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        	| BULLETIN DES ANCIENS  |  
    	    |  |  
    	    |  Extraits du Bulletin d'avril 
              2008 |  
        
        
        
          |  |  
 Le 
              mot du président
              
                
                  |  |  |  
                  |  |   Quand on y tient ! Lors de sa présentation du bilan de 2007, notre trésorier, Jacques-Marie
                        Gaulin, faisait remarquer aux membres du conseil d’administration que
                        les dons représentaient 40% des revenus de l’Association.
 Cela montre jusqu’à quel point les Anciens tiennent à ce que leur
                      Association vive! Sans cette «contribution volontaire», l’Association
                        survivrait à peine! En maintenant la cotisation à un niveau raisonnable,
                        nous la gardons à la portée de tous, mais seul le «surplus» apporté par
                        les dons rend possibles la publication du bulletin et la tenue de la
                  Fête annuelle.
   |  
                
                  | Les 447 Anciens qui ont payé leur cotisation en 2007, 280, soit 62,5%, ont ajouté un don à
                      leur cotisation.
 
 Ces dons sont la planche de salut de l’Association : la suite de l’histoire vous appartient !
 Le président, Émile Robichaud
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 Fête annuelle des anciens
              
                
                  | Fête annuelle des Anciens,le lundi 5 mai 2008,
 au Gesù, 1200, rue de Bleury à Montréal L’Association maintient le retour de la fête annuelle en mai, qui lui a valu une excellente
 participation en 2007. Cette année, la fête annuelle aura lieu le lundi 5 mai !
 Profitez de cette occasion de revoir vos confrères et consoeurs voire d’anciens professeurs
 dans une ambiance joyeuse et décontractée. Inscrivez donc ce rendez-vous à
 votre agenda et invitez d’autres membres de votre conventum à se joindre à vous.
 
 Programme:
 • 15 h 30 • Inscription• 16 h 30 • Messe à l’église
 • 17 h 15 • Assemblée générale à la salle d’Auteuil
 • 18 h 00 • Réception
 
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 Vie des conventums
              
                
                  | L’année 2007 fut une année faste pour les réunions de conventums, avec un totalde six réunions, ce qui témoigne de l’intérêt soutenu des Anciens de se retrouver entre
 collègues pour partager leurs souvenirs de collège, mesurer le chemin parcouru.
 Les textes et photos qui suivent relatent les réunions des conventums 48, 49, 55, 59 et 62
 qui se sont réunis en 2007 et celle du conventum 50 qui s’est réuni en mai 2006. Le site
 Internet de l’Association présente d’autres photos (en couleur) des réunions de conventums.
 
                        |  
 Conventum 48
              
                
                  | L’automne dernier, par une belle fin de matinée,
                    plusieurs Anciens se sont donné rendez-vous
                    pour déjeuner au Manège militaire des
                    Hussards, avenue de la Côte-des-Neiges.L’immeuble a des murs entiers tapissés de photographies
                    de soldats et d’officiers ayant fait la
 guerre de 39-45 et celle de 14-18.
 
 Nous étions tous à déambuler dans ce bâtiment
                    vétuste, aux marches d’escalier usées qui
 nous rappelait notre vieux collège Sainte-
                    Marie que nous fréquentions dans les années
 40. Plus de 60 ans!
 
 Pourtant, tout le monde était en forme, bon
                    pied, bon oeil. Surprenant quand même. Ou alors,
                    ces rencontres annuelles nous rajeunissent.
 
 À l’heure du lunch, au surplus délicieux,
                    digne des meilleures tables de Montréal, avec
 entre autres, un plat de saumon succulent, tout
                    le monde se mit à parler. On aurait pensé entendre
                    des blagues, des anecdotes, mais c’est
                    de nos professeurs dont les gens parlaient
 surtout: Jean-Louis Brouillé, Maurice Vigneau, Émile Cambron, Bernier, Rancourt, Gareau,
 Taché, St-Laurent. On pourrait tous les nommer.
                    Tous ces hommes étaient formidables,
 admirables. Et puis, certains d’entre nous se
                    sont mis à les imiter. C’était tellement drôle.
 Mais triste à la fois, puisqu’ils sont tous
                    disparus. Souvenirs, nostalgie.
 
