Le mot du Président
Le lundi 3 mai prochain, à l'occasion de la fête des
Anciens, nous renouerons avec le Gesù et tout ce que cela
a signifié, pour nous, de fraternité, d'élan,
d'ouverture au monde et de beaux projets de vie !
Et ces lieux, qui portent nos souvenirs, ont aussi nourri nos espoirs
!
Le respect, relativement nouveau, que nous portons à notre
« patrimoine bâti »
nous amènera peut-être, par les mystérieux dédales
de l'âme humaine, à la redécouverte du «
patrimoine pensé » et du « patrimoine senti »,
bref à la redécouverte de l'importance de la culture.
Alain Finkielkraut a écrit, dans La défaite de
la pensée : « Le mot culture existe toujours,
mais privé de toute idée de formation, d'ouverture
au monde et de soin de l'âme ». Parce que nos maîtres
étaient animés d'un idéal de formation, ils
nous ont ouverts au monde et... pris soin de nos âmes. Nous
reparlerons de tout cela le 3 mai prochain, et dans les numéros
subséquents du Sainte-Marie.
Le Président,
Émile Robichaud
Mission au Sénégal avec le
père Adrien Léonard, s. j.
Plusieurs d'entre nous
ont souvenir du père Léonard, qui a occupé
les fonctions de préfet des études et de préfet
de discipline dans les dernières années du collège.
Très peu sans doute savent qu'il est maintenant en poste
à Tambacounda, chef-lieu du Sénégal oriental,
une ville située à 480 km de Dakar, qui compte près
de 50 000 habitants. Adrien Léonard est à la fois
supérieur de la mission jésuite et directeur du centre
socioculturel saint Pierre Claver, fondé en 1983. C'est même
lui qui a conçu et réalisé l'église
du même nom, construite entre 1993 et 1995. Mais retournons
un peu en arrière…
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Les pères André Gagnon et Adrien Léonard. |
L'église Saint-Pierre-Claver. |
Première phase : Ziguinchor
Six pères Jésuites, dont le père Léonard,
arrivent au Sénégal en septembre 1973, soit l'année
même de la fondation de la Province de l'Afrique de l'Ouest.
Ils s'installent à Ziguinchor en Casamance où, à
la demande de l'évêque, Mgr Sagna, ils prennent officiellement
charge du collège Saint-Charles Lwanga, ouvert en 1970 par
le père Charles Dubé. Adrien Léonard est nommé
supérieur de la communauté et directeur du collège,
lequel inaugure alors de nouveaux bâtiments. Son équipe
initiale se compose des pères Yvan Carrier, Charles Dubé,
Gérard Goulet et Paul-Émile Tremblay, d'un frère
jésuite, de six religieuses du Bon Conseil dont quatre enseignantes,
et de trois coopérants laïcs canadiens. Selon les années,
le collège compte 8 ou 9 classes, dont les effectifs varient
entre 300 et 350 élèves ; ils sont de religion catholique
(50 %), musulmane et animiste, majoritairement des garçons.
En 1983, le collège est bien organisé, doté
d'une bibliothèque d'environ 5000 volumes, de laboratoires
de sciences physiques et de sciences naturelles. Mission accomplie
: les Jésuites peuvent quitter le collège pour entreprendre
un nouveau mandat, visant les plus démunis.
Deuxième phase : Tambacounda
Le 12 août 1983, les Pères quittent la Casamance
et s’établissent dans la région de Tambacounda,
auprès d’une population plus pauvre, avec l'intention
de fonder un centre socioculturel. Sur la demande du Préfet
apostolique du lieu, ils prennent en charge la paroisse Saint-Pierre-Claver,
dont le curé est présentement le père André
Gagnon. Aussi, ils fondent le Centre culturel Saint-Pierre-Claver,
comprenant bibliothèque, salles de lecture, bureaux et grande
salle de conférence. Au 31 décembre 2002, le fonds
de la bibliothèque compte 5806 volumes, l'objectif étant
d'atteindre 7500 livres. Le fonds de la bibliothèque a été
acquis grâce à des dons provenant de Misereor-Missio
(20 %) et de bienfaiteurs canadiens (80 %). Mais ce fonds se détériore
avec le temps et le père Léonard écrit en 2003
: « Opérationnelle depuis 17 années, la bibliothèque
compte maintenant beaucoup de livres usés. Il faut penser
à les remplacer. Nous n'en n'avons pas les moyens. La Providence
y pourvoira, sans doute…Il ne nous reste plus qu'à
invoquer Saint Pierre Claver, notre patron !… »
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La façade du centre culturel. |
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L'entrée de la bibliothèque.
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La salle de travail des étudiants,
à côté de la bibliothèque. |
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Un mur extérieur de la bibliothèque
bordé d'une haie de fleurs.
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La bibliothèque est l’élément principal
du Centre, mais s’y ajoutent des activités socioculturelles
diverses : conférences, théâtre, concerts, fondation
de deux clubs, l'un littéraire, l'autre philosophique, exposition
de dessins, concours de poésie, projection de vidéocassettes,
etc. C'est le seul endroit à Tambacounda qui offre de tels
services de manière systématique. Le Centre assure
aussi une présence spéciale et personnalisée
auprès des jeunes qui rencontrent des difficultés
scolaires, sociales ou spirituelles.
