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Le
mot du président
Le mot du président
L’Association a 125 ans !
Notre valeureuse association a 125 ans ! Elle aura connu trois siècles : le 19e, le 20e et le 21e
! Le Collège «physique» n’existe plus mais le vrai Collège, celui qui vit dans l’esprit,
le cœur et l’âme des Anciens est plus vivant que jamais ! La preuve ? Plus de 450 Anciens
paient leur cotisation à l’Association et plus de 250 ajoutent un don à leur cotisation.
Notre collège avait une âme et les âmes sont... immortelles. Nous en sommes l’exemple vivant !
Le «socio-constructivisme», qui prétend réformer l’éducation québécoise, est, lui,
fort heureusement – à tous point de vue – mortel.
Alain Finkielkraut a dit de la culture qu’elle tient à trois idées essentielles :
la formation, l’ouverture au monde et le soin de l’âme. Nos maîtres l’avaient compris :
leurs anciens élèves ont survécu à des dizaines de «réformes» de toutes sortes.
Décidément... les âmes sont immortelles !
Le président,
Émile Robichaud
Fête annuelle des anciens
Le lundi 7 mai 2007
FÊTE ANNUELLE DES ANCIENS
Au Gésù
1202, rue de Bleury à Montréal
Une nouvelle qui fera plaisir en particulier à nos collègues comptables, avocats, fiscalistes normalement plongés dans les rapports d’impôt en avril : cette année, la fête annuelle aura lieu le lundi 7 mai ! En plus nous célébrons cette année le 125ième anniversaire de l’association. Inscrivez donc ce rendez-vous à votre agenda et invitez d’autres membres de votre conventum à se joindre à vous.
Programme
- 16 h 30 Messe à l’église
- 17 h 15 Assemblée générale à la salle d’Auteuil
- 18 h 00 Réception
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Vie des conventums
N.D.L.R. Sauf indication contraire, les personnes apparaissant sur les photos sont identifiées de gauche à droite. On trouvera généralement dans le site Internet de l’Association un compte rendu plus élaboré de ces rencontres et des photos en plus grand nombre.
Trois réunions de conventum en 2006, sans compter celle, maintenant annuelle, du conventum 59. Ces réunions ne suivent pas forcément l’ordre quinquennal mai peu importe… Les réunions des conventums 49, 51 et 56 ont réuni un grand total de 106 anciens, ce qui est déjà une belle réussite ! |
Conventum 1949 – après cinquante-sept années !
Mai 1951 : nous quittions définitivement le collège, bercés par ces vers de Verlaine :
« L’esquif est en partance au quai flottant du rêve
Et l’heure du départ sonne au sommet des Tours… »
Abondamment approvisionnés de cet humanisme chrétien transmis par nos profs tant jésuites que laïcs, nous avons pris le large et avons affronté la vie.
Et voilà que, des 70 que nous étions au départ, 42 d’entre nous, après un parcours de quelques 55 années, ont répondu à l’appel du « Phare » et sont rentrés au port, le Gésù, en cette matinée du 14 novembre 2006.
Quelles retrouvailles !
Que de réminiscences !
Sous l’enveloppe corporelle souvent transformée par le temps, l’on a vite retrouvé en chacun le collégien bien connu.
Messe célébrée par Ulysse Desrosiers, homélie et rappel des confrères disparus. Accompagnement vocal de Gilles Dumontier et musical de Jean-Louis Lalonde.
Agapes fraternelles, blagues, souvenirs, tapes dans le dos…
Dans l’enthousiasme des amitiés renouées, ce fut le vœu unanime de se retrouver dès cette année 2007 !
Merci à Ulysse Desrosiers, Gilles Dumontier, Jean-Louis Lalonde et aux autres organisateurs pour cette belle réussite !.
