme ». Parce que nos maîtres étaient animés d'un idéal de formation, ils nous ont ouverts au monde et... pris soin de nos âmes. Nous reparlerons de tout cela le 3 mai prochain, et dans les numéros subséquents du Sainte-Marie.

Le Président,
Émile Robichaud


Mission au Sénégal avec le père Adrien Léonard, s. j.

Plusieurs d'entre nous ont souvenir du père Léonard, qui a occupé les fonctions de préfet des études et de préfet de discipline dans les dernières années du collège. Très peu sans doute savent qu'il est maintenant en poste à Tambacounda, chef-lieu du Sénégal oriental, une ville située à 480 km de Dakar, qui compte près de 50 000 habitants. Adrien Léonard est à la fois supérieur de la mission jésuite et directeur du centre socioculturel saint Pierre Claver, fondé en 1983. C'est même lui qui a conçu et réalisé l'église du même nom, construite entre 1993 et 1995. Mais retournons un peu en arrière…

 

Les pères André Gagnon et Adrien Léonard.
L'église Saint-Pierre-Claver.

Première phase : Ziguinchor

Six pères Jésuites, dont le père Léonard, arrivent au Sénégal en septembre 1973, soit l'année même de la fondation de la Province de l'Afrique de l'Ouest. Ils s'installent à Ziguinchor en Casamance où, à la demande de l'évêque, Mgr Sagna, ils prennent officiellement charge du collège Saint-Charles Lwanga, ouvert en 1970 par le père Charles Dubé. Adrien Léonard est nommé supérieur de la communauté et directeur du collège, lequel inaugure alors de nouveaux bâtiments. Son équipe initiale se compose des pères Yvan Carrier, Charles Dubé, Gérard Goulet et Paul-Émile Tremblay, d'un frère jésuite, de six religieuses du Bon Conseil dont quatre enseignantes, et de trois coopérants laïcs canadiens. Selon les années, le collège compte 8 ou 9 classes, dont les effectifs varient entre 300 et 350 élèves ; ils sont de religion catholique (50 %), musulmane et animiste, majoritairement des garçons. En 1983, le collège est bien organisé, doté d'une bibliothèque d'environ 5000 volumes, de laboratoires de sciences physiques et de sciences naturelles. Mission accomplie : les Jésuites peuvent quitter le collège pour entreprendre un nouveau mandat, visant les plus démunis.

Deuxième phase : Tambacounda

Le 12 août 1983, les Pères quittent la Casamance et s’établissent dans la région de Tambacounda, auprès d’une population plus pauvre, avec l'intention de fonder un centre socioculturel. Sur la demande du Préfet apostolique du lieu, ils prennent en charge la paroisse Saint-Pierre-Claver, dont le curé est présentement le père André Gagnon. Aussi, ils fondent le Centre culturel Saint-Pierre-Claver, comprenant bibliothèque, salles de lecture, bureaux et grande salle de conférence. Au 31 décembre 2002, le fonds de la bibliothèque compte 5806 volumes, l'objectif étant d'atteindre 7500 livres. Le fonds de la bibliothèque a été acquis grâce à des dons provenant de Misereor-Missio (20 %) et de bienfaiteurs canadiens (80 %). Mais ce fonds se détériore avec le temps et le père Léonard écrit en 2003 : « Opérationnelle depuis 17 années, la bibliothèque compte maintenant beaucoup de livres usés. Il faut penser à les remplacer. Nous n'en n'avons pas les moyens. La Providence y pourvoira, sans doute…Il ne nous reste plus qu'à invoquer Saint Pierre Claver, notre patron !… »

 
La façade du centre culturel.
 
L'entrée de la bibliothèque.
 
La salle de travail des étudiants, à côté de la bibliothèque.
 
Un mur extérieur de la bibliothèque bordé d'une haie de fleurs.

La bibliothèque est l’élément principal du Centre, mais s’y ajoutent des activités socioculturelles diverses : conférences, théâtre, concerts, fondation de deux clubs, l'un littéraire, l'autre philosophique, exposition de dessins, concours de poésie, projection de vidéocassettes, etc. C'est le seul endroit à Tambacounda qui offre de tels services de manière systématique. Le Centre assure aussi une présence spéciale et personnalisée auprès des jeunes qui rencontrent des difficultés scolaires, sociales ou spirituelles.

De plus, le Centre réalise de petits projets financés par les Œuvres du Cardinal Léger : animation sanitaire auprès de 7000 élèves de l'enseignement moyen et secondaire, formation à la culture maraîchère incluant alphabétisation et gestion, aide à l'insertion économique et sociale des jeunes par le biais d'ateliers de formation dans divers métiers. Divers ministères s'ajoutent à ces activités, tels une émission hebdomadaire à la radio de Tambacounda, des célébrations dominicales en brousse dans les localités environnantes.