De plus, le Centre réalise de petits projets financés
par les Œuvres du Cardinal Léger : animation sanitaire
auprès de 7000 élèves de l'enseignement moyen
et secondaire, formation à la culture maraîchère
incluant alphabétisation et gestion, aide à l'insertion
économique et sociale des jeunes par le biais d'ateliers
de formation dans divers métiers. Divers ministères
s'ajoutent à ces activités, tels une émission
hebdomadaire à la radio de Tambacounda, des célébrations
dominicales en brousse dans les localités environnantes.
Ce dynamisme de notre ancien préfet rappelle bien sa détermination
et son efficacité dans les années où nous l'avons
connu au collège. Il mérite notre admiration et notre
encouragement dans la poursuite de ses activités apostoliques
et humanitaires et, pourquoi pas, par l'envoi de quelques deniers.
Son adresse Internet est :
leonard_adrien@yahoo.fr .
En post scriptum, signalons
que les pères et frères Jésuites du Canada
français sont encore présents dans les pays suivants
: 6 à Taiwan, 5 en Haïti, 5 aux Philippines, 3 au Brésil,
2 en Éthiopie et en Inde, 1 au Japon, en Indonésie,
au Liban et en Thaïlande. Au Canada, 1 père et 1 frère
sont affectés à la mission amérindienne et,
aux USA, Michel Marcil est en charge du service jésuite à
la Chine.
N. D. L R. : Article rédigé par Raymond
Vézina à partir des documents suivants : 1) Adrien
Léonard, 30 ans de présence jésuite au
Sénégal, 2003, article publié dans les
Nouvelles de la Province de l'Afrique de l'Ouest et dans
le journal Le Brigand de la Société de Jésus
; ce texte est aussi disponible dans le site Internet de la Province
jésuite du Canada français à l'adresse suivante
: http://www.jesuites.org/Missions/Senegal.htm,
2) Article sur l'activité des Jésuites au Sénégal
publié dans le site Internet de la Province de l'Afrique
de l'ouest .
En bref
Présentation
du Bulletin. Si vous êtes observateur, vous aurez
remarqué que depuis le numéro d'avril 2003, la maquette
de votre journal a changé. Le logo Le Sainte-Marie
se présente depuis lors dans une police de caractères
plus élégante ; il est maintenant aligné à
gauche et imprimé en bleu, alors que l'écusson a été
déplacé à droite. Dans le but d'alléger
la présentation intérieure, les titres sont maintenant
en noir, alors qu'ils étaient auparavant renversés
en blanc dans une large bande bleue ; de plus, les numéros
de pages sont inscrits dans la bande bleue qui ferme la page. Alors…
depuis un an, cela ne vous avait pas frappé ?
Site Internet.
Il y a beaucoup d'action au comité Internet. Premièrement,
Richard L'Heureux a terminé, avec l'aide de Raymond Vézina,
la numérisation des albums de photos de classes des années
1945-1946 à 1965-1966. Cela représente 487 photos
et listes de noms, pour un total de 974 fichiers : un véritable
travail de « moine ». Deuxièmement, la
refonte en profondeur du site est en cours. Le comité a d'abord
déterminé une répartition plus fonctionnelle
de l'abondant contenu déjà présent. Il a ensuite
fait appel à Nathalie Lachance, de la firme Natmark-Concept
inc. pour rajeunir la présentation visuelle du site et réaliser
la nouvelle arborescence. Troisièmement, après
demande de soumissions, l'hébergement du site a été
confié à Natmark-Concept. Quatrièmement,
c'est sur les fortes épaules et le savoir faire de Gilles
Payette que reposent deux opérations qui s'ensuivent, soit
le transfert de tout le contenu actuel dans le nouveau format, et
la mise en ligne des photos de classe. Gilles se dit confiant de
pouvoir terminer le tout avant la prochaine fête annuelle.
Saviez-vous que Roland Reid, C. 38, est peut-être le plus
ancien de nos membres à être branché à
l'Internet ?
Nouveau Provincial.
Le Général des Jésuites a nommé récemment
le père Daniel Leblond au poste de supérieur de la
Province du Canada français et du territoire haïtien.
Celui-ci est présentement directeur artistique du Gesù
– Centre de créativité et il signe d'ailleurs,
dans le présent numéro du Bulletin, un article à
ce sujet. Le père Leblond entrera en fonction au cours de
l'été prochain.
Précisions
sur la rencontre des conventums 1928 à 1946. L'article
du dernier numéro du Bulletin traitant du « conventum
des conventums » n'était pas très précis
quant au nombre de personnes qui y ont participé. Voici,
après vérification, le bilan officiel. Au total, 42
personnes étaient présentes, réparties comme
suit : 32 anciens élèves, cinq épouses d'anciens,
le père Eugène Proulx et quatre représentants
de l'Association. Aussi, deux anciens ont payé la cotisation
demandée sans se présenter à la fête.