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Guy Bouffard, Gilles Dumontier, André Lefèbvre
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Jacques Lebel, Marcel Dubé, Charles Cazelais, Claude Bruneau |
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Gilles Dumontier, Jean-Louis Lalonde
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Ulysse Desrosiers
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Conventum 1951 – 55 ans après…
C’est le 29 septembre que 24 collègues du conventum 51 se sont réunis pour célébrer le 55ième anniversaire de leur conventum.
Une messe fut d’abord célébrée à l’église du Gésù par un jeune Jésuite fraîchement ordonné le Père Martin Bilodeau, responsable des services de pastorale au Gésù.
Cette messe au Gésù évoqua bien des souvenirs qui alimenteront les conversations lors de la réception qui a suivi, au club Saint-Denis. Une ambiance de grande cordialité y régnait, tant à l’apéritif que durant le succulent repas qui suivit.
Les vieux souvenirs ont été recensés et les travers des anciens professeurs remémorés. Tous ont évoqué également la qualité de vie et la cordialité qui régnait alors au collège au cours de ces belles années. Les anecdotes personnelles fusaient….
Rien n’avait été ménagé pour rendre cette soirée chaleureuse et mémorable. Les collègues ont exprimé le vœu de se retrouver à nouveau en 2208 ! L’avenir le dira…
Merci aux membres du comité organisateur et en particulier au coordonnateur Gilles Hébert pour cette belle réunion! |
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Victor Melançon, Pierre Tanguay, Jacques Robichaud, Jean Loiselle |
Gilles Leduc, Norman Morrison, Gilles Hébert, Robert Bourret |
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Guy Archambault, Charles Belzile, Rolland Boudreau, Guy Désormeaux |
Jean-Guy Larose, Yves Mathieu, Lauriot Lalonde, Jean Montplaisir |
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Jean-Pierre Bonhomme, Lucien Lachapelle, Pierre Arbour, Hiral Hogue |
Claude St-Germain, Marcel Labelle, Victor Désy, Robert Singer |
Conventum 1956 – Cinquantième anniversaire !
C’est le 12 octobre en soirée que 40 anciens du conventum 56 se réunissaient au restaurant « Le Bordelais », boulevard Gouin, pour célébrer le cinquantième anniversaire de leur conventum !
Rappel de l’excellente formation reçue, des professeurs brillants ou amusants, voire les deux, des bons coups de l’époque, des parascos, des exploits de nos équipes sportives, les sujets de conversation ne manquaient pas.
Soirée enlevante, au point qu’on s’est par la suite entendu pour se retrouver à nouveau dans un an, le 4 octobre.
Entretemps, on se donne rendez-vous pour la fête annuelle du 7 mai.
Merci au président Maurice Comeau et aux organisateurs pour ce franc succès ! |
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Des nouvelles du Conventum 59 !
En face de la Place des Arts, ces derniers jours, on a surpris la conversation de deux Anciens d’un Conventum du début des années 60. Ces deux confrères auraient finalement réussi à passer leur baccalauréat ès arts au Collège avant que ce dernier ne ferme ses portes en 1969!
Voilà à quoi se résumaient les propos qu’ils tenaient…
- Non, mais qu’est-ce qu’ils ont de particulier ces anciens du conventum 1959! Ils passent leurs temps à se réunir.
-T’as bien raison. Ils souffrent peut-être de cette maladie moderne qu’on appelle « la réunionite ».
- Non, mais penses-y donc! T’as vu, d’après ce que rapporte le dernier Bulletin de liaison des Anciens, plus d’une douzaine d’entre eux se sont réunis dans le Bas-du-Fleuve, à Notre-Dame-du-Portage plus précisément, dans le coin de Rivière-du-Loup, pour y passer un «ouiquenne» accompagnés de leur conjointe. Ils auraient occupé une partie de leur samedi après-midi à échanger sur un sujet aussi excentrique que celui du « Livre tibétain de la Vie et de la Mort »! Je trouve qu’ils sont un peu cinglés ces gars-là pour palabrer comme des routiers en bobettes…
- Et il faut savoir que ces bonnes gens auraient toutes été reçues le samedi après-midi chez leur condisciple Michel Perrault!