Ce dynamisme de notre ancien préfet rappelle bien sa détermination et son efficacité dans les années où nous l'avons connu au collège. Il mérite notre admiration et notre encouragement dans la poursuite de ses activités apostoliques et humanitaires et, pourquoi pas, par l'envoi de quelques deniers. Son adresse Internet est : leonard_adrien@yahoo.fr .

En post scriptum, signalons que les pères et frères Jésuites du Canada français sont encore présents dans les pays suivants : 6 à Taiwan, 5 en Haïti, 5 aux Philippines, 3 au Brésil, 2 en Éthiopie et en Inde, 1 au Japon, en Indonésie, au Liban et en Thaïlande. Au Canada, 1 père et 1 frère sont affectés à la mission amérindienne et, aux USA, Michel Marcil est en charge du service jésuite à la Chine.

N. D. L R. : Article rédigé par Raymond Vézina à partir des documents suivants : 1) Adrien Léonard, 30 ans de présence jésuite au Sénégal, 2003, article publié dans les Nouvelles de la Province de l'Afrique de l'Ouest et dans le journal Le Brigand de la Société de Jésus ; ce texte est aussi disponible dans le site Internet de la Province jésuite du Canada français à l'adresse suivante : http://www.jesuites.org/Missions/Senegal.htm, 2) Article sur l'activité des Jésuites au Sénégal publié dans le site Internet de la Province de l'Afrique de l'ouest .

 



En bref

Présentation du Bulletin. Si vous êtes observateur, vous aurez remarqué que depuis le numéro d'avril 2003, la maquette de votre journal a changé. Le logo Le Sainte-Marie se présente depuis lors dans une police de caractères plus élégante ; il est maintenant aligné à gauche et imprimé en bleu, alors que l'écusson a été déplacé à droite. Dans le but d'alléger la présentation intérieure, les titres sont maintenant en noir, alors qu'ils étaient auparavant renversés en blanc dans une large bande bleue ; de plus, les numéros de pages sont inscrits dans la bande bleue qui ferme la page. Alors… depuis un an, cela ne vous avait pas frappé ?

Site Internet. Il y a beaucoup d'action au comité Internet. Premièrement, Richard L'Heureux a terminé, avec l'aide de Raymond Vézina, la numérisation des albums de photos de classes des années 1945-1946 à 1965-1966. Cela représente 487 photos et listes de noms, pour un total de 974 fichiers : un véritable travail de « moine ». Deuxièmement, la refonte en profondeur du site est en cours. Le comité a d'abord déterminé une répartition plus fonctionnelle de l'abondant contenu déjà présent. Il a ensuite fait appel à Nathalie Lachance, de la firme Natmark-Concept inc. pour rajeunir la présentation visuelle du site et réaliser la nouvelle arborescence. Troisièmement, après demande de soumissions, l'hébergement du site a été confié à Natmark-Concept. Quatrièmement, c'est sur les fortes épaules et le savoir faire de Gilles Payette que reposent deux opérations qui s'ensuivent, soit le transfert de tout le contenu actuel dans le nouveau format, et la mise en ligne des photos de classe. Gilles se dit confiant de pouvoir terminer le tout avant la prochaine fête annuelle.
Saviez-vous que Roland Reid, C. 38, est peut-être le plus ancien de nos membres à être branché à l'Internet ?

Nouveau Provincial. Le Général des Jésuites a nommé récemment le père Daniel Leblond au poste de supérieur de la Province du Canada français et du territoire haïtien. Celui-ci est présentement directeur artistique du Gesù – Centre de créativité et il signe d'ailleurs, dans le présent numéro du Bulletin, un article à ce sujet. Le père Leblond entrera en fonction au cours de l'été prochain.

Précisions sur la rencontre des conventums 1928 à 1946. L'article du dernier numéro du Bulletin traitant du « conventum des conventums » n'était pas très précis quant au nombre de personnes qui y ont participé. Voici, après vérification, le bilan officiel. Au total, 42 personnes étaient présentes, réparties comme suit : 32 anciens élèves, cinq épouses d'anciens, le père Eugène Proulx et quatre représentants de l'Association. Aussi, deux anciens ont payé la cotisation demandée sans se présenter à la fête. Par ailleurs, deux anciens ont vu leur nom mal rapporté dans la légende de la grande photo en page 2 : il s'agit de Claude Paulette (au lieu de Pelletier), et de Jean Bruneau (au lieu de Bonneau). Nous les prions de nous en excuser.