Par ailleurs, deux anciens ont vu leur nom mal rapporté dans
la légende de la grande photo en page 2 : il s'agit de Claude
Paulette (au lieu de Pelletier), et de Jean Bruneau (au lieu de
Bonneau). Nous les prions de nous en excuser.
Rectificatifs.
Roland Sansfaçon, C. 48, nous fournit quant à lui
les précisions suivantes : dans le même numéro
du Bulletin (janvier 2004), en page 4, on l'a erronément
prénommé Robert dans la légende de la deuxième
photo de la colonne de gauche. À noter une autre erreur de
prénom dans cette même photo, soit Jacques-Marie Gaulin,
et non Jean-Marie. M. Sansfaçon signale aussi que, dans la
chronique Passons sur l'autre rive du numéro d'octobre
2002, à la page 10, il aurait fallu écrire que trois
de ses frères (et non deux) ont fréquenté le
collège, soit Aimé, C. 43, René, C. 44 et Roland,
C. 48.
Double fierté
Témoignage sur Denys Arcand
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Denys Arcand et son Oscar.
Photo de Christine Lambert,
©2004 Digital Hit Entertainment.
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Meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario
aux Jutra et aux Césars ; meilleur film en langue étrangère
aux Oscars 2004.
De Montréal, à Paris, à Hollywood en faisant
des détours par New York, Bangkok, Toronto, Kansas City,
Cannes, Vancouver, Les Invasions barbares a été
applaudi et couronné partout. Un envahissement irrésistible.
Tout l’Occident se reconnaît dans ce film à la
fois drôle et cruel, touchant et cynique, qui remet en question
la façon de vivre et de mourir, qui bouscule la société
et ses valeurs : l’amour, la fidélité, l’honnêteté,
la dignité humaine, le pouvoir de l’argent.
Quel plaisir et quelle fierté de constater que l’un
des nôtres et son œuvre ont une telle résonance
universelle ! À l’instar de Guy Laliberté et
de son Cirque, de Yann Martel et de son Histoire de Pi
et de Robert Lepage et de sa Face cachée de la Lune.
Fierté non moins importante que celle de réaliser
qu’un parent, une connaissance ou un ami s’est distingué
de façon exceptionnelle. Fierté particulière
que celle-là. Plus tangible, plus palpable, plus intime,
plus sensible que toute autre. Comme si on était partie prenante
à cet honneur, et que celui-ci rejaillissait sur soi.
Le soir des Oscars, il y avait beaucoup d’électricité
dans l’air, à la maison et, quand le nom du gagnant
du meilleur film en langue étrangère fut proclamé,
il y eut une telle explosion de joie qu’on aurait cru que
le Canadien venait de remporter la Coupe Stanley. Le lendemain,
en classe, je n’ai pu m’empêcher de dire à
mes étudiants, sourire et satisfaction aux lèvres,
photos et articles en main : « Vous savez : Denys Arcand et
moi, nous nous connaissons bien. Très bien même. Depuis
longtemps. Depuis très longtemps. Depuis ces huit années
extraordinaires passées ensemble au collège Sainte-Marie
».
Claude Lamarche,
C. 58
Les jours heureux de Denys Arcand, C. 58
Tous ceux et celles qui, comme moi, ont eu le bonheur d'assister
au spectacle des finissants présenté au Gesù
en 1960 vous le confirmeront : ce fut l'une des soirées les
plus mémorables parmi celles présentées dans
cette salle par un groupe de finissants du Sainte-Marie. Avec Stéphane
Venne au piano et à la mise en scène, Marcel Saint-Germain
des Cyniques à l'humour et tous les autres joyeux lurons,
la fantaisie et la poésie ne pouvaient qu'être au rendez-vous.
Mais le clou du spectacle avait été la présentation
du tout premier film de Denys Arcand, intitulé À
l'est d'Eaton, parodiant ainsi le titre du grand succès
d'Elia Kazan, À l'est d'Éden. Coréalisé
avec Stéphane Venne – c'est d'ailleurs le père
de celui-ci qui avait fourni la caméra 16 mm – ce court
métrage a été tourné en noir et blanc.
D'une durée d'environ 20 minutes, il racontait, sur un ton
humoristique, la journée typique d'un élève
du collège, aussi bien à l'intérieur des vieux
murs que dans les rues avoisinantes. L'accueil des spectateurs avait
été délirant, mais hélas ! il est aujourd'hui
impossible de revoir ce petit film, car personne ne sait où
peut se trouver le seul exemplaire qui a été produit.
|
Denys Arcand à l'époque de ses premiers
films. |
Comme les journaux ont abondamment commenté la carrière
et le succès de Denys Arcand et de sa conjointe, nous ne
rappellerons ici que les derniers honneurs et prix qui lui ont été
attribués l'an dernier. À titre d'hommage des Anciens,
nous publions aussi dans ce même numéro le témoignage
original de l'un de ses confrères de classe, Claude Lamarche.
Denys a fait tout son cours classique au Collège, des éléments
français jusqu'à la philo II.