- Enfin, c’est bien de leurs affaires. On devrait pas se mêler de ça…
- Quand même!
- Non, mais savais-tu que ces mêmes douze gars se sont de nouveau retrouvés à Mercier, en Montérégie, le 15 novembre dernier chez un autre de leurs confrères, Roger Bourdages?
- Ça, oui, j’étais au courant. C’était une des trois ou quatre réunions annuelles qu’ils tiennent dans le cadre de leurs activités Autour d’un piano que François Cousineau a lancées il y a trois ou quatre ans à sa résidence personnelle.
- Ah bon!... Mais tu sais pas la meilleure.
- Non, mais je sens que je vais l’apprendre!
- Imagine-toi que deux semaines plus tard, jour pour jour, soit le 29 novembre, dans le cadre de leur rencontre annuelle, ces mêmes zigs du conventum 59 se revoyaient pour une troisième fois à l’intérieur d’une période de moins de trois mois. Comme l’an dernier, cette rencontre s’est tenue chez Jacques Girard à Notre-Dame-de-Grâce.
- L’ancien sous-ministre de l’Éducation?
- Non, non, que j’te dis, chez Jacques D., chez Jacques D. Girard, l’éminence grise du fameux conventum 59!
Quelques anciens du Conventum 59 : de gauche à droite, Bernard Downs, Marc Valois, Marc Gagnon, Robert Aubin, Pierre St-Laurent et Claude Lapierre
- Non, mais veux-tu bien me dire ce qu’ils peuvent radoter en pareilles circonstances. Veux-tu que je te dise ma franche…
- Mais, c’est pas tout. Ils sont allés poursuivre leurs élucubrations dans un chic restaurant français de la rue Sherbrooke ouest. Que de divagations! Que d’extravagances! Que de placotages tout aussi inutiles qu’invraisemblables!
- Et de beaux esprits apparemment! Inspirés par les vapeurs enivrantes d’un Beaujolais, d’un Bordeaux, ou même d’un Pellegrino « Mineral Water », peux-tu te faire à l’idée que ces innommables supporteurs des «Oiseaux bleus» discourent à s’en fendre l’âme sur les prouesses estudiantines qui ont fait leur renommée à Sainte-Marie.
- Non, non. Là, je trouve que tu charrie un peu beaucoup.
- Mais de quoi pour l’amour du bon Dieu peuvent-ils bien s’entretenir?
- J’sais vraiment pas. Mais en avril dernier au Gesù, j’ai prêté une oreille attentive aux quelques bribes des conversations qu’ils tenaient à leur table. Conversations que je n’étais pas en mesure de comprendre, mais dont j’ai pu saisir certains mots évocateurs de notre alma mater. Comme, par exemples : la cour des p’tits, la cour des grands, «Tiger», Julien Harvey, «Bibitte», Brouillé, Vigneault, Saint-Denis, Saint-Laurent, Massé, Bourgeault, Bourgault, Léonard, M. Gérard, M. Cadotte, M. Hardy, Maurice Gingras et son «De profundis » au jubé, le festival, les Scouts, les Routiers, le Journal du Sainte-Marie, les parascos, le Gesù, la chapelle, le père spirituel, Brébeuf, et que sais-je encore, comme avait l’habitude de répéter notre professeur d’histoire en syntaxe…
- Bon. Ça suffit. Je dois y aller. Mais, dis donc, tu ne devais pas appeler notre président pour que les membres de notre conventum se réunissent en 2007? J’aimerais bien revoir mes confrères de classe, d’autant plus que j’étais en Europe lors de la dernière rencontre de septembre 2002…
- O. K., ça va là, j’ai compris! Je l’appelle ce soir, promis, et je t’en donne des nouvelles demain, tiens…
- Parfait! À la prochaine alors!