 Après avoir bien mangé et bien bu, nous
                    nous sommes promis de nous revoir en octobre
 2008, pour le 60ième.
 
 Mais tous n’y seront pas. Robert Pâquet et
                    Jean-Guy Nadeau, deux confrères que je connaissais
                    bien et que j’aimais beaucoup nous ont
                    quittés. Allez, la vie est ainsi faite.
 
 Jean-Jacques Charette, C. 48
 |  
 Conventum 49
 Conventum 1950
              
                
                  | Le conventum 50 se réunissait en mai 2006 au
                      restaurant «Les Infidèles» pour la première foisdepuis leur 50ième anniversaire. Un conventum
                      vigoureux puisqu’il rassemblait 34 anciens!
 Chapeau aux organisateurs et en particulier à
                      Gilles Lavigueur pour cette réussite!
 
                      
                        |  |  |  
                        | C. 50 : Yves Lefebvre, Jean-Jacques Croteau et Jacques Beaudoin | C. 50 : Maurice Lagacé et François Aquin |  
                      
                        |  |  |  
                        | C. 50 : Jean-Jules Guilbault, Paul-Yves Denis et Guy-E. Dulude | C. 50 : Gilles Lavigueur et Jacques Simard |    |  
 Conventum 1955 
              
                
                  | 
                    C’est au restaurant La Gaudriole, comme
                      d’habitude, qu’une trentaine de membres duConventum 55 se sont réunis, le 3 octobre
                      dernier, pour leur rencontre annuelle. Cette
 année, c’est Robert Burns, le secrétaire du Conventum,
                      qui, généreusement, a bien voulu se
 charger de l’organisation, aidé de Jean-Cléo
                      Godin et d’André Kuzminski. Le grand nombre
 d’Anciens présents atteste incontestablement de
                      son sens de l’organisation bien connu (…)
 
 Encore une fois, tous les participants ont
                      souligné combien il était agréable non seulement
 de ressasser de vieux souvenirs, mais                    également de partager des expériences de vie.
 Quel plaisir, par exemple, pour un amateur
                      d’opéra comme moi, de découvrir qu’Yvan
 Whissel et Jacques Raîche partagent la même
                      passion et de pouvoir discuter avec eux des
 oeuvres et des chanteurs que nous avons eu
                      l’occasion de voir et d’entendre! Cela nous
 permet de découvrir de nouveaux aspects à des
                      visages que nous croyions bien connaître.
 
                      
                        |  |  |  
                        | C. 55 : Origène Grenier s.j., Louis Bernard et Jean Cléo Godin | C. 55 : Yvan Whissell, Jacques Raîche et Jean-Guy Proulx |  
                        |  |  |  
                        | C. 55 : Claude Leblanc, Claude Leduc, Albert Melançon, Guy
                          Drouin et Jean-Denis Clairoux | C. 55 : René Roy, René Doucet et Pierre Martin |  (…)Après un moment de recueillement pour
                      rappeler le décès de Raymond Vézina, d’OscarDufresne et du père Gérard Delisle, s.j., j’ai
                      souligné que notre ancien professeur de Méthode,
                      le père Origène Grenier, s.j., qui nous
                      faisait encore une fois le plaisir de sa présence,
                      avait célébré le 15 août dernier son 60e anniversaire
                      de prêtrise. Tous se sont réjouis de constater que le père Origène semblait avoir trouvé la Fontaine de Jouvence et qu’il restait
                      aussi vif d’esprit que du temps du Collège.
                      Espérons que nous pourrons le compter parmi
                      les convives encore de nombreuses années.
 