Rappelons enfin que Radio-Canada a mis en ondes sur la Chaîne
culturelle, en février dernier, une série de cinq
émissions d'une heure sur sa vie et son œuvre ; au moment
d'aller sous presse, ces émissions étaient encore
en ligne dans le site de Radio-Canada à l'adresse suivante
:
http://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/arcand/
Raymond Vézina, C. 55
Palmarès de Denys Arcand pour le film Les Invasions
barbares, depuis mai 2003
- Prix du meilleur scénario au festival de Cannes, ainsi
que le prix de la meilleure interprétation féminine
pour Marie-Josée Croze ( 14-25 mai 2003).
- Récipiendaire de l'Ordre du mérite 2003 décerné
par l'Association des diplômés de l'Université
de Montréal.
- Prix du meilleur film étranger de National Board of
Review of Motion Pictures, un organisme indépendant de
New York voué à promouvoir l'excellence et la liberté
d'expression (4 décembre 2003).
- Prix Felix pour le meilleur film non européen, de toute
provenance, remis par l'Académie européenne du cinéma
(7 décembre 2003).
- Prix du meilleur film francophone de l'Académie des
Lumières, qui regroupe des journalistes étrangers
en poste à Paris (17 février 2004).
- Remise des insignes de Commandeur des Arts et des Lettres par
le ministre de la Culture de France, M. Jean-Jacques Aillagon
(21 février 2004).
- Attribution de trois Césars pour le meilleur scénario,
le meilleur réalisateur et surtout, pour le meilleur film
français, de la part de l'Académie des arts et techniques
du cinéma, formée de plus de 3000 artistes et professionnels
du cinéma (21 février 2004).
- Trois trophées Jutra pour le meilleur film, le meilleur
réalisateur et le meilleur scénario ; ces pris sont
attribués par l'ensemble des membres des différentes
associations professionnelles du milieu cinématographique
québécois (23 février 2004).
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Denys Arcand avec son trophée Jutra, œuvre
de Charles Daudelin.
Photo @ Jacques Nadeau/Le Devoir |
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De plus, on peut citer en vrac, sans
prétendre être exhaustif, les prix suivants qui ont
aussi été décernés à Denys Arcand
et aux Invasions barbares* :
– Meilleur film canadien, Festival du film de Toronto ;
– Meilleur scénario, Association des critiques de Toronto
;
– Gerbe d'or, Festival des films francophones du Manitoba
;
– Meilleur réalisateur d'un film canadien, Vancouver
Film Critics Awards ;
– Meilleur film canadien, Cinefest, Sudbury ;
– Meilleur film étranger, Association des critiques
de Kansas City ;
– Meilleur film étranger, Association des critiques
de San Diego, Californie ;
– Prix du public, Festival du film de Valladolid, Espagne
;
– Prix Henri-Jeanson, Société des auteurs et
compositeurs dramatiques (SACD) ;
– Meilleur film de la compétition internationale, Festival
international du film de Bangkok.
* Merci à Claude
Lamarche pour cette dernière compilation.
L’art au pluriel
C’est avec grand
plaisir que je vous rejoins par ce Bulletin des Anciens. En tant
que directeur artistique impliqué au Gesù, j’ai
rencontré plusieurs d’entre vous, et vous m’avez
partagé vos souvenirs mais, surtout, votre réel attachement
à votre collège.
Depuis plus de dix ans, les Jésuites sont à nouveau
présents au monde des arts. Le Gesù – Centre
de créativité reprenait en effet le flambeau
du théâtre du Gesù, fermé depuis plusieurs
années. Notre présence au monde de l’art est
motivée par notre foi profonde en l’intimité
de l’art et de la spiritualité, mais aussi par une
volonté très nette de continuer l’œuvre
éducative du Collège Sainte-Marie.
Inauguré en 1865 par les Jésuites, le théâtre
du Gesù est devenu un incontournable dans le domaine de l'art
dramatique au cours du XXe siècle. Ayant comme
vocation première de servir de salle académique au
Collège Sainte-Marie, il deviendra aussi le berceau de plusieurs
compagnies théâtrales qui ont marqué la vie
artistique québécoise. Mentionnons à titre
d’exemples, les Compagnons de Saint-Laurent, le Théâtre
du Nouveau Monde et la Nouvelle Compagnie Théâtrale.
Au cours de ses 130 ans d’existence, le théâtre
du Gesù a acquis une grande notoriété grâce
au rôle qu’il a joué dans la vie culturelle montréalaise,
et cela en favorisant en particulier l’éclosion de
nouveaux talents. Afin de poursuivre l’exploitation de ce
lieu privilégié, le théâtre du Gesù
a été rénové et doté d'équipements
spécialisés. Il renaît en 1992 après
avoir fait peau neuve, porteur d’un projet culturel nouveau
: le Centre de créativité.
La salle du théâtre après les rénovations.