- Oui, à la prochaine, salut!
Bernard Downs, C. 59
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Le Grand Musée de la nation canadienne-française
Monsieur Jean-Pierre Proulx, ci-devant président du Groupe de travail sur la place de la religion à l’école et président du Conseil supérieur de l’éducation, poursuit sa mission libératrice et émancipatrice. Il suggère (Le Devoir, 2 février 2007) de créer, au Parlement de Québec, «un petit musée de l’Assemblée nationale du Québec» où on pourrait y «porter la croix», la fameuse croix suspendue au-dessus de la tête du Président de l’Assemblée nationale comme une épée de Damoclès (un Grec soit dit sans velléité de profilage racial). Mais pourquoi un «petit Musée» ? Monsieur Proulx voudrait qu’on y range aussi les portraits des présidents de l’Assemblée nationale et quelques plaques commémoratives : c’est, à mon avis, un «mandat» trop limité. Puisque, au dire même de Monsieur Proulx, il faudrait aussi conserver dans ce petit musée «les objets les plus précieux de son (du Québec) patrimoine», c’est un «Grand Musée» qu’il nous faudrait ! Un «Grand musée» où ranger, aussi, le drapeau du Québec qui flotte sur le Parlement (il porte une grande croix blanche !) et toutes les statues «religieuses» qui ornent la façade du Parlement. Les non-catholiques doivent se sentir très mal à l’aise de se trouver face à face avec la statue de Monseigneur de Laval, de Marie-de-L’Incarnation et autres symboles religieux qui, c’est évident, n’ont pas leur place sur la façade même de notre Parlement... «neutre».
Mais au fait, ce Parlement n’en est plus un depuis que les députés élus n’ont plus grand-chose à dire quand les Chartes et les juges ont parlé. Allons donc au plus simple : décrétons que ce Parlement, qui ne sert plus qu’à conserver «les objets les plus précieux de notre patrimoine» : vestiges religieux et vestiges démocratiques, après avoir été si longtemps «le Salon de la Race», s’appellera désormais... le Grand Musée de la nation canadienne-française» !
Émile Robichaud, C. 53 |
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Souvenirs de collège de Guy Pinard
Dans le dernier bulletin, vous demandez si nous avons conservé de beaux souvenirs du collège. Je vous en donne en vrac.
- La première fois que j'ai franchi la porte de la cour des petits et découvert l'univers qui allait être le mien pendant huit ans comme élève, puis cinq ans comme professeur et préposé aux sports;
- La première partie de baseball en classe avec les déclinaisons latines;
- Les carnavals annuels au Forum;
- Le stress de la première visite chez mon confesseur, le père Arthur Gauthier (il a ensuite béni mes fiançailles et mon mariage, avant de mourir presque sous les yeux de ma femme à l'Hôtel-Dieu);
- La détresse de l'équipe senior de hockey à cause d'un mauvais but alloué par Paul Gélinas qui avait refusé une nouvelle mitaine malgré l'insistance du coach, le père Arthur Therrien;
- La tortue qui se promenait sur le grand comptoir du père Arthur Taché, en cours de biologie et que le père remettait dans l'autre direction une fois rendue à un des deux bouts;
- La banane qu'on glissait dans sa chienne pendant la projection de diapositives durant le même cours;
- Les cours de philo du père Vigneault;
- Les catacombes où se trouvait le local scout;
- Le pâté chinois à la caféteria;
- L'arrosage de la patinoire par froid sibérien le soir en compagnie du père Arthur Vézina;
- Les démonstrations théâtrales du père André Bédard en rhétorique;
- La tentation comme jeune élève de franchir la porte de l'escalier qui conduisait au sixième étage;
- Le plaisir d'utliliser l'ascenseur des pères même s'il était interdit;