Rectificatifs. Roland Sansfaçon, C. 48, nous fournit quant à lui les précisions suivantes : dans le même numéro du Bulletin (janvier 2004), en page 4, on l'a erronément prénommé Robert dans la légende de la deuxième photo de la colonne de gauche. À noter une autre erreur de prénom dans cette même photo, soit Jacques-Marie Gaulin, et non Jean-Marie. M. Sansfaçon signale aussi que, dans la chronique Passons sur l'autre rive du numéro d'octobre 2002, à la page 10, il aurait fallu écrire que trois de ses frères (et non deux) ont fréquenté le collège, soit Aimé, C. 43, René, C. 44 et Roland, C. 48.


 

Double fierté

Témoignage sur Denys Arcand

Denys Arcand et son Oscar.
Photo de Christine Lambert,
©2004 Digital Hit Entertainment.

Meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario aux Jutra et aux Césars ; meilleur film en langue étrangère aux Oscars 2004.

De Montréal, à Paris, à Hollywood en faisant des détours par New York, Bangkok, Toronto, Kansas City, Cannes, Vancouver, Les Invasions barbares a été applaudi et couronné partout. Un envahissement irrésistible. Tout l’Occident se reconnaît dans ce film à la fois drôle et cruel, touchant et cynique, qui remet en question la façon de vivre et de mourir, qui bouscule la société et ses valeurs : l’amour, la fidélité, l’honnêteté, la dignité humaine, le pouvoir de l’argent.

Quel plaisir et quelle fierté de constater que l’un des nôtres et son œuvre ont une telle résonance universelle ! À l’instar de Guy Laliberté et de son Cirque, de Yann Martel et de son Histoire de Pi et de Robert Lepage et de sa Face cachée de la Lune.

Fierté non moins importante que celle de réaliser qu’un parent, une connaissance ou un ami s’est distingué de façon exceptionnelle. Fierté particulière que celle-là. Plus tangible, plus palpable, plus intime, plus sensible que toute autre. Comme si on était partie prenante à cet honneur, et que celui-ci rejaillissait sur soi.

Le soir des Oscars, il y avait beaucoup d’électricité dans l’air, à la maison et, quand le nom du gagnant du meilleur film en langue étrangère fut proclamé, il y eut une telle explosion de joie qu’on aurait cru que le Canadien venait de remporter la Coupe Stanley. Le lendemain, en classe, je n’ai pu m’empêcher de dire à mes étudiants, sourire et satisfaction aux lèvres, photos et articles en main : « Vous savez : Denys Arcand et moi, nous nous connaissons bien. Très bien même. Depuis longtemps. Depuis très longtemps. Depuis ces huit années extraordinaires passées ensemble au collège Sainte-Marie ».

Claude Lamarche, C. 58



Les jours heureux de Denys Arcand, C. 58


Tous ceux et celles qui, comme moi, ont eu le bonheur d'assister au spectacle des finissants présenté au Gesù en 1960 vous le confirmeront : ce fut l'une des soirées les plus mémorables parmi celles présentées dans cette salle par un groupe de finissants du Sainte-Marie. Avec Stéphane Venne au piano et à la mise en scène, Marcel Saint-Germain des Cyniques à l'humour et tous les autres joyeux lurons, la fantaisie et la poésie ne pouvaient qu'être au rendez-vous.

Mais le clou du spectacle avait été la présentation du tout premier film de Denys Arcand, intitulé À l'est d'Eaton, parodiant ainsi le titre du grand succès d'Elia Kazan, À l'est d'Éden. Coréalisé avec Stéphane Venne – c'est d'ailleurs le père de celui-ci qui avait fourni la caméra 16 mm – ce court métrage a été tourné en noir et blanc. D'une durée d'environ 20 minutes, il racontait, sur un ton humoristique, la journée typique d'un élève du collège, aussi bien à l'intérieur des vieux murs que dans les rues avoisinantes. L'accueil des spectateurs avait été délirant, mais hélas ! il est aujourd'hui impossible de revoir ce petit film, car personne ne sait où peut se trouver le seul exemplaire qui a été produit.

Denys Arcand à l'époque de ses premiers films.

 

Comme les journaux ont abondamment commenté la carrière et le succès de Denys Arcand et de sa conjointe, nous ne rappellerons ici que les derniers honneurs et prix qui lui ont été attribués l'an dernier. À titre d'hommage des Anciens, nous publions aussi dans ce même numéro le témoignage original de l'un de ses confrères de classe, Claude Lamarche. Denys a fait tout son cours classique au Collège, des éléments français jusqu'à la philo II.