 Et après de joyeuses agapes, tous se sont
                      bien promis de se revoir l’automne prochain.
 Nul doute qu’ils seront tous fidèles à leur
                      promesse, comme ils l’ont été cette année.
 
 Louis Bernard, C. 55
   |  
 Conventum 59
              
                
                  | Les Anciens du C. 59 continuent d’être fidèles                    à leur rendez-vous annuel. Le rendez-vousd’automne, bien pensé et organisé par notre
                    confrère Jacques D. Girard, a normalement
 lieu dans ce «no man’s land» du calendrier qui
                    se situe entre la rentrée de septembre et les
 Fêtes de fin et de début d’année. Les retrouvailles
                    2007 se sont donc déroulées le mercredi
 14 novembre.
  Nous étions, ce jour-là, 19 réunis à N.-D.-G.
                      chez Jacques D. pour l’apéro. Comme en témoignent
                      les photos qui accompagnent ce reportage,
                      nous en avons profité pour deviserdans la bonne humeur sur nos devenirs respectifs,
                      tout en savourant ce moment privilégié qui
 nous permet de nous revoir à intervalles
                      réguliers.
  Cette rencontre, en particulier, a permis aux
                      deux cousins Laurendeau et Perrault de se retrouver,
                      eux qui ne s’étaient pas vus depuis
                      2000. Était également présent notre confrère,le juge Marc Gagnon, qui avait fait le trajet
                      depuis Matane pour venir passer quelques
 heures avec nous et ainsi pouvoir, tant qu’à
                      y être, siéger à Montréal. Les conversations,
 joyeuses, animées et parfois sérieuses, se sont
                      ensuite poursuivies dans un restaurant de la rue
                      Sherbrooke Ouest autour d’un souper bien
                      arrosé des vins que chacun apportait pour
 l’occasion.
  Fait à noter, on retrouvait, parmi les 19 Anciens
                      présents, dix des 14 confrères qui sevoient plus souvent durant l’année au sein du
                      groupe Autour d’un piano. Les trois dernières
 rencontres de ce groupe ont eu lieu respectivement                      à Montréal, chez François Cousineau; à
 Repentigny, chez Renault Gaudet; et à Notre-
                      Dame-du-Portage, chez Michel Perrault. Ces
 rencontres donnent lieu à des échanges qui
                      nous permettent de mieux nous connaître, par
 exemple, en faisant écouter et en commentant
                      nos choix musicaux ou en parlant de nos oeuvres
                      de peinture préférées, deux des thèmes de
                      nos récentes réunions.
 
 Michel Perrault, C. 59
   
                      
                        |  |  |  
                        | C. 59 : Marc Valois, Pierre Saint-Laurent et Pierre Angrignon | C. 59 : Jacques D. Girard, Renault Gaudet, Roger Bourdages
                        et Jean Ruest |  
                        |  |  |  
                        | C. 59 : Pierre Duguay, Yves Laurendeau, Michel Perrault,
                        Jacques Vallée, Marc Gagnon et Pierre Saint-Laurent | C. 59 : Jean Ruest, Jacques Grenier et Pierre Angrignon |    |  
 Conventum 62
              
               
                  | C’est au splendide Restaurant Hélène-de-
                    Champlain que les Anciens du Conventum 62se sont donné rendez-vous pour souligner, le
                    19 octobre 2007, le 45e anniversaire de leur
 promotion. Le Conseil avait choisi cette fois
                    une réunion entre hommes, laissant les conjointes
 seules à leurs occupations, afin d’avoir
                    les coudées franches pour se remémorer leurs
 bons et mauvais coups. (…)
 
 Nous arrivons donc au restaurant avec une
                    certaine appréhension bientôt remplacée par la
 joie de retrouver les copains avec qui nous
                    avons partagé, sous la houlette de nos maîtres
 jésuites, ces années d’apprentissage du latin et
                    du grec, d’initiation aux sciences, d’ouverture
 au sens de l’histoire, et d’expériences formatrices
                    dans le théâtre, les sports, le scoutisme,
 le journal et la vie politique.
 
