Association des anciens élèves du collège Sainte-Marie
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BULLETIN DES ANCIENS

Extraits du Bulletin d'avril 2005

 


Le mot du président

La Divine proportion

Vous avez lu «Da Vinci Code»? Vous savez donc de quoi je parle : « le nombre d’or », « la pensée du créateur » !

Quant à celles et ceux qui n’ont pas encore été initiés dans la… Fraternité, rassurez-vous : je vous en livre le secret, c’est une « proportion » que l’on retrouve partout dans la nature : 1,618.

Maintenant que vous connaissez le secret, il vous suffira, pour en respecter la beauté, d’ajouter 21,00 $ de don à votre cotisation de 35,00 $. La « divine proportion » entre 35,00 $ et 21,00 $ : 1,6 ! Leonardo Da Vinci n’a pas fait mieux.
Nous en reparlerons à la Fête annuelle, le lundi 25 avril prochain.

Le Président,

Émile Robichaud

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Les Jésuites des Montagnes Rocheuses

Notre collègue Paul Vilandré, C. 59, nous écrit de la région de St. Maries en Idaho, pour nous demander des « détails sur le Père Nicolas Point s. j. et le Père Pierre De Smet s. j., tous deux de Montréal, et qui étaient responsables aux années 1840-1850, des missions par ici, spécifiquement au Village St. Maries auprès de la tribu Cœur d'Alène, tout près de ma nouvelle demeure ».

Cette requête en provenance d’un ancien, habitant un village situé de l’autre côté des Rocheuses, portant de surcroît le nom (modifié) du collège, soulève beaucoup d’intérêt de ce côté-ci des Rocheuses, mais… les pères De Smet et Point, qui ont évangélisé les autochtones des tribus Cœur d’Alène et Pend d’oreille, n’étaient pas de Montréal. Les lignes qui suivent relatent les hauts fait des ces deux Jésuites des Montagnes Rocheuses.

Le père De Smet.

Pierre-Jean De Smet, naît en 1801 dans ce qui allait plus tard devenir la Belgique. Inspiré par les récits d’un missionnaire belge revenu du Kentucky, il émigre aux États-Unis et fait son noviciat à Baltimore. En 1823, il fait partie d’un groupe de novices appelés par l’évêque de la Nouvelle-Orléans, Mgr Dubourg, à établir une mission à Florissant, village situé à l’embouchure du Missouri, près de Saint-Louis. C’est là qu’il est ordonné prêtre en 1827. En plus du ministère auprès des indiens Osages, il contribue à la fondation du collège de Saint-Louis où il enseigne la religion, l’anglais et l’agriculture pour ensuite devenir procurateur et préfet des études. Le collège de Saint-Louis deviendra université en 1832.

Le Père De Smet reviendra chez les siens en Belgique pour recueillir des fonds au bénéfice de l’Université Saint-Louis mais, pour diverses raisons, il ne retourne aux États-Unis qu’après quatre années. Entre-temps, la ville de Saint-Louis s’est rapidement développée et le jésuite exercera dorénavant son ministère plus loin à l’ouest auprès des ces quelques 200 000 autochtones que le gouvernement américain a déportés à l’ouest du Mississipi, pour faire place à la « civilisation ». Ces transferts massifs de populations bouleversent les communautés autochtones, entraînent des conflits, et le père De Smet trouve largement de quoi mettre à profit ses talents de conciliateur et de négociateur. Nous sommes en 1838 et le père De Smet se rend à Council Bluffs (Omaha) sur le Missouri, près de l’embouchure de la rivière Platte, où il devient le pasteur des Potawatomis, que le gouvernement américain a chassés de leurs territoires de l’Illinois et de l’Indiana..

En 1839, deux autochtones de la tribu des Têtes-Plates, Pierre Gaucher et Ignace La Mousse, traversent les Rocheuses à destination de Saint-Louis afin d’obtenir une « Robe Noire » pour leur communauté. Leur demande sera agréée et c’est le père De Smet qui sera mandaté l’année suivante pour aller servir les communautés autochtones au-delà des Rocheuses.

En 1841, le père De Smet fonde la mission de Sainte-Marie, sur la rivière Bitterroot, un affluent du fleuve Columbia, pour desservir la tribu des Têtes-Plates. D’autres missions seront créées sous son autorité dans la région par les jésuites Huet et Point, parmi les « Cœur d’alène » et les « Pend d’oreille ».

Fondation de la mission Sainte-Marie.