- La chapelle (la taverne Saint-Régis, rue Sainte-Catherine);
- La chapelle (la vraie);
- Les vêpres du samedi au Gesù, à cause des prétextes ourdis par tous ceux qui voulaient s'absenter;
- La remise des rubans à cause de l'incroyable émotion qui nous étreignait à ce moment-là;
- Les soirées (rémunérées) consacrées à jouer le rôle de placier au théâtre du Gesù pour défrayer une partie de mes études, et où on prenait des paris sur l'heure d'arrivée de Jean Coutu, alors la vedette de Mademoiselle Julie, parce qu'il arrivait souvent en retard et un peu émêché;
- Les catacombes qu'on utilisait pour assister gratuitement à des spectacles dans la salle du Gesù;
- Mes premiers papiers comme journaliste, en Éléments latins, alors que j'avais pris la charge de publier régulièrement des <nouvelles> dans la salle des petits, et la grande satisfaction de voir les attroupements autour des ces quelques pages qui étaient un peu naïves, mais qui ont débouché sur une carrière de journaliste, d'abord au Sainte-Marie, puis au Carabin de l'Université de Montréal et enfin de 40 ans à LA PRESSE;
- Mes premiers contacts avec la crosse;
- Les scouts, les routiers, le camp Bleu et Blanc avant qu'il ne porte ce nom et qui n'était accessible qu'en bateau; et les premiers efforts du père Lamarche pour tirer quelques minutes d'électricité d'un petit ruisseau voisin grâce à une turbine bricolée;
- Les cours de physique du père Saint-Denis;
- Les matchs de tennis de table entre Guy Desormeaux et un dénommé McHugh;
- Les cours de mathématiques d'Émile Gérard;
- Mon passage chez les grands;
- Les buts de Jean Cusson et Claude Lamarche au hockey;
- Les arrêts de grands gardiens de hockey comme Guy D'Aoust;
- Les débuts du collège au football, les championnats avec Jack Faichney, les quarts-arrière Valois, Alain Cousineau (Loto-Québec) et Gérard Ducharme;
- Enfin, et surtout, un homme, un vrai de vrai, qui a marqué ma vie à tout jamais, le père Gérard Delisle.
Je pourrais continuer pendant des heures mais il faut bien arrêter quelque part.
Guy Pinard, C. 57 |
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Merci Raymond
Raymond Vézina nous a quittés. Avec l’humanisme et la détermination qui ont toujours nourri son action, Raymond s’est mis au service des Anciens. Vice-président de l’Association, il a consacré beaucoup de temps, de talent et d’énergie au bulletin Le Sainte-Marie, à la publication de l’histoire du Saint-Marie, à la préparation et à la mise en place de notre site Internet. Raymond oeuvrait avec discrétion mais grande efficacité. Il aimait le Sainte-Marie auquel il était très attaché. Nous perdons un confrère, un ami et, pour plusieurs d’entre nous, un ancien professeur qui a donné à ceux qui l’ont connu, le goût des Humanités, fidèle en cela à une pédagogie qui croit que l’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume. Raymond aura allumé des feux qui ne sont pas près de s’éteindre.
Raymond Vézina en 2003 alors que le président Émile Robichaud lui remettait une plaque en reconnaissance de son dévouement au service de l'association.
Le Président,
Émile Robichaud, C. 53 |
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Raymond Vézina, l’exemple même de l’humaniste.
J'avais 13 ans quand, étudiant en Syntaxe D au collège Sainte-Marie en 1958,
j'eus comme titulaire Raymond Vézina, un jeune professeur qui n'était qu'au
début de la vingtaine. Il nous enseignait le rançais, le latin et le grec.
Et il le faisait avec une passion, une ferveur, une compétence rares. Ce fut
l'un des deux ou trois meilleurs professeurs que j'ai eu durant toutes mes
longues études. C'est lui qui, le premier, m'a fortement encouragé à écrire
et m'a même dit que je pourrais écrire des livres.