 Dans son mot de bienvenue, le président
                    Louis Fournier redit sa joie de nous revoir
 aussi nombreux et, comme pour prendre la
                    mesure des années écoulées, lit une lettre du
 Gray Rock’s Inn datée du 5 avril 1962 dans
                    laquelle on peut constater quelles dépenses
 folles nous avons faites lors de notre fête de
                    Conventum. (...)
 
 Michel Bourgault a rappelé que l’Association
                    des Anciens compte sur ses membres pour
                    assurer sa vitalité. Les Anciens du C.62 sont
                    sans doute nombreux à avoir pris leur retraite
                    depuis 5 ans. D’autres feront ce pas durant les
                    prochaines années. Il est important de songerà ce que l’engagement au service des autres
                    peut faire non seulement pour l’Association
                    elle-même, mais aussi pour son bien-être personnel.
                    Michel présenta ensuite un à un les artisans
                    et animateurs du site Internet de
                    l’Association. Une ou deux réunions par année,
                    un bon esprit d’équipe et les talents de chacun
                    habilement exploités suffisent pour faire fonctionner
                    le site.
 
 
 Louis Fournier a mentionné, avec regret,
                        dans son mot de bienvenue, que quelques confrèressont décédés depuis notre rencontre du
                        40e: Jean Blanchet, Normand Joyal, Ronald
                        Ferland et Jean-Pierre Bélanger. Ces départs et
                        bien d’autres signes nous donnent à penser
                        qu’il nous faut vivre intensément le moment
                        présent, en essayant de discerner, à travers lesévénements bons et mauvais de notre temps,
                        les signes d’un monde nouveau – espérons
                    meilleur! - qui se construit sous nos yeux
 .Michel Bourgault, C. 62
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 Le Collège Sainte-Marie : aux origines du projet.
              
                
                  | S’il est bien connu que le collège Sainte-Marie
                    a ouvert ses portes en 1848, le projet d’un collège
                    jésuite à Montréal remonte à bien plus loin
                    dans le temps, à une époque où il n’y avait
                    encore aucun établissement d’enseignement
                    secondaire à Montréal.
 Dès le XVIIième siècle, sous le Régime
                    français, les Jésuites avaient tenté d’établir
                    un collège à Montréal. En 1693, le Père
                    Chauchetière entreprit d’y enseigner le latin, la
                    marine, les fortifications et les mathématiques à
                    un groupe de 12 à 15 élèves. Toutefois, ce collège
                    embryonnaire allait fermer avec le départ
                    de son initiateur en 1694. Ce n’est que vers
                    1727 qu’un groupe de citoyens montréalais
                    adressera au gouverneur Beauharnois une requête à l’effet de créer un collège destiné à
                    former les jeunes gens, et qui aurait été dirigé
                    par les Jésuites. Cette requête fut refusée par le
                    ministre Maurepas et une autre demande semblable
                    adressée en 1731 connut le même sort.
                    Pendant toutes ces années, les jeunes Montréalais
                    devaient donc se rendre à Québec pour
                    recevoir une éducation secondaire. Et il fallut
                    attendre jusqu’en 1773 pour qu’un nouveau projet
                    soit relancé. Hélas, cette même année 1773,
                    le Pape Clément XIV supprimait la Compagnie
                    de Jésus, et c’est aux Messieurs de Saint-
                    Sulpice qu’il reviendra d’installer leur collège
                    dans le château de Vaudreuil…
 