Ce projet est avant tout basé
sur l’accueil, l’accompagnement et le dialogue avec
le milieu des arts, et particulièrement avec ceux et celles
qui en sont souvent exclus. Nos efforts ont permis d’ouvrir
l’espace culturel à la relève, aux artistes
des communautés culturelles et des régions et, par
notre programme éducatif, aux jeunes et à un plus
vaste public. L’accueil et le dialogue sont aussi le lieu
où nous partageons notre foi inconditionnelle en l’art,
l’artiste et l’expérience spirituelle. Le
Gesù – Centre de créativité est
devenu un lieu différent, un espace de rencontre, d’accueil,
de bouillonnement et surtout un lieu où ensemble, intervenants,
artistes de la scène, exposants, écrivains, gens d’ici
et d’ailleurs croient en la créativité et à
son apport essentiel à la dignité humaine.
Depuis 1992, le Gesù – Centre de créativité
œuvre au sein du milieu artistique montréalais en présentant
du théâtre, des concerts, de la danse, des expositions
(peinture, installation, photographie, estampe, sculpture), des
soirées littéraires, des conférences et autres.
Il accueille aussi des artistes en résidence, leur offrant
ainsi un lieu de création et d’inspiration.
Selon leur nature, ces événements se tiennent soit
au théâtre, soit dans l'église.
L'intérieur de l'église.
La scène du Gesù – Centre de créativité
a accueilli, dans sa programmation 2002-2003 : 72 représentations
de théâtre, 20 représentations de danse, 9 représentations
jeunesse et 26 représentations de variétés.
Un événement
majeur est au cœur du Gesù – Centre de créativité
: l’événement d’Art sacré présenté
tous les automnes depuis 1994. Unique au Québec, cet événement
est une offrande précieuse à notre culture. En effet,
dans tous les domaines artistiques, la spiritualité est une
question actuelle, de pointe ; elle répond aussi à
un réel besoin chez le public et dans la société.
Cet événement élève et libère
le débat spirituel. Il devient aussi un lieu pour goûter
la richesse et l’importance de la rencontre des cultures.
Il est avant tout un grand et beau laboratoire où nous découvrons
des symboliques nouvelles, où nous redonnons à l’art
ses ailes et où nous creusons l’expérience spirituelle
unique de nos contemporains. Notre foi est ici pleinement en dialogue
avec notre culture et de ce dialogue émergent des lieux nouveaux
de célébration.
Nos rencontres interculturelles proposent, une fois l’an,
des visions artistiques influencées par la rencontre et le
métissage des cultures. L’interculturalisme est au
cœur des préoccupations du Gesù – Centre
de créativité. Il empreint son quotidien depuis
maintenant dix ans. Des centaines d’artistes de toutes cultures
y ont défilé. Nous organisons, par ailleurs, des soirées
littéraires qui accueillent des écrivains connus.
Ceux-ci partagent avec le public leurs œuvres et leurs préoccupations
humaines.
Le volet exposition fait
la promotion d’artistes contemporains en arts visuels. Dans
le hall d’entrée, on accueille annuellement près
de 70 000 visiteurs qui assistent aux représentations. Ce
lieu de diffusion privilégié permet d’augmenter
le rayonnement de la discipline auprès d’un public
des arts de la scène. Nombreux sont les spectateurs qui,
dans l’attente du spectacle, font agréablement connaissance
avec de nouveaux artistes, de nouvelles tendances, souvent même
avec l’univers des arts visuels. Ceci permet d’ouvrir
le cœur de nos concitoyens à la diversité et
à la richesse de toutes les disciplines artistiques. Nos
trois lieux d’expositions ont accueilli depuis 1993, 170 expositions
en arts visuels et plus de 300 artistes.
Notre programme jeunesse
s’inscrit dans la longue tradition d’éducation
du Gesù. L’art est un élément essentiel
pour apprendre à vivre et pour développer son être.
Nous accueillons des projets artistiques produits par des jeunes.
Nous leur ouvrons nos portes, mais aussi les portes du monde des
adultes. En présentant leurs œuvres, nous les encourageons
à développer leur créativité et à
prendre leur place dans notre société. Des ateliers
de littérature sont proposés depuis plus de 7 ans.
Des élèves de l'enseignement secondaire, collégial
et universitaire travaillent à la composition, la lecture
et la révision de leurs textes. Ils sont soutenus par des
écrivains professionnels. L’organisation d’un
café littéraire couronne leur travail et une sélection
de textes constitue l’essentiel d’un recueil publié
annuellement aux Éditions Lavalloises. Depuis 2 ans le théâtre
enrichit notre volet jeunesse. Nous présentons les productions
de fin d’année des élèves de l’école
secondaire Saint-Louis, qui possède une concentration en
art dramatique. Nous leur offrons par ailleurs des ateliers d’initiation
à la conception d’un plan d’éclairage
et à son montage.
L'entrée des salles, rue de Bleury.
Chaque automne, la jeunesse montréalaise envahit le Gesù.
Grâce au Théâtre Longue Vue, 40 représentations
sont offertes au jeune public afin de lui faire découvrir
la riche tradition du théâtre classique. Chaque année,
notre public est surpris et ravi de découvrir autant d'œuvres
significatives, porteuses de sensibilité et d’autonomie
intellectuelle : peinture, sculpture, installations, mots et gestes.