J'ai aussi eu la chance de travailler avec lui lorsqu'il fut directeur du
Camp Bleu et Blanc où je fus moniteur deux étés durant. C'était un homme
généreux, proche des préoccupations des jeunes, un véritable éducateur.
Au fil des années nous n'avons jamais perdu le contact, notamment lorsqu'il
fut l'un des premiers éditeurs québécois de manuels scolaires et qu'il fit
sa marque dans le monde de l'édition où il occupa de hautes fonctions.
Il restera toujours pour moi l'exemple même de l'humaniste, un pur produit
de ces Humanités qui nous ont formés au collège.
Je suis triste aujourd'hui, mais je me dis qu'il ne faut pas tant pleurer
celui que nous avons perdu que se réjouir de l'avoir connu.
Salut Raymond et merci!
Louis Fournier
président, Conventum 62 |
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Les anciens publient…..
La chronique « Les anciens publient… » paraît dans le numéro qui suit le Salon du Livre de Montréal et inclut les titres d’ouvrages d’anciens recensés dans le programme du Salon. Nous y ajoutons d’autres parutions quand nous en sommes informés.
Gilles Archambault, C. 53, L’ombre légère, recueil de nouvelles, chez Boréal.
Louis Balthazar, C. 48, Histoire des relations internationales du Québec, chez VLB.
Robert Comeau, C. 62, L’historien Maurice Séguin, aux éditions du Septentrion.
Pierre Létourneau, C. 59, J’aimerais bien qu’on te chante, chez VLB.
Stéphane Venne, C. 58, Le frisson des chansons, chez Stanké. |
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1865 : Première réunion d’anciens du collège !
Alors que nous célébrons cette année le 125ième anniversaire de notre association, il est bon de se rappeller que les réunions d’anciens élèves du collège remontent à plus loin encore dans le temps. La première eut lieu à l’initiative des Pères jésuites en 1865, moins de vingt après la fondation du collège.
L’occasion est fournie par le retour du Père Firmin Vignon comme recteur du collège. Après un premier mandat de 1857 à 1862 pour succéder au fondateur Félix Martin, il est affecté à nouveau au rectorat par son supérieur le Provincial de Champagne1 , qui voit en lui l’homme providentiel capable de redresser une situation financière difficile et redonner au collège la faveur qu’il a un peu perdue auprès du public au cours des années précédentes.
Pour célébrer le retour du Père Vignon, les Pères organisent une réception pour le 25 septembre, jour de la Saint-Firmin. Y seront conviées différentes personnalités locales ainsi qu’un cinquantaine d’anciens élèves. C’est la participation de ceux-ci qui donnera à l’événement un rayonnement auquel la presse du temps fera écho. Le banquet du midi fut suivi d’un programme littéraire et musical dans la salle du Gésù fraîchement inaugurée. Après la présentation d’une courte comédie anglaise (le collège sera bilingue jusqu’à la fin du siècle), un ancien qui n’a pas tout-à-fait vingt-cinq ans et qui vient tout juste d’être reçu au Barreau, Honoré Mercier, est chargé du discours de circonstance.
Il y vante les vertus de l’autorité en hommage au recteur Vignon qu’il avait connu comme élève quelques années plus tôt. Livré avec une éloquence qui révèle ses talents de futur premier ministre et qui, hélas, n’a plus cours aujourd’hui, ce discours sera relaté et louangé dans la presse de l’époque.