Ces missions se situent à l’intérieur du vaste territoire de l’Oregon, qui s’étendait alors de la Californie jusqu’à la limite sud de la colonie russe de l’Alaska. En attendant de pouvoir s’entendre sur le tracé d’une frontière, l’Angleterre et les États-Unis avaient convenu en 1818 de faire provisoirement de cette région au-delà des Rocheuses une zone ouverte aux citoyens des deux pays. Cette entente allait permettre à la Compagnie de la baie d’Hudson de renforcer ses activités de traite des fourrures dans la vallée du fleuve Columbia, avec le concours  des voyageurs 

« canadiens » et « iroquois » qui s’étaient établis le long des affluents du Columbia et avaient donné des noms français à plusieurs sites de la région. Recrutés au départ par la Compagnie du Nord-Ouest et la Pacific Fur Company, ces voyageurs étaient devenus les premiers colons de l’Oregon.

Des ecclésiastiques canadiens tels les pères Blanchet, Bolduc et Demers vinrent à cette époque exercer leur ministère dans l’Oregon à l’invitation de la Compagnie de la baie d’Hudson, mais ils desservaient surtout les zones basses, plus près du Pacifique ; de plus et ils n’étaient pas jésuites.

De Smet restera dans l’Oregon jusqu’à sa mort en 1873. À l’hiver 1845-46 il séjournera dans ce qui n’était pas encore le Canada, dans la région d’Edmonton et Jasper, pour parlementer avec les Pieds-Noirs souvent en conflit avec les Têtes-Plates. Ce sera la seule fois qu’il viendra au Canada, à part un bref séjour à Halifax.

Si De Smet a été le fondateur des missions de l’Idaho, sa renommée tient beaucoup également à son important rôle de négociateur entre le gouvernement américain et les tribus de l’Ouest, ce qui a permis d'éviter de grandes effusions de sang.

Nicolas Point

Nicolas Point naquit à Rocroy, dans le Nord de la France en 1799. Il entra chez les Jésuites en 1819 à Saint Acheul et y exerça son ministère, pour ensuite être affecté à Fribourg (Suisse) puis à San Sebastian, en Espagne, où il fut vice-recteur du collège Saint-Roch. Les Jésuites étaient à cette époque l’objet d’une forte opposition dans une Europe où régnaient les idées libérales ; lorsqu’ils furent expulsés d’Espagne en 1834, les supérieurs de Nicolas Point l’envoyèrent en Amérique et il débarqua à New York en 1835. D’abord affecté à l’école St. Marys, au Kentucky, il travailla ensuite à la construction du collège Saint-Charles, à Grand Coteau en Louisiane et fut affecté en 1840 à Saint-Louis où il rencontra le Père De Smet.

Il accompagna De Smet dans son voyage de 1840 dans les Rocheuses et il s’y établit pour instruire les tribus Têtes Plates et Cœur d’Alène. Il écrit alors un journal de ses activités et surtout, il réalisera de saisissants croquis de la vie et des mœurs de ces Amérindiens. Vers la fin de sa vie, il souhaita vivre dans un milieu où il aurait plus d'occasions de parler français, et c’est ainsi qu’il fut affecté en 1859 au noviciat du Sault-au-Récollet, sur l’île de Montréal. Il y rédigea un récit de sa vie, intitulé Souvenirs des Montagnes Rocheuses. Le père Point mourut à Québec en 1868.

Le rôle important que jouèrent les Jésuites au Canada nous fait quelquefois oublier leur rayonnement dans plusieurs régions des États-Unis, où ils ont été présents depuis le début du XVIIe siècle. La question de notre confrère Vilandré nous donne l’occasion de nous le rappeler.
N. B. : Cet article est basé pour l’essentiel sur le site WEB suivant consacré au Père De Smet : http://users.skynet.be/pater.de.smet/pj-f/pagina1.htm

Richard L’Heureux, C. 62

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En bref

Les jumeaux Gilles et Paul Dufault, C. 61, nous ont transmis la note suivante. « Ils sont tous deux « doyens », dans leurs domaines respectifs. Gilles, actuel directeur général du Centre de la santé et des services sociaux du Vieux Longueuil et de Lajemmerais, incluant le Centre hospitalier Pierre-Boucher, trois CLSC, huit CHSLD ainsi qu’une multitude de points de service, est directeur général dans le secteur de la santé et des services sociaux depuis 1972. C’est un record québécois de longévité à ce poste. Il fait également partie du personnel enseignant de la faculté de médecine de l’Université de Montréal. Paul, actuel commissaire à la Commission des relations du travail du Québec, est juge administratif depuis 1978. @

Loin mais fidèle… Paul Vilandré, C. 59, vient de renouveler sa cotisation pour trois ans, en ajoutant un don pour la continuité de l’Association. Établi en Californie depuis une trentaine d’années, Paul a fait le voyage pour participer aux retrouvailles de ses confrères du conventum 59 en décembre 2001 ! L’éloignement ne l’empêche pas de garder le contact. Après une maîtrise en administration à Harvard, Paul a fait carrière dans la Silicon Valley notamment dans le domaine des communications sans fil ! Bravo, Paul, de rester fidèle malgré l’éloignement. @

Soirée bénéfice bénéfice pour le Théâtre Longue Vue 2. Voici les noms des cinq gagnants d'une paire de billets pour cet événement qui a eu lieu au Gesù le 18 novembre 2004 : Jean-Jules Guilbault, C. 50, André Boudrias, C. 59, J. Robert Leroux, C. 63, André Bailly, C. 64 et Daniel Alain Dagenais, C. 68. La soirée comportait la présentation du Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux.