En conclusion, comme le disait Karl Marx : « La production
artistique ne produit pas seulement un objet pour le sujet mais
aussi un sujet pour l’objet. » C’est l’une
de nos convictions profondes. En aidant, en accueillant et en accompagnant
des productions artistiques de qualité dans diverses disciplines,
nous participons à la formation réelle des individus.
Nous désirons former un regard d’ouverture et une écoute
différente pour atteindre une conscience plus aiguë.
Nous désirons participer au progrès des êtres,
provoquer une expérience profonde transmise par la création
artistique, sortir le spectateur de son rôle de consommateur
culturel et l’éveiller à sa grandeur humaine,
le pousser sans cesse à chercher, à questionner, à
s’émouvoir, à se révolter et à
dénoncer. Voilà bien la vocation de l’expression
artistique que nous essayons tant bien que mal d’appliquer
dans l’univers de l’industrie culturelle.
Daniel Leblond, s.
j.
Directeur artistique du Gesù – Centre de créativité
Le carnet
N. D. L. R. : Il n'est pas possible d'inclure dans le présent
numéro du Bulletin l'ensemble des nouvelles inscrites par
les membres sur les formulaires de cotisation 2004. Priorité
a été donnée aux plus anciens. Le reste sera
intégré dans l'édition d'octobre.
Wilfrid Fortier, C. 36,
qui vit à Biddeford, Maine, a vécu une belle aventure.
En décembre dernier, cet ancien de 88 ans s'affaisse sur
un trottoir, victime d'une panne de son régulateur cardiaque.
Un voisin appelle le 911, les pompiers arrivent en trombe et ils
transportent rapidement notre homme au centre médical le
plus proche. « Je suis chanceux d'être encore en vie,
dit-il ; c'est grâce à la rapide intervention des pompiers
de la caserne centrale. » Il leur a montré sa reconnaissance
en faisant un don de 1000 $ US. [Traduit et résumé
du journal local]
M. Fortier ajoute ces mots. « J'ai pratiqué la médecine
pendant 46 ans. J'ai beaucoup aimé ma profession et j'ai
soigné les pauvres comme les riches. J'ai eu une vie très
heureuse avec de bons enfants et une excellente épouse. J'ai
gardé ma foi, les enfants sont toujours pratiquants mais,
malheureusement, notre paroisse jadis totalement française
est devenue anglaise et bilingue. Je garde un excellent souvenir
du collège Sainte-Marie.
Gérard Arbour, C. 37, est un habitué de nos
fêtes annuelles, même s'il habite Sainte-Marcelline-de-Kildare.
Il transmet ses compliments à l'équipe : « L'excellence,
l'amplitude et la pertinence des derniers bulletins sont telles
qu'on ne peut que vous féliciter, vous remercier et supporter
votre appel pour la continuité. Force est donc de bonifier
quelque peu ma faible contribution des années précédentes,
et que grand bien vous en fasse ! »
François-J. Lessard, C. 38, témoigne
de ses convictions. « Scribe à l'occasion et surtout…
indépendantiste et révolutionnaire, inlassablement
depuis 1936, sous la bienheureuse influence de Thomas Mignault s.
j. (préfet des études) et de ses honorables comparses,
tels Marie-Joseph d'Anjou et Rodolphe Dubé (François
Hertel, de Brébeuf) ; ce sont eux qui m'ont appris à
remercier Dieu de nous avoir donné l'engeance anglo-saxonne
comme entourage, afin de nous rendre collectivement immortels.»
Maurice da Silva, C. 42, participe aux «
Nouveaux regards sur notre histoire » du musée de Pointe-à-Callières.
Il suit aussi depuis trois ans des cours de reliure au cégep
Ahuntsic, ce qui lui a permis de relier plusieurs livres précieux
de sa bibliothèque. Il est membre des Amis de Saint-Benoît-du-Lac
et lecteur le dimanche à l'église Saint-Viateur d'Outremont.
Marc-Adélard
Tremblay, C, 42, pour sa part, voit d'un œil assez
critique la demande de recevoir des nouvelles de nos membres. «
Si vous désirez de telles informations, écrit-t-il,
demandez aux confrères d'envoyer leur c. v. De cette façon,
vous atteindrez une image pas mal plus conforme des activités
des anciens qui s'identifient encore au Collège Sainte-Marie.
Vous aurez ainsi une meilleure représentativité des
informations qui apparaissent dans le Bulletin. »
Pierre Camu, C. 42, annonce la parution, au printemps
2004, de son deuxième volume sur Le Saint-Laurent et
les Grands Lacs au temps de la vapeur, 1850-1950, chez Hurtubise
HMH. Le premier tome, Le Saint-Laurent et les Grands Lacs au
temps de la voile, 1608 1850 a été publié
par le même éditeur en 1996.