Rappelons enfin que Radio-Canada a mis en ondes sur la Chaîne culturelle, en février dernier, une série de cinq émissions d'une heure sur sa vie et son œuvre ; au moment d'aller sous presse, ces émissions étaient encore en ligne dans le site de Radio-Canada à l'adresse suivante :
http://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/arcand/

Raymond Vézina, C. 55


Palmarès de Denys Arcand pour le film Les Invasions barbares, depuis mai 2003

  • Prix du meilleur scénario au festival de Cannes, ainsi que le prix de la meilleure interprétation féminine pour Marie-Josée Croze ( 14-25 mai 2003).
  • Récipiendaire de l'Ordre du mérite 2003 décerné par l'Association des diplômés de l'Université de Montréal.
  • Prix du meilleur film étranger de National Board of Review of Motion Pictures, un organisme indépendant de New York voué à promouvoir l'excellence et la liberté d'expression (4 décembre 2003).
  • Prix Felix pour le meilleur film non européen, de toute provenance, remis par l'Académie européenne du cinéma (7 décembre 2003).
  • Prix du meilleur film francophone de l'Académie des Lumières, qui regroupe des journalistes étrangers en poste à Paris (17 février 2004).
  • Remise des insignes de Commandeur des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture de France, M. Jean-Jacques Aillagon (21 février 2004).
  • Attribution de trois Césars pour le meilleur scénario, le meilleur réalisateur et surtout, pour le meilleur film français, de la part de l'Académie des arts et techniques du cinéma, formée de plus de 3000 artistes et professionnels du cinéma (21 février 2004).
  • Trois trophées Jutra pour le meilleur film, le meilleur réalisateur et le meilleur scénario ; ces pris sont attribués par l'ensemble des membres des différentes associations professionnelles du milieu cinématographique québécois (23 février 2004).

 

 

 

 

 

 

 

Denys Arcand avec son trophée Jutra, œuvre de Charles Daudelin.
Photo @ Jacques Nadeau/Le Devoir
 

De plus, on peut citer en vrac, sans prétendre être exhaustif, les prix suivants qui ont aussi été décernés à Denys Arcand et aux Invasions barbares* :

– Meilleur film canadien, Festival du film de Toronto ;
– Meilleur scénario, Association des critiques de Toronto ;
– Gerbe d'or, Festival des films francophones du Manitoba ;
– Meilleur réalisateur d'un film canadien, Vancouver Film Critics Awards ;
– Meilleur film canadien, Cinefest, Sudbury ;
– Meilleur film étranger, Association des critiques de Kansas City ;
– Meilleur film étranger, Association des critiques de San Diego, Californie ;
– Prix du public, Festival du film de Valladolid, Espagne ;
– Prix Henri-Jeanson, Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) ;
– Meilleur film de la compétition internationale, Festival international du film de Bangkok.

* Merci à Claude Lamarche pour cette dernière compilation.


 

  

L’art au pluriel

C’est avec grand plaisir que je vous rejoins par ce Bulletin des Anciens. En tant que directeur artistique impliqué au Gesù, j’ai rencontré plusieurs d’entre vous, et vous m’avez partagé vos souvenirs mais, surtout, votre réel attachement à votre collège.

Depuis plus de dix ans, les Jésuites sont à nouveau présents au monde des arts. Le Gesù – Centre de créativité reprenait en effet le flambeau du théâtre du Gesù, fermé depuis plusieurs années. Notre présence au monde de l’art est motivée par notre foi profonde en l’intimité de l’art et de la spiritualité, mais aussi par une volonté très nette de continuer l’œuvre éducative du Collège Sainte-Marie.

Inauguré en 1865 par les Jésuites, le théâtre du Gesù est devenu un incontournable dans le domaine de l'art dramatique au cours du XXe siècle. Ayant comme vocation première de servir de salle académique au Collège Sainte-Marie, il deviendra aussi le berceau de plusieurs compagnies théâtrales qui ont marqué la vie artistique québécoise. Mentionnons à titre d’exemples, les Compagnons de Saint-Laurent, le Théâtre du Nouveau Monde et la Nouvelle Compagnie Théâtrale. Au cours de ses 130 ans d’existence, le théâtre du Gesù a acquis une grande notoriété grâce au rôle qu’il a joué dans la vie culturelle montréalaise, et cela en favorisant en particulier l’éclosion de nouveaux talents. Afin de poursuivre l’exploitation de ce lieu privilégié, le théâtre du Gesù a été rénové et doté d'équipements spécialisés. Il renaît en 1992 après avoir fait peau neuve, porteur d’un projet culturel nouveau : le Centre de créativité.


La salle du théâtre après les rénovations.

Ce projet est avant tout basé sur l’accueil, l’accompagnement et le dialogue avec le milieu des arts, et particulièrement avec ceux et celles qui en sont souvent exclus. Nos efforts ont permis d’ouvrir l’espace culturel à la relève, aux artistes des communautés culturelles et des régions et, par notre programme éducatif, aux jeunes et à un plus vaste public. L’accueil et le dialogue sont aussi le lieu où nous partageons notre foi inconditionnelle en l’art, l’artiste et l’expérience spirituelle. Le Gesù – Centre de créativité est devenu un lieu différent, un espace de rencontre, d’accueil, de bouillonnement et surtout un lieu où ensemble, intervenants, artistes de la scène, exposants, écrivains, gens d’ici et d’ailleurs croient en la créativité et à son apport essentiel à la dignité humaine.

