Association des anciens élèves du collège Sainte-Marie
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BULLETIN DES ANCIENS

Extraits du Bulletin d'octobre 2004

 


Le mot du Président

Le courage des deux regards

Dans une entrevue publiée dans Le Devoir en juin dernier, l'abbé Pierre tenait ces propos : « Nous avons deux yeux : un qui donne le courage de regarder le mal et de le combattre, et l'autre qui veut que nous regardions ce qui est beau... Ayons le courage de ces deux regards. »

Nos maîtres, jésuites et laïcs, ont voulu nous donner le courage de ces deux regards. Car c'est bien de courage qu'il s'agit. Ils nous ont appris à nous méfier de la lâcheté qui se donne des allures de tolérance et, pire encore, de sagesse ! À nous méfier, aussi, de la tiédeur, cette moiteur de l'âme qui, comme toutes les moiteurs, fait moisir tout ce qu'elle enveloppe.

Le Président
Émile Robichaud, C. 53

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En bref

La vie des conventums

Les réunions statutaires des conventums 49, 54, 59 et 64 sont inscrites au calendrier de l'année 2004. Le conventum 54 se réunit le jeudi 21 octobre au mess des officiers des Fusilliers Mont-Royal, 3721 rue Henri-Julien, angle Duluth ; contacter André Brossard, (514) 271-2959 ou a.brossard@sympatico.ca . Quant aux membres du conventum 59, leur réunion se tiendra à 17 heures le mercredi 17 novembre, au restaurant Mövenpick de la place Ville-Marie ; renseignements : Jacques D. Girard, (514) 485-8114 ou jacquesd.girard@videotron.ca. Par ailleurs, les « jeunes » du conventum 64 ont convenu de se retrouver pour un souper le mardi 16 novembre dans les locaux de la Banque de Montréal, sous la houlette de

L.-Jacques Ménard, (514) 933-4546 ou jacques.menard@bmonb.com. Hélas, rien ne semble bouger du côté du conventum 49…

D'autres groupes ont décidé, à cause du temps qui passe si vite, d'augmenter la fréquence de leurs rencontres. Ainsi, les gars du conventum 55 ont festoyé au restaurant La Gaudriole le 13 septembre dernier et ceux du conventum 48 se sont retrouvés au restaurant taverne Chez Magnan le 15 octobre. Le prochain Bulletin accordera donc une place importante aux comptes rendus de ces réjouissances.

À la mémoire d'Émile Girard

Le 3 février dernier, le président Émile Robichaud a adressé une lettre au recteur de l'UQÀM, M. Roch Denis, pour réclamer que le nom d'Émile Gérard soit redonné au pavillon des Sciences de l'UQÀM, rue Saint-Alexandre. À l'origine, cette succursale portait le nom du célèbre professeur de mathématiques, et un buste le représentant aurait même été installé dans l'entrée de ce pavillon. On a confirmé que notre lettre avait été transmise au comité de direction de l'UQÀM dès le 9 février, mais aucune réponse ne nous est parvenue jusqu'à ce jour.

Au Gesù – Centre de créativité

Le Gesù vient de publier son programme d'activités pour l'automne 2004. L'événement Art sacré 2004 se situe au cœur de cette programmation et il comprend quatre volets : Arts de la scène, Arts visuels, Arts littéraires et Conférences, ateliers, table ronde, regroupés sous le thème « Le sacré, une expérience holistique de création ». En plus des manifestations liées à l'art sacré, chacun de ces quatre volets comprend un grand nombre d'événements qui répondent à des intérêts diversifiés. Soulignons particulièrement une rétrospective du Frère Jérome (15 septembre -13 octobre), un spectacle intimiste de Serge Lama (22 septembre -3 octobre), la pièce de Marivaux Les jeux de l'amour et du hasard, présentée par la compagnie Longue Vue (2 novembre – 3 décembre), des lectures d'œuvres littéraires et des rencontres avec des écrivains (18 et 31 octobre, 15 novembre). En somme, un bouquet bien garni d'activités intéressantes. Pour en savoir plus, consultez le site Internet www.gesu.net ou demandez un exemplaire du programme imprimé au (514) 861-4378.