Maurice Joubert,
C. 45, a fait parvenir le courriel suivant à ses
confrères branchés pour leur souhaiter de joyeuses
fêtes, et il en a profité pour les inciter à
tenir une réunion de conventum. « Que diriez-vous de
fêter le 60e ? Nous n'aurions jamais cru, en quittant
le collège en 1947, que nous verrions le millénaire
suivant et que nous serions encore en vie. Profitons-en pour fêter
l'événement. Seriez-vous d'accord pour organiser cette
année les retrouvailles et en profiter pour échanger
photos et souvenirs ? SVP en parler aux confrères que je
ne peux rejoindre par courriel. P. S.: l'Association des Anciens
nous offre sa coopération pour contacter les confrères
et nous aider dans l'organisation. »
Jacques Beaubien, C. 48,
écrit cette note : « Merci pour conserver nos appartenances
et nos traditions. »
Gérald-A. Beaudoin,
C. 48, a envoyé une biographie « succincte
» mais, faute d'espace, il n'est pas possible de la reproduire
ici. Nous nous sommes permis d'en résumer les faits saillants.
Après avoir pratiqué
le droit privé de 1955 à 1988, Gérald Beaudoin
a été nommé au sénat canadien le 26
septembre 1988. Il a publié ou participé à
la publication de plus de 25 ouvrages en droit constitutionnel,
et sur la Charte canadienne des droits et libertés. En 2002,
un livre d'essais sur ses travaux a été publié
dans les deux langues officielles, chez Wilson et Lafleur : Les
mélanges Gérald-A. Beaudoin – Les défis
du constitutionnalisme, dont les auteurs sont Pierre Thibault,
Benoît Pelletier et Louis Perret.
Le sénateur Beaudoin
est membre, entre autres, de la Société Royale du
Canada, de l'Académie des Lettres du Québec, de l'Académie
internationale de droit comparé et de l'Académie internationale
de droit constitutionnel. Au cours de sa longue carrière,
il a reçu de nombreux honneurs : prix, médailles,
nominations à des ordres prestigieux.
Jacques Gareau,
C. 48, dit être un médecin semi-retraité.
« Ça va, la vie continue, tant qu'on a la santé.
Le collège est loin, mais "maudit" que c'était
le bon temps !!! »
Claude L. Paré, C. 48, a reçu en
juin 2003 la Médaille du jubilé d'or de la Reine remise
aux anciens présidents de la Société canadienne
de pédiatrie, en reconnaissance de son engagement à
l'amélioration de la santé et du mieux-être
des enfants et des adolescents.
Gilles Chaussé, C. 50, est rentré
depuis peu d'Haïti où, dit-il « …la situation
est très chaotique. Depuis cinq ans, j'ai été
supérieur du territoire (1999-2002) et délégué
du Provincial des Jésuites (2002-2004). »
Gilles Hébert, C. 51, a vu son cabinet
déménager à la Place Victoria. « Nous
nous rapprochons de notre Alma Mater, malheureusement disparu,
mais qui vivra grâce à l'excellent travail de votre
équipe. »
Pierre Van Der Donckt, C. 54, lance une invitation.
« Le conventum 54 fête cette année son 50e anniversaire.
À l'occasion de la prochaine fête annuelle, il serait
fort agréable de réunir dans un même coin les
gars du cinquantième ! »
Jean-Denis Clairoux, C. 55, est retraité
de l'enseignement depuis 13 ans. « Je fais beaucoup de rénovations
domiciliaires ; je suis un « gros » collectionneur de
timbres et grand amateur d'Internet. Je passe une partie de l'hiver
en Floride. S'il y a des anciens qui s'intéressent aux timbres
ou qui aimeraient en connaître plus sur ce merveilleux passe-temps,
qu'ils n'hésitent pas à communiquer avec moi (clairoux@moncanoe.com).
Jean-Guy Proulx, C. 55, n'a que des éloges
à formuler : « Félicitations à notre
président pour son petit mot, toujours encourageant et original.
Merci à notre dévoué confrère Raymond
Vézina pour sa ténacité et son dévouement
à notre conventum 55.
Arthur Amyot, C. 56, a été élu
président de l'Association des diplômés de la
faculté de Médecine de l'Université de Montréal.
André Berthiaume, C. 56, a publié
en octobre 2003 chez XYZ un recueil de nouvelles intitulé
Les Petits Caractères.
Richard d'Auteuil,
C. 57, nous a transmis ce message par courriel. «
Merci d'avoir publié le petit article sur ma vie en Gaspésie.
Montréal et les amis me manquent, mais j'ai tant à
faire que je n'ai presque pas le temps d'y penser. Depuis lors,
j'ai été élu au conseil de la municipalité
village de Saint-Léandre et nommé pro maire dès
la première réunion. Encore une surcharge sur mon
emploi du temps.» @
Pierre Ricard, C. 57, est président, depuis
1976, de l'Association des dermatologistes du Québec. Comme
son mandat se terminera en mai 2004, il aura occupé cette
fonction pendant 28 ans… De 1960 à 1989, il a été
chef du service de Dermatologie de l'hôpital Sainte-Justine.
Jacques-R. Roy, C. 57, écrit sobrement
: « Merci et félicitations ! »
Pierre Marois, C. 58, a présidé
le Conseil des Services essentiels de 1997 à 2001. En mai
de cette même année, il a été élu
président-directeur général de la Commission
des droits de la personne et des droits de la jeunesse, sa nomination
faisant l'objet d'un vote unanime des membres de l'Assemblée
nationale du Québec. Pierre nous a aussi fait parvenir un
aperçu de la mission et de l'histoire de la Commission ;
ce texte sera reproduit dans la version numérisée
du Carnet, à paraître bientôt dans le site Internet.