Le premier édifice du collège Sainte-Marie tel qu'il apparaissait vers 1860
Le surlendemain, les anciens offrent à leur tour un programme littéraire et musical à la salle du Gésù, événement auquel le grand public est convié moyennant l’acquittement d’un droit d’entrée (50¢ pour les messieurs, 25¢ pour les dames). Le clou de la soirée est la reprise d’un grand débat tenu quatre ans plus tôt au collège sur les vertus respectives de l’infanterie, la cavalerie, le génie et l’artillerie. Chaque arme sera défendue par un ancien élève du collège, en l’occurrence Messieurs Charles de Lorimier, Napoléon Legendre, Alphonse Prévost et Ferréol Dubreuil. Au terme du débat, Honoré Mercier qui agit comme président et juge, accorde la palme à Charles Delorimier qui a défendu les vertus de l’infanterie. Le public a été fort impressionné par l’éloquence des orateurs et le journal La Minerve qui a couvert le débat, ne tarit pas d’éloges sur le collège : « Décidément, le Collège Sainte-Marie est en veine de merveilles, et la séance d’hier soir peut à coup sûr passer pour le complément de ses triomphes. »
C’était là fort probablement la toute première d’une longue série de réunion d’anciens élèves du collège, et ce fut certainement, malgré la jeunesse et du collège et de ses anciens d’alors, une des plus marquantes.
Richard L’Heureux, C. 62
Source : Desjardins, Paul : Le Collège Sainte-Marie de Montréal – Les Recteurs européens – Les projets et les œuvres. Montréal, Collège Sainte-Marie, 1945
1 Les Jésuites du collège font alors partie de la mission New-York-Canada qui relève de la province de Champagne |
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En bref
À ne pas manquer : tous les mardis de 12 h 05 à 12 h 55 dans l’église du Gesù : Midi ès musica. Gabriel Côté, s.j. , propose des œuvres du répertoire classique ou de la musique baroque accompagnées de lectures de textes issus de diverses traditions spirituelles.
À lire dans le numéro d’avril-mai de la revue Relations : un numéro sur la place de la religion dans l’espace public : la religion n’est –elle qu’une affaire privée ? Quel rôle doit-elle et peut-elle y jouer dans l’espace public ? Aussi : une controverse sur le pacifisme et la violence, une analyse de la situation au Vénézuela, un article sur la pensée du grand théoricien de la mondialisation Immanuel Wallerstein et d’autres articles, ainsi que des œuvres de Daniel Leblond, artiste peintre et aussi supérieur de la Province du Canada français et du territoire haïtien. |
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Hommage rendu à Irénée Beaubien s.j.
Les anciens qui ont fréquenté le collège dans les années cinquante se souviendront d’avoir croisé dans les couloirs du collège ce Jésuite marchant d’un pas déterminé, au regard vif, et dont la tenue de clergyman tranchait avec la soutane plus traditionnelle des bons pères. C’était Irénée Beaubien s.j. fondateur du Catholic Inquiry Forum/Forum catholique, dont la mission était de répondre aux questions des citoyens d’autres confessions sur la foi catholique.
Irénée Beaubien a consacré sa vie au rapprochement entre citoyens de fois différentes et sa feuille de route est riche de ces nombreuses missions vouées au dialogue entre les croyants : directeur-fondateur d'un Centre d”œcuménisme (1963), directeur de l’Office national d'œcuménisme (1966), président du Conseil d'administration du Pavillon chrétien à l'Exposition universelle de Montréal (Expo'67), il fut aussi membre de la Commission nationale de dialogue entre l'Église anglicane du Canada et l'Église catholique et de la Commission nationale de dialogue entre l'Église unie du Canada et l'Église catholique. Irénée Beaubien a également travaillé au rapprochement entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe. Dans les années 70, il anime un comité mixte de recherche sur les relations entre francs-maçons et catholiques au Québec. En 1984, il fonde Sentiers de foi, organisme s’adressant aux chrétiens qui, pour divers motifs, n'ont plus de relations avec leur Église. Et ce ne sont là que quelques unes des œuvres auxquelles Irénée Beaubien a consacré ses efforts tout au long de sa vie.