 Par ailleurs, c’est aussi grâce à un monsieur
                    de Saint-Sulpice que s’amorcera plusieurs années
                    plus tard le retour des Jésuites au Canada,
                    et par la suite la fondation du collège. En 1839,
                    25 ans après que le Pape Pie VII ait restauré
                    la Compagnie de Jésus, le Supérieur du Séminaire
                    de Montréal, M. Vincent Quiblier, invite
                    le Jésuite Pierre Chazelle, recteur du Collège
                    St. Mary’s au Kentucky, à venir prêcher une retraite
                    sacerdotale à Montréal (M. Quiblier avait
                    eu le Père Chazelle comme professeur de Rhétoriqueà Montbrison). Le Père Chazelle accepteet se laisse convaincre pendant sa visite ici de
                    l’opportunité d’un collège jésuite à Montréal. Il
                    consent même à parler de l’idée au Général des
                    Jésuites et sera à Rome en 1841 au moment où
                    Mgr Bourget, nouvel évêque de Montréal vient
                    demander des Pères au Général des Jésuites, le
                    Père Roothan. Celui-ci acquiesce à la demande
                    de Mgr Bourget et charge le Père Chazelle de
                    recruter en France des Jésuites pour le Canada.
                    C’est ainsi que le Père Chazelle s’embarque le
                    24 avril 1842 à la tête d’un groupe d’ecclésiastiques
                    comprenant cinq autres missionnaires
                    jésuites, trois frères coadjuteurs et quatre prêtres
                    séculiers. Parmi ces pères jésuites figure le Père
                    Félix Martin, futur fondateur du collège. Le 31
                    mai 1842, les Jésuites sont de retour à Montréal,
                    42 ans après le décès du Père Casot, dernier Jésuite
                    arrivé au Canada sous le Régime français.
 
 La fondation d’un collège jésuite est la priorité
                    du Père Chazelle et le premier choix qui lui
                    est proposé est de l’établir dans un collège qui
                    existait déjà, le Collège de Chambly. Mais
                    l’établissement est déficitaire, les communications
                    y sont difficiles pendant certaines périodes
                    de l’année et le Père Chazelle refuse. Entretemps,
                    le groupe des Jésuites qui logeait à
                    l’évêché de Montréal, alors sur la rue Sainte-
                    Catherine près de Saint-Denis, s’établit à
                    Laprairie dont le curé, l’abbé Power, vient d’être
                    nommé évêque de Toronto. Les habitants de
                    Laprairie se mobilisent alors pour convaincre le
                    Père Chazelle d’établir chez eux le collège
                    jésuite. Celui-ci est vite gagné à leur cause
                    et essaie, mais en vain, d’obtenir l’accord de
                    Mgr Bourget.
 
 Finalement, Mgr Bourget renonce à confier
                    aux Jésuites le collège de Chambly où il entend
                    plutôt créer une école normale. Il a refusé aux
                    citoyens de Laprairie le collège qu’ils réclamaient
                    mais les assure tout de même que
                    les Jésuites continueront de leur prodiguer              «leurs soins». À ce moment, c’est clairement àMontréal qu’il veut voir s’implanter un nouveau
                    collège jésuite. Il propose alors au Père Chazelle
                    de prendre en charge une école primaire située
                    près de l’église St-Jacques. Celui-ci s’y oppose,
                    gratuite en établissement payant.
 
 Mgr Bourget et le Père Chazelle n’arriveront
                    pas à se mettre d’accord. Entretemps, le Père
 Chazelle a été invité à prêcher des retraites
                    sacerdotales à Québec et à Toronto, ce qui lui
 vaudra d’autres propositions. Mgr Turgeon de
                    Québec propose de confier aux Jésuites le collège
                    de Nicolet, tandis que Mgr Power souhaite
                    créer un collège à Toronto, et une mission
 auprès des autochtones de Sandwich (Windsor).
                    Cette dernière proposition recevra l’assentiment
                    du Père Chazelle, en avril 1843. Enthousiasmé
                    par les missions auprès des «sauvages», il s’y
                    fixe lui-même en 1844 et y restera jusqu’à sa
                    mort survenue en septembre 1845.
 