Passons sur l’autre rive (Marc 3,35)
N. D. L. R. : Une rectification doit être apportée
à une notice parue dans cette chronique, à la page
10 du dernier numéro (janvier 2004) : le confrère
Guy Pinard précise que Trefflé Berthiaume, le père
de Charles-Arthur Berthiaume C. 38, n'est pas le fondateur du journal
La Presse ; il y est entré en 1889, soit cinq ans après
la fondation par William-Edmond Blumhart, le 20 octobre 1884.
Yvon Ferland, ancien directeur des études
au collégial et à l'universitaire, décédé
à Longueuil le 9 mars 2004. Après avoir quitté
le collège peu avant sa fermeture, Yvon Ferland passa quelques
année comme directeur général d'une maison
d'édition de manuels scolaires, puis fit carrière
à Statistique Canada jusqu'à sa retraite. Il habitait
Mont Saint-Hilaire.
Pierre Ranger, C. 33, avocat, décédé
à Montréal le 22 décembre 2003. Pierre a complété
son cours classique au collège Brébeuf où il
fut l'un des fondateurs du journal Le Brébeuf. Ses
études en droit l'ont amené au journalisme, qu'il
exerça notamment à La Patrie et au Canada,
et au poste de radio CKAC. En 1947, il devient rédacteur
en chef fondateur de la branche canadienne de Sélection du
Reader's Digest, poste qu'il a occupé pendant 25 ans.
Léon Derome, C. 36, médecin interniste,
décédé à Montréal le 2 mars 2004.
Louis-Paul Champigny, C. 42, libraire, décédé
à Laval le 27 décembre 2003. Louis-Paul était
le frère de Jean-Claude, le fondateur des librairies Champigny.
Il a dû abandonner ses études au collège lorsqu'il
fut frappé par la foudre ! Après un long rétablissement,
il a passé huit ans au service de l'Aviation royale canadienne,
puis il devint, pour une quinzaine d'années, l'associé
de son frère dans le réseau de librairies qui portait
leur nom.
Raymond Léger, C. 42, professeur, décédé
à Longueuil le 19 janvier 2004. Il enseignait au collège
Brébeuf, au cours secondaire.
Jules Robillard, C. 42, administrateur, décédé
à Saint-Lambert le 20 janvier 2004. Il a passé toute
sa carrière à la Fédération des Caisses
populaires Desjardins, à Lévis. On écrit dans
sa notice nécrologique : « On se souviendra de Jules
par son dévouement, sa disponibilité, sa grande générosité
et son sourire, autant auprès de sa famille qu'au sein de
nombreux organismes religieux et sociaux. »
Jacques Saint-Pierre, C. 50, décédé
à Laval le 12 janvier 2004.
Jacques Lorrain, C. 51, gynécologue obstétricien,
décédé à Montréal le 24 décembre
2003.
Raymond Turcotte, C. 53, médecin, décédé
à Laval le 3 mars 2004.
Michel Amyot, C. 57, consultant en gestion, décédé
dans le Sud de la France le 15 janvier 2004. Au Canada, Michel Amyot
a été fonctionnaire au gouvernement du Québec,
puis associé à la firme Coopers et Lybrand (intégrée
depuis à Price Waterhouse Coopers). Il a notamment travaillé
comme consultant pendant plusieurs années pour la Société
Générale des Mines dans l'ex-Zaïre, aujourd'hui
République démocratique du Congo.
Robert Lapierre, C. 57, médecin anesthésiste,
décédé à l'Île des Sœurs
le 23 janvier 2004.
Pierre Lapointe, C. 58, avocat, décédé
à Montréal le 20 février 2004. En 2000, il
a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur
pour sa contribution au développement des relations entre
le Québec et la France. Il a été président
de la Chambre de commerce française au Canada et a siégé
sur un grand nombre de conseils d'administration.
Jacques Lemay, C. 58, médecin, décédé
à Montréal en décembre 2003.
Roger Blanchette, C. 59, décédé
à Montréal le 31 décembre 2003. Après
avoir enseigné un an au cégep de Saint-Jérôme,
Roger a été au service du ministère de l'Éducation
du Québec de 1972 à 1982. Pendant les quatre années
qui suivent, il travaille à la pige comme agent de recherche,
rédacteur et correcteur. De 1986 à 1991, il agit à
titre de conseiller en relations de travail en entreprise et il
termine sa carrière comme fonctionnaire à la Commission
sur la santé et la sécurité au travail (CSST),
prenant sa retraite en 1998.
Jean Saint-Denis, C. 59, administrateur financier,
décédé à Longueuil le 23 décembre
2003. Il habitait Boucherville.
Jacques Larocque, C. 61,
décédé à Laval le 31 décembre
2003. Il a fait ses deux années de philosophie au collège,
puis s'est orienté vers le secteur des Lettres.
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