Depuis 1992, le Gesù – Centre de créativité œuvre au sein du milieu artistique montréalais en présentant du théâtre, des concerts, de la danse, des expositions (peinture, installation, photographie, estampe, sculpture), des soirées littéraires, des conférences et autres. Il accueille aussi des artistes en résidence, leur offrant ainsi un lieu de création et d’inspiration.
Selon leur nature, ces événements se tiennent soit au théâtre, soit dans l'église.


L'intérieur de l'église.

La scène du Gesù – Centre de créativité a accueilli, dans sa programmation 2002-2003 : 72 représentations de théâtre, 20 représentations de danse, 9 représentations jeunesse et 26 représentations de variétés.

Un événement majeur est au cœur du Gesù – Centre de créativité : l’événement d’Art sacré présenté tous les automnes depuis 1994. Unique au Québec, cet événement est une offrande précieuse à notre culture. En effet, dans tous les domaines artistiques, la spiritualité est une question actuelle, de pointe ; elle répond aussi à un réel besoin chez le public et dans la société. Cet événement élève et libère le débat spirituel. Il devient aussi un lieu pour goûter la richesse et l’importance de la rencontre des cultures. Il est avant tout un grand et beau laboratoire où nous découvrons des symboliques nouvelles, où nous redonnons à l’art ses ailes et où nous creusons l’expérience spirituelle unique de nos contemporains. Notre foi est ici pleinement en dialogue avec notre culture et de ce dialogue émergent des lieux nouveaux de célébration.

Nos rencontres interculturelles proposent, une fois l’an, des visions artistiques influencées par la rencontre et le métissage des cultures. L’interculturalisme est au cœur des préoccupations du Gesù – Centre de créativité. Il empreint son quotidien depuis maintenant dix ans. Des centaines d’artistes de toutes cultures y ont défilé. Nous organisons, par ailleurs, des soirées littéraires qui accueillent des écrivains connus. Ceux-ci partagent avec le public leurs œuvres et leurs préoccupations humaines.

Le volet exposition fait la promotion d’artistes contemporains en arts visuels. Dans le hall d’entrée, on accueille annuellement près de 70 000 visiteurs qui assistent aux représentations. Ce lieu de diffusion privilégié permet d’augmenter le rayonnement de la discipline auprès d’un public des arts de la scène. Nombreux sont les spectateurs qui, dans l’attente du spectacle, font agréablement connaissance avec de nouveaux artistes, de nouvelles tendances, souvent même avec l’univers des arts visuels. Ceci permet d’ouvrir le cœur de nos concitoyens à la diversité et à la richesse de toutes les disciplines artistiques. Nos trois lieux d’expositions ont accueilli depuis 1993, 170 expositions en arts visuels et plus de 300 artistes.

Notre programme jeunesse s’inscrit dans la longue tradition d’éducation du Gesù. L’art est un élément essentiel pour apprendre à vivre et pour développer son être. Nous accueillons des projets artistiques produits par des jeunes. Nous leur ouvrons nos portes, mais aussi les portes du monde des adultes. En présentant leurs œuvres, nous les encourageons à développer leur créativité et à prendre leur place dans notre société. Des ateliers de littérature sont proposés depuis plus de 7 ans. Des élèves de l'enseignement secondaire, collégial et universitaire travaillent à la composition, la lecture et la révision de leurs textes. Ils sont soutenus par des écrivains professionnels. L’organisation d’un café littéraire couronne leur travail et une sélection de textes constitue l’essentiel d’un recueil publié annuellement aux Éditions Lavalloises. Depuis 2 ans le théâtre enrichit notre volet jeunesse. Nous présentons les productions de fin d’année des élèves de l’école secondaire Saint-Louis, qui possède une concentration en art dramatique. Nous leur offrons par ailleurs des ateliers d’initiation à la conception d’un plan d’éclairage et à son montage.



L'entrée des salles, rue de Bleury.

Chaque automne, la jeunesse montréalaise envahit le Gesù. Grâce au Théâtre Longue Vue, 40 représentations sont offertes au jeune public afin de lui faire découvrir la riche tradition du théâtre classique. Chaque année, notre public est surpris et ravi de découvrir autant d'œuvres significatives, porteuses de sensibilité et d’autonomie intellectuelle : peinture, sculpture, installations, mots et gestes.