 Le départ vers Sandwich du Père Chazelle
                    oblige les Jésuites de Montréal à nommer un
 nouveau Supérieur. Ce sera le Père Félix Martin
                    qui entre en fonction le 31 juillet 1844. Le projet
                    du collège jésuite à Montréal vient de franchir
                    une nouvelle étape (à suivre).
  Bernard Downs, C. 59Source : Desjardins, Paul : Le Collège Sainte-Marie de
                      Montréal
 – La Fondation – Le Fondateur, Collège Sainte-
 Marie, 1940.
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 Et les fameux bulletins ?
              
                
                  | Bizarre quand même que cette obsession de la
                      mesure qu’illustre bien toute la péniblequerelle des bulletins. Comment savoir ce que
                      les enfants savent ? Jacqueline de Romilly
 nous rassure : «(...) il n’est pas nécessaire que
                      les souvenirs remontent jusqu’à la conscience
 pour exercer leur influence. Et voilà alors ce
                      monde intérieur qui se multiplie à l’infini,
 grâce au trésor caché des souvenirs oubliés.
                      Une dimension nouvelle apparaît, et des
 richesses nouvelles s’ouvrent à nous.»*
 
 On ne peut mieux définir l’éducation humaniste.
                      Et malgré ce qu’en pensent les esprits
 étroits, les choses qu’ils croient «apprises inu
                      tilement parce que si vite oubliées»... ne sont
 pas oubliées: parce que «Les savoirs oubliés
                      sont passés en nous en éveillant certaines
 émotions: la voie reste ouverte pour toujours à
                      des réactions de même type, affectives ou
 morales»*.
 
 Voilà bien ce que les bulletins scolaires ne
                      mesureront jamais...
 
 Émile Robichaud
 
 
                       * Jacqueline de Romilly, Le Trésor des savoirs oubliés,Édition de Fallois, 1998, publié aussi dans Le Livre
                  de Poche |  Remonter 
 En Bref
              
                
                  | Georges Leroux, C. 61, s’est vu décerner le prix de la revue Études françaises, pour son livre Partita pour Glenn
                      Gould, publié par les Presses de l’Université de Montréal. Ce prix s’accompagne d’une bourse de 5 000 $.
 Louis Balthazar, C. 48, a été nommé officier de l’Ordre national du Québec.
 |  Remonter 
 Jacques Hébert, le rebelle aux multiples causes..
              
                
                  | La fête du 150ième anniversaire fut probablement
                      une des rares apparitions de Jacques Hébert, à des
                      réunions de l’Association des Anciens. Il semblait
                      alors heureux d’y échanger avec ses collègues du
                      Sainte-Marie, et on s’étonnait un peu de le voir deviser
                      avec des confrères qui avaient largement passé
                      l’âge de la retraite, ce jeune à qui une vie d’engagement
                      avait donné une allure d’éternel combattant.
 S’il était bien connu pour le soutien très actif et
                      constant qu’il apportait depuis des années aux organismes
                      qu’il avait fondés : Katimavik et Jeunesse
                      Canada Monde, pour les causes qui lui étaient
                      chères, telles la démocratie, les droits et libertés, ce
                      qui mérite largement d’être retenu est son association
                      au monde du livre à la fois comme écrivain et
                      comme éditeur.
 
                      
                        |  | Jacques Hébert C.41 |  
 À la fin de ses études, Jacques Hébert entreprendra
                          de longs voyages de découverte à travers le
                      monde, dont il allait tirer des livres écrits d’une
                          plume alerte, dans un style vif et clair, révèlant un
                      homme déjà très attentif au monde qu’il découvre, et
                          devenus aujourd’hui objets de collection : Autour
                      des trois Amériques, Autour de l’Afrique, Aventuresautour du monde…. Ces expériences de voyage, en
                      lui ouvrant les yeux sur d’autres pays, d’autres cultures,
                          contribuèrent à faire de lui un homme profondément
                          engagé dans la lutte pour la liberté et la
                          démocratie. Le jeune écrivain critiquera la société
                      québécoise de l’époque duplessiste dans des publications
                          comme Vrai et Cité Libre. Il s’implique dans
                          l’édition pour publier son livre Coffin était innocent
                          refusé par les éditeurs de l’époque et fonde les Éditions
                          de l’Homme puis, quelques années plus tard,
                          les Éditions du Jour. Au cours de ces années turbulentes
                          marquées par la fièvre nationaliste et des
                          luttes politiques, Jacques Hébert allait éditer de
                          nombreux auteurs dont les opinions étaient souvent                    à l’opposé des siennes. Toujours, le respect de la 
                          liberté et la fraternité qui transcendait les conflits
                          idéologiques et politiques préservait un climat de
                          respect mutuel entre lui et les auteurs.
 