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L’Honorable Adrienne Clarkson, Gouverneur-général du
Canada,
remettant à Irénée Beaubien s. j. ,
le titre d’officier de l’Ordre du Canada, à Rideau Hall, Ottawa, le 9 mai 2003. |
À plusieurs reprises, son engagement soutenu pour le rapprochement des communautés a été reconnu. Récemment, en 2003, il était fait officier de l’ordre du Canada et voilà qu’en janvier dernier, le Centre canadien d’œcuménisme lui remettait le Prix pionnier de l’œcuménisme, « en reconnaissance de sa contribution significative au mouvement œcuménique, au Canada et à l’étranger, par sa vision, son inspiration et son leadership », lors d’une cérémonie tenue au Grand Séminaire.
Dans son discours de remerciement, Irénée Beaubien a rappelé l’importance de « nous débarrasser de nos préjugés,….de concevoir et d'inventer ensemble des projets en fonction des besoins et du bien commun d'une société et d'une humanité dont nous sommes solidaires ».
Cet homme qui a œuvré au rapprochement entre chrétiens a par la suite demandé que les effort en ce sens se poursuivent et se portent également vers les non-chrétiens : « Je prie l'Esprit Saint de susciter des guides et des leaders éclairés capables de redonner au mouvement œcuménique un nouveau souffle, un nouvel élan dont il a grandement besoin. Le temps est venu aussi d'engager un dialogue sérieux et réaliste avec les meilleurs éléments des autres grandes religions. ».
Les anciens du Sainte-Marie se réjouiront de ce que les efforts de ce grand bâtisseur de ponts entre les communautés soient ainsi reconnus et voudront sûrement s’associer à l’hommage qui lui a été rendu.
Richard L’Heureux, C. 62 |
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Passons sur l'autre rive (Marc
3,35)
Raymond Tanguay, C. 36, industriel, décédé à Berthier-sur-mer le 7 décembre 2006.
Albert Pageau, C. 38, ingénieur, décédé à Ville LaSalle le 6 octobre 2006.
Albert Bouchard, C. 39, chimiste, décédé à Ville LaSalle le 10 janvier 2007.
Jean Dumesnil, C. 39, ingénieur, décédé à Vaudreuil-Dorion le 3 septembre 2006.
Jean-Marie Saint-Jacques, C. 40, contrôleur, décédé à Québec le 22janvier 2007.
Jean-Paul Dellierres, C. 41, conseiller en relations industrielles, décédé à Montréal le 10 mars 2007.
Jean-Louis Rivest, C. 41, gestionnaire, décédé à Ville LaSalle le 25 novembre 2006.
Maurice Meunier, C.42, psychologue et professeur à la retraite de l’Université Laval, décédé à Québec le 21 février 2007.
Paul-Émile Phoenix, C. 42, médecin psychiatre, décédé à Montréal le 9 janvier 2007.
Gilles Mercure, C. 43, banquier, décédé à Montréal le 17 février 2007.
Fernand Tétreault, C. 44, chirurgien-dentiste, décédé à Ste-Thérèse le 8 mars 2007.
Réal Favreau, C.47, pharmacien, décédé à Montréal le 5 mars 2007
Yvon Côté, C. 48, juge, décédé à Québec le 29 septembre 2006.
Antoine Archambault, C. 49, comptable, décédé à Montréal le 14 janvier 2007.
Gérard Saint-Jean, C. 54, représentant médical , décédé à Rockland (Ontario) en juillet 2006
Oscar Dufresne, C. 55, médecin, décédé à St-Sauveur le 14 janvier 2007.
Raymond Vézina, C. 55, professeur au collège puis éditeur, ancien vice-président de l’AACSM, décédé le 19 mars 2007 à Montréal (voir la page 8)
Michel Proulx, C. 56, juge à la Cour d’appel du Québec, décédé à Montréal le 14 janvier 2007.
Jean-Claude Gosselin, C. 60, avocat, décédé à Montréal le 20 novembre 2006. |
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