En conclusion, comme le disait Karl Marx : « La production artistique ne produit pas seulement un objet pour le sujet mais aussi un sujet pour l’objet. » C’est l’une de nos convictions profondes. En aidant, en accueillant et en accompagnant des productions artistiques de qualité dans diverses disciplines, nous participons à la formation réelle des individus. Nous désirons former un regard d’ouverture et une écoute différente pour atteindre une conscience plus aiguë. Nous désirons participer au progrès des êtres, provoquer une expérience profonde transmise par la création artistique, sortir le spectateur de son rôle de consommateur culturel et l’éveiller à sa grandeur humaine, le pousser sans cesse à chercher, à questionner, à s’émouvoir, à se révolter et à dénoncer. Voilà bien la vocation de l’expression artistique que nous essayons tant bien que mal d’appliquer dans l’univers de l’industrie culturelle.

Daniel Leblond, s. j.
Directeur artistique du Gesù – Centre de créativité


 

Le carnet

N. D. L. R. : Il n'est pas possible d'inclure dans le présent numéro du Bulletin l'ensemble des nouvelles inscrites par les membres sur les formulaires de cotisation 2004. Priorité a été donnée aux plus anciens. Le reste sera intégré dans l'édition d'octobre.

Wilfrid Fortier, C. 36, qui vit à Biddeford, Maine, a vécu une belle aventure. En décembre dernier, cet ancien de 88 ans s'affaisse sur un trottoir, victime d'une panne de son régulateur cardiaque. Un voisin appelle le 911, les pompiers arrivent en trombe et ils transportent rapidement notre homme au centre médical le plus proche. « Je suis chanceux d'être encore en vie, dit-il ; c'est grâce à la rapide intervention des pompiers de la caserne centrale. » Il leur a montré sa reconnaissance en faisant un don de 1000 $ US. [Traduit et résumé du journal local]


M. Fortier ajoute ces mots. « J'ai pratiqué la médecine pendant 46 ans. J'ai beaucoup aimé ma profession et j'ai soigné les pauvres comme les riches. J'ai eu une vie très heureuse avec de bons enfants et une excellente épouse. J'ai gardé ma foi, les enfants sont toujours pratiquants mais, malheureusement, notre paroisse jadis totalement française est devenue anglaise et bilingue. Je garde un excellent souvenir du collège Sainte-Marie.


Gérard Arbour, C. 37
, est un habitué de nos fêtes annuelles, même s'il habite Sainte-Marcelline-de-Kildare. Il transmet ses compliments à l'équipe : « L'excellence, l'amplitude et la pertinence des derniers bulletins sont telles qu'on ne peut que vous féliciter, vous remercier et supporter votre appel pour la continuité. Force est donc de bonifier quelque peu ma faible contribution des années précédentes, et que grand bien vous en fasse ! »

François-J. Lessard, C. 38, témoigne de ses convictions. « Scribe à l'occasion et surtout… indépendantiste et révolutionnaire, inlassablement depuis 1936, sous la bienheureuse influence de Thomas Mignault s. j. (préfet des études) et de ses honorables comparses, tels Marie-Joseph d'Anjou et Rodolphe Dubé (François Hertel, de Brébeuf) ; ce sont eux qui m'ont appris à remercier Dieu de nous avoir donné l'engeance anglo-saxonne comme entourage, afin de nous rendre collectivement immortels.»

Maurice da Silva, C. 42, participe aux « Nouveaux regards sur notre histoire » du musée de Pointe-à-Callières. Il suit aussi depuis trois ans des cours de reliure au cégep Ahuntsic, ce qui lui a permis de relier plusieurs livres précieux de sa bibliothèque. Il est membre des Amis de Saint-Benoît-du-Lac et lecteur le dimanche à l'église Saint-Viateur d'Outremont.

Marc-Adélard Tremblay, C, 42, pour sa part, voit d'un œil assez critique la demande de recevoir des nouvelles de nos membres. « Si vous désirez de telles informations, écrit-t-il, demandez aux confrères d'envoyer leur c. v. De cette façon, vous atteindrez une image pas mal plus conforme des activités des anciens qui s'identifient encore au Collège Sainte-Marie. Vous aurez ainsi une meilleure représentativité des informations qui apparaissent dans le Bulletin. »

Pierre Camu, C. 42, annonce la parution, au printemps 2004, de son deuxième volume sur Le Saint-Laurent et les Grands Lacs au temps de la vapeur, 1850-1950, chez Hurtubise HMH. Le premier tome, Le Saint-Laurent et les Grands Lacs au temps de la voile, 1608 1850 a été publié par le même éditeur en 1996.