 On connaît généralement mieux le reste de sa vie,
                          la fondation de Jeunesse Canada Monde, de Katimavik,
                          ses activités comme sénateur, qui faisaient
                          de lui certainement le membre le plus turbulent du
                          Sénat. Jusqu’à la fin, il restera fidèle à lui-même,
                          bouillant, énergique ! S’il ne fut pas toujours indulgent
                          vis-à-vis ses anciens maîtres jésuites, comme
                          tant des plus célèbres élèves des bons pères, il
                          demeurera certainement l’un des plus fidèles à
                      l’esprit des Jésuites, par sa persistance à «travailler
                      sans chercher le repos, à combattre sans souci des
                          blessures».
 
 Richard L’Heureux, C. 62
 |  Remonter 
   Marcel Saint-Germain, le Cynique éclectique.
              
                
                  | En 1998, la fête du 150ième anniversaire du collège
                      nous avait donné le plaisir de revoir sur la scène du
                      Gesù ce comique hors du commun que fut Marcel
                      Saint-Germain. C’était pour lui un retour aux
                      sources, sur les lieux mêmes où il était monté sur
                      les planches lors des mémorables soirées Parascos,
                      avec les Marc Laurendeau, François Cousineau,
                      André Dubois, Denis Arcand, Stéphane Venne,
                      Michel Provost et autres.
 L’importance que le collège donnait aux arts d’interprétation
                      allait favoriser l’éclosion de ce grand
                      talent qui excellait dans le comique, comme dans
                      les autres genres de la scène. Mais ce sont ses
                      prestations lors des fameuses soirées Parascos, qui
                      allaient déterminer son parcours.
 
 Au moment où il entreprend ses études de droit à
                      l’Université de Montréal, ses anciens confrères des
                      Parascos qui l’y avaient précédé montaient des spectacles
                      tels que le Ciné-Cabaret et Marcel les rejoindra
                      sur la scène. Il fait même une apparition dans le
                      film «Seul ou avec d’autres». De ce groupe de brillants
                      artistes venus de Sainte-Marie allait émerger
                      l’équipe des Dubois, Laurendeau, et Saint-Germain,
                      qui avec Serge Grenier, se produira pour la première
                      fois en 1961 au Centre social de l‘Université de
                      Montréal, sous le nom des «Cyniques».
 
                        
                      
                        |  | Marcel Saint-Germain, C. 58 |  Le succès fut tel que Marcel Saint-Germain qui
                        professe déjà comme avocat dans la firme PouliotMercure, décide d’embarquer à temps complet dans
                        l’aventure et quitte ce travail difficilement compatible
                        avec une carrière à la scène. Les Cyniques iront
                        de succès en succès pendant plus de dix ans. Aux
                        spectacles et émissions de télévision s’ajouteront
                        des disques et la participation du groupe au film de
                        Jacques Godbout, IXE-13. Dans toutes ces manifestations,
                        Marcel Saint-Germain fera valoir ses immenses
                        dons de comique naturel, aidé par une
                        remarquable voix de ténor. Sa capacité de dérider les foules s’appuyait sur une culture très étendue,
                        nourrie par des lectures abondantes et variées ainsi
                        qu’un grand appétit de connaître qui le mènera à une
                        maîtrise en sciences politiques une fois que les
                        Cyniques auront mis fin à leurs activités au début
                        des années 70.
 Alors que les trois autres ex-Cyniques allaient
                      poursuivre leur carrière dans le domaine des communications,
                        Marcel Saint-Germain choisissait une
                        autre voie et entrait au service des communications
                        de Bell Canada. Après avoir pris sa retraite, il
                        retournera quelque temps dans l’univers de l’humour,
                        en devenant chercheur de talents pour le Festival                    «Juste pour rire» et entreprendra des études
                        en histoire de l’art. Son esprit fin servi par une
                        mémoire remarquable faisait de lui un homme au
                      commerce des plus agréables, regretté par ses amis
                        et collègues. Les Anciens perdent en lui un de leurs
                        plus attachants confrères.
 