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Passons sur l'autre rive (Marc 3,35)

Errata : Dans le numéro précédent, nous avons annoncé par erreur le décès de Jean-Guy Nadeau, C. 48 ; nous en sommes vraiment désolés. De plus, Jean Désormeaux n'était pas optométriste, mais technicien de laboratoire et il appartenait au conventum 47, non pas au conventum 48.

Jean Chapdeleine, C. 31, haut fonctionnaire du gouvernement du Canada et du Québec, décédé à Québec le 1er février 2005. Il a été tour à tour ambassadeur du Canada en France (1956-1965) puis délégué général du Québec à Paris (1965-1976). Il a terminé en 1981 sa carrière au ministère des Affaires intergouvernementales du Québec. On lui a attribué les titres de Commandeur de la Légion d'honneur, d'Officier de l'Ordre national du Québec et d'Officier de l'Ordre de la Pléiade. L'ancien ministre Gilles Loiselle l'a qualifié de « père de la diplomatie québécoise contemporaine.»

Antoine Bonin, C. 35, décédé à Granby le 10 octobre 2004.

Paul-Émile Papillon, s. j., C.35, décédé à Saint-Jérôme le 31 janvier 2005. Il entra chez les jésuites en 1937 et fut ordonné prêtre en 1949. Il a occupé les fonctions de supérieur du noviciat des jésuites (1951-1958), de supérieur de la villa Saint-René-Goupil et d'assistant du supérieur du collège de l'Immaculée Conception (1964-2000).

Ernest Cartier, C. 37, courtier en assurances, décédé à Montréal le 21 septembre 2004.

Marcel Arseneault, C. 38, capitaine d'artillerie, décédé en 2004 à … le …

Gérard Saint-Denis, C. 38, publicitaire, décédé à Montréal le 22 septembre 2004. Il travailla pendant 41 ans dans diverses agences de publicité, étant l'un des pionniers de la publicité en langue française. Après sa retraite en 1979, il consacra son expérience de publicité et de marketing à des organismes communautaires, notamment l'Institut national du Canada pour les aveugles et la Société Saint-Vincent-de-Paul. Son ardent travail de bénévole lui a valu, en 1993, de recevoir du Gouverneur général du Canada la médaille commémorative de la Confédération.

Pierre C. Grothé, C. 40, ingénieur et professeur à l'École Polytechnique, décédé à Outremont le 31 octobre 2004.

Gaëtan Lemire, C, 41, médecin chirurgien, décédé à Le Gardeur le 5 janvier 2005. Le docteur Lemire a exercé sa profession pendant 27 ans à Sainte-Anne-des-Monts en Gaspésie.

Remi Potvin, s. j., C. 41, décédé à Saint-Jérôme le 26 novembre 2004. Entré chez les jésuites en 1945, il a été ordonné prêtre en 1955. Il a enseigné au collège Saint-Ignace pendant sa régence. Par la suite, il occupa les postes suivants : assistant du maître des novices 1959-1962), maître des novices (1962-1968), supérieur de la maison Bellarmin (1973-1976) puis de la villa Saint-René-Goupil à Longueuil (1976-1984) et enfin du centre Vimont à Montréal (1986-1991). De 1991 à 1997, il a été assistant du Provincial des Jésuites.

Angelo Kakos, C. 43, médecin, décédé à Boucherville le 24 janvier 2005.

Arthur Poirier, C. 44, administrateur scolaire, décédé à Lachine le 2 janvier 2005.

Jean-Charles Paquette, C. 45, technicien de laboratoire, décédé à Fabreville le 29 septembre 2004. Il a été assistant de recherche puis chef du laboratoire BCG à l'Institut Armand-Frappier de Montréal.

Bruno Lavigne, C. 46, optométriste, décédé à Beloeil le 18 décembre 2004.

Yves Mayrand, C.49, médecin, décédé à Laval le 20 décembre 2004.

Maurice L'Écuyer, C. 51, médecin orthopédiste, décédé à Richmond, Texas, le 28 décembre 2004.

Jean Gaudry, C. 53, propriétaire d'une concession d'automobiles, décédé à Stuart en Floride le 25 janvier 2005.

Marcel Laperrière, C. 56, prêtre à la retraite, décédé à Montréal le 3 février 2005.

 


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