Maurice Joubert, C. 45, a fait parvenir le courriel suivant à ses confrères branchés pour leur souhaiter de joyeuses fêtes, et il en a profité pour les inciter à tenir une réunion de conventum. « Que diriez-vous de fêter le 60e ? Nous n'aurions jamais cru, en quittant le collège en 1947, que nous verrions le millénaire suivant et que nous serions encore en vie. Profitons-en pour fêter l'événement. Seriez-vous d'accord pour organiser cette année les retrouvailles et en profiter pour échanger photos et souvenirs ? SVP en parler aux confrères que je ne peux rejoindre par courriel. P. S.: l'Association des Anciens nous offre sa coopération pour contacter les confrères et nous aider dans l'organisation. »

Jacques Beaubien, C. 48, écrit cette note : « Merci pour conserver nos appartenances et nos traditions. »

Gérald-A. Beaudoin, C. 48, a envoyé une biographie « succincte » mais, faute d'espace, il n'est pas possible de la reproduire ici. Nous nous sommes permis d'en résumer les faits saillants.


Après avoir pratiqué le droit privé de 1955 à 1988, Gérald Beaudoin a été nommé au sénat canadien le 26 septembre 1988. Il a publié ou participé à la publication de plus de 25 ouvrages en droit constitutionnel, et sur la Charte canadienne des droits et libertés. En 2002, un livre d'essais sur ses travaux a été publié dans les deux langues officielles, chez Wilson et Lafleur : Les mélanges Gérald-A. Beaudoin – Les défis du constitutionnalisme, dont les auteurs sont Pierre Thibault, Benoît Pelletier et Louis Perret.


Le sénateur Beaudoin est membre, entre autres, de la Société Royale du Canada, de l'Académie des Lettres du Québec, de l'Académie internationale de droit comparé et de l'Académie internationale de droit constitutionnel. Au cours de sa longue carrière, il a reçu de nombreux honneurs : prix, médailles, nominations à des ordres prestigieux.

Jacques Gareau, C. 48, dit être un médecin semi-retraité. « Ça va, la vie continue, tant qu'on a la santé. Le collège est loin, mais "maudit" que c'était le bon temps !!! »

Claude L. Paré, C. 48, a reçu en juin 2003 la Médaille du jubilé d'or de la Reine remise aux anciens présidents de la Société canadienne de pédiatrie, en reconnaissance de son engagement à l'amélioration de la santé et du mieux-être des enfants et des adolescents.

Gilles Chaussé, C. 50, est rentré depuis peu d'Haïti où, dit-il « …la situation est très chaotique. Depuis cinq ans, j'ai été supérieur du territoire (1999-2002) et délégué du Provincial des Jésuites (2002-2004). »

Gilles Hébert, C. 51, a vu son cabinet déménager à la Place Victoria. « Nous nous rapprochons de notre Alma Mater, malheureusement disparu, mais qui vivra grâce à l'excellent travail de votre équipe. »

Pierre Van Der Donckt, C. 54, lance une invitation. « Le conventum 54 fête cette année son 50e anniversaire. À l'occasion de la prochaine fête annuelle, il serait fort agréable de réunir dans un même coin les gars du cinquantième ! »

Jean-Denis Clairoux, C. 55, est retraité de l'enseignement depuis 13 ans. « Je fais beaucoup de rénovations domiciliaires ; je suis un « gros » collectionneur de timbres et grand amateur d'Internet. Je passe une partie de l'hiver en Floride. S'il y a des anciens qui s'intéressent aux timbres ou qui aimeraient en connaître plus sur ce merveilleux passe-temps, qu'ils n'hésitent pas à communiquer avec moi (clairoux@moncanoe.com).

Jean-Guy Proulx, C. 55, n'a que des éloges à formuler : « Félicitations à notre président pour son petit mot, toujours encourageant et original. Merci à notre dévoué confrère Raymond Vézina pour sa ténacité et son dévouement à notre conventum 55.

Arthur Amyot, C. 56, a été élu président de l'Association des diplômés de la faculté de Médecine de l'Université de Montréal.

André Berthiaume, C. 56, a publié en octobre 2003 chez XYZ un recueil de nouvelles intitulé Les Petits Caractères.

Richard d'Auteuil, C. 57, nous a transmis ce message par courriel. « Merci d'avoir publié le petit article sur ma vie en Gaspésie. Montréal et les amis me manquent, mais j'ai tant à faire que je n'ai presque pas le temps d'y penser. Depuis lors, j'ai été élu au conseil de la municipalité village de Saint-Léandre et nommé pro maire dès la première réunion. Encore une surcharge sur mon emploi du temps.» @

Pierre Ricard, C. 57, est président, depuis 1976, de l'Association des dermatologistes du Québec. Comme son mandat se terminera en mai 2004, il aura occupé cette fonction pendant 28 ans… De 1960 à 1989, il a été chef du service de Dermatologie de l'hôpital Sainte-Justine.

Jacques-R. Roy, C. 57, écrit sobrement : « Merci et félicitations ! »

Pierre Marois, C. 58, a présidé le Conseil des Services essentiels de 1997 à 2001. En mai de cette même année, il a été élu président-directeur général de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, sa nomination faisant l'objet d'un vote unanime des membres de l'Assemblée nationale du Québec. Pierre nous a aussi fait parvenir un aperçu de la mission et de l'histoire de la Commission ; ce texte sera reproduit dans la version numérisée du Carnet, à paraître bientôt dans le site Internet.