 Richard L’Heureux, C. 62,
 avec la collaboration de
 Marc Laurendeau, C. 57
 |  Remonter
 
  
              
                
                  | Passons sur l'autre rive (Marc 
                      3,35)Louis-Phillippe De Grandpré, C. 33, avocat,
                        juge à la Cour Suprême, bâtonnier de Montréal
                        et du Québec, président de l’Association du
                        Barreau canadien, décédé à Saint-Lambert
                        le 24 janvier 2008.
 André Vigneault, C. 38, père spiritain, décédé
                      à Montréal le 6 janvier 2008.
 
 Jacques Hébert, C. 41, journaliste, écrivain,                      éditeur, sénateur, mort à Montréal le 6 décembre
                        2007.
 
 Georges-Henri Blouin, C. 42, diplomate,
                        décédé à Ottawa le 27 décembre 2007.
 
 Roland Gougeon, C. 44, représentant commercial,
                        décédé à Montréal le 30 décembre 2007.
 
 Jacques Leclerc, C. 45, prêtre séculier, décédé
                      à Montréal le 26 février 2008.
 
 Paul-H. Giguère, C. 47, médecin pédiatre,
                        décédé à Montréal le 27 janvier 2008.
 
 Léon Trudeau, C. 47, gynécologue-obstétricien,
                        décédé à Montréal le 25 décembre 2007.
 
 Robert Pâquet, C. 48, psychologue, décédé à
                      Repentigny le 17 décembre 2007.
 
 Pierre-Yves Toupin, C. 48, pharmacien, décédé
                      à Montréal le 21 janvier 2008.
 
 Marcel Lapointe, s.j., C. 50, ancien professeur
                        d’art au Collège Brébeuf et au Centre de créativité
                      du Gesù, décédé à Montréal le 18 février
                        2008.
 
 Marcel Lefebvre, C. 50, chimiste, décédé à
                      Shawinigan le 24 janvier 2008.
 
 Robert Carle, C. 54, pédiatre, décédé à Montréal
                        le 2 avril 2008.
 
 Yvon Gravel, C. 54, médecin-anesthésiste,
                        décédé à Montréal le 12 décembre 2007.
 
 François-Michel Gagnon, C. 56, juge à la
                        Cour du Québec, décédé à Montréal le
                        4 mars 2008.
 
 Michel Prud’homme, C. 57, médecin néphrologue,
                        décédé à Montréal le 14 mars 2008.
 
 Gilles La Boissière, C. 58, professeur, décédé
  à Montréal le 21 décembre 2007.
 
 Marcel St-Germain, C. 58, avocat, politologue,
                        membre du groupe des Cyniques, décédé
  à Brossard le 27 décembre 2007.
 
 Pierre Leroux, C. 59, professeur, décédé 
                      à Montréal le 9 mars 2008.
 
 Gérard Boudreau, C. 65, directeur des
                        ressources humaines, décédé à Mississauga le
                        24 juillet 2007.
 
 Robert Flahiff, C. 65, juge, décédé à Montréal
                        le 17 décembre 2007.
 
 Jean-François Paulhus, C. 67, réviseur, décédé
  à Montréal le 10 septembre 2007.
 
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