 

Passons sur l’autre rive (Marc 3,35)

N. D. L. R. : Une rectification doit être apportée à une notice parue dans cette chronique, à la page 10 du dernier numéro (janvier 2004) : le confrère Guy Pinard précise que Trefflé Berthiaume, le père de Charles-Arthur Berthiaume C. 38, n'est pas le fondateur du journal La Presse ; il y est entré en 1889, soit cinq ans après la fondation par William-Edmond Blumhart, le 20 octobre 1884.

Yvon Ferland, ancien directeur des études au collégial et à l'universitaire, décédé à Longueuil le 9 mars 2004. Après avoir quitté le collège peu avant sa fermeture, Yvon Ferland passa quelques année comme directeur général d'une maison d'édition de manuels scolaires, puis fit carrière à Statistique Canada jusqu'à sa retraite. Il habitait Mont Saint-Hilaire.

Pierre Ranger, C. 33, avocat, décédé à Montréal le 22 décembre 2003. Pierre a complété son cours classique au collège Brébeuf où il fut l'un des fondateurs du journal Le Brébeuf. Ses études en droit l'ont amené au journalisme, qu'il exerça notamment à La Patrie et au Canada, et au poste de radio CKAC. En 1947, il devient rédacteur en chef fondateur de la branche canadienne de Sélection du Reader's Digest, poste qu'il a occupé pendant 25 ans.

Léon Derome, C. 36, médecin interniste, décédé à Montréal le 2 mars 2004.

Louis-Paul Champigny, C. 42, libraire, décédé à Laval le 27 décembre 2003. Louis-Paul était le frère de Jean-Claude, le fondateur des librairies Champigny. Il a dû abandonner ses études au collège lorsqu'il fut frappé par la foudre ! Après un long rétablissement, il a passé huit ans au service de l'Aviation royale canadienne, puis il devint, pour une quinzaine d'années, l'associé de son frère dans le réseau de librairies qui portait leur nom.

Raymond Léger, C. 42, professeur, décédé à Longueuil le 19 janvier 2004. Il enseignait au collège Brébeuf, au cours secondaire.

Jules Robillard, C. 42, administrateur, décédé à Saint-Lambert le 20 janvier 2004. Il a passé toute sa carrière à la Fédération des Caisses populaires Desjardins, à Lévis. On écrit dans sa notice nécrologique : « On se souviendra de Jules par son dévouement, sa disponibilité, sa grande générosité et son sourire, autant auprès de sa famille qu'au sein de nombreux organismes religieux et sociaux. »

Jacques Saint-Pierre, C. 50, décédé à Laval le 12 janvier 2004.

Jacques Lorrain, C. 51, gynécologue obstétricien, décédé à Montréal le 24 décembre 2003.

Raymond Turcotte, C. 53, médecin, décédé à Laval le 3 mars 2004.

Michel Amyot, C. 57, consultant en gestion, décédé dans le Sud de la France le 15 janvier 2004. Au Canada, Michel Amyot a été fonctionnaire au gouvernement du Québec, puis associé à la firme Coopers et Lybrand (intégrée depuis à Price Waterhouse Coopers). Il a notamment travaillé comme consultant pendant plusieurs années pour la Société Générale des Mines dans l'ex-Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo.

Robert Lapierre, C. 57, médecin anesthésiste, décédé à l'Île des Sœurs le 23 janvier 2004.

Pierre Lapointe, C. 58, avocat, décédé à Montréal le 20 février 2004. En 2000, il a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur pour sa contribution au développement des relations entre le Québec et la France. Il a été président de la Chambre de commerce française au Canada et a siégé sur un grand nombre de conseils d'administration.

Jacques Lemay, C. 58, médecin, décédé à Montréal en décembre 2003.

Roger Blanchette, C. 59, décédé à Montréal le 31 décembre 2003. Après avoir enseigné un an au cégep de Saint-Jérôme, Roger a été au service du ministère de l'Éducation du Québec de 1972 à 1982. Pendant les quatre années qui suivent, il travaille à la pige comme agent de recherche, rédacteur et correcteur. De 1986 à 1991, il agit à titre de conseiller en relations de travail en entreprise et il termine sa carrière comme fonctionnaire à la Commission sur la santé et la sécurité au travail (CSST), prenant sa retraite en 1998.

Jean Saint-Denis, C. 59, administrateur financier, décédé à Longueuil le 23 décembre 2003. Il habitait Boucherville.

Jacques Larocque, C. 61, décédé à Laval le 31 décembre 2003. Il a fait ses deux années de philosophie au collège, puis s'est orienté vers le secteur des Lettres.

 




 

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