Théâtre Longue Vue

Encore cette année, le Conseil d'administration a décidé d'encourager cette compagnie qui fait la promotion du théâtre classique auprès des jeunes et qui se produit chaque année dans la salle du Gesù. L'objectif est aussi de récompenser nos anciens qui payent fidèlement leur cotisation annuelle. L'Association offrira donc cinq paires de billets pour le souper bénéfice et la représentation spéciale de Le Jeu de l'Amour et du Hasard, une comédie de Pierre Carlet de Marivaux, le 18 novembre prochain au Gesù. Le tirage au sort sera fait parmi les 482 membres en règle au 15 2004.

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Propos sur l'éducation

Théories ... et pratique réflexive

J'emprunte, bien sûr, le titre de l'œuvre du philosophe Alain pour désigner ces propos sur l'éducation annoncés dans le numéro d'avril du Sainte-Marie.

Il ne s'agit ni de thèses ni d'un argumentaire, mais de « propos » inspirés par une longue carrière consacrée à l'éducation, carrière qui se poursuit puisque, après trente-cinq ans de service « public » – dont vingt-sept à la direction d'école – me voici, depuis treize ans, à la direction de l'Institut Marie-Guyart, école universitaire de formation des maîtres (préscolaire et primaire), liée par entente à l'Université de Montréal.

J'ai toujours cru à la nécessité de la pratique réflexive. On ne le répétera jamais assez : la pédagogie est une pratique, à l'instar de la médecine, du droit, du génie. Nous avons commis de graves erreurs en éducation parce que nous avons oublié l'exigence fondamentale de toute pratique professionnelle : la liberté d'action et de décision des praticiens. Non pas qu'il faille négliger la recherche : ce serait vouer la profession à l'asphyxie. Mais le dernier mot dans toute pratique doit appartenir aux praticiens : l'urgence d'un hôpital n'est pas sous la responsabilité des chercheurs ! Leurs travaux enrichissent la pratique, mais ne la dictent pas.

Pour le plus grand malheur de tout le monde, c'est ce qui s'est passé en éducation. Les recherches essentielles n'ont pas subi l'épreuve de l'expérimentation limitée avant l'application généralisée de leurs hypothèses.

Mes « propos sur l'éducation » seront donc surtout inspirés par une longue pratique réflexive qui a donné lieu à plusieurs publications :
Adolescents en détresse (Éditions du Jour, 1968)
Ce pour quoi il faut contester (Beauchemin, 1970)
Les éducateurs sont-ils coupables ? (Beauchemin, 1971)
Qui a peur de la liberté ? (publié à compte d'auteur, 2000)
Témoins au coeur du monde (collectif, Novalis 2003)

Il faudrait ajouter à cette liste de très nombreux articles de revues.

Donc, une véritable pratique réflexive qui nourrira les « propos » qui paraîtront dans les numéros à venir du Sainte-Marie.

Émile Robichaud, C. 53

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« Écrivain, donne-moi du rum ! »

Le collégien devenu voyageur : Jean-Baptiste Perrault (1760-1844)

Nos collèges classiques d’autrefois avaient la réputation de former essentiellement des prêtres, médecins, avocats et autres clercs, sans trop s’ouvrir aux autres professions et métiers. Le cas du marchand voyageur Jean-Baptiste Perrault constitue une exception à cette règle. Grâce à l’éducation collégiale dont il bénéficiera, ce natif de Trois-Rivières pourra, tout au long de sa carrière, noter ses déplacements, transactions et observations. Au soir de sa vie, il tirera de ses notes une autobiographie, qui est l'un des rares témoignages sur la vie des voyageurs à l’époque de la traite des fourrures.

Né en 1760 dans une famille de commerçants, Perrault étudie au Collège de Québec de 1774 à 1782 [Perrault parle probablement du Séminaire de Québec]. Après ses études, il est plus attiré par la traite des fourrures que par les professions auxquelles il aurait pu prétendre. En mai 1783, il se joint pour une première fois à une brigade de canots équipée par le commerçant montréalais Marchessault, un ami de son père. Le groupe rejoindra après plus de dix semaines le village de Cahokia sur le Mississipi, en passant par l’Outaouais, Michillimakinac et le lac Michigan. Perrault aime la vie qu’il découvre, et ce contrat sera le premier d’une longue série, toujours dans la région du Haut Mississipi. Chaque fois, il prend des marchandises à Michillimakinac et les transporte en canot, soit par le lac Michigan ou par le lac Supérieur, jusqu’à un point de la région du Haut Mississipi où lui et quelques collègues s’établissent pour quelques mois, le temps de vendre ces objets aux Amérindiens, contre des pelleteries.


En bas, à gauche, le fleuve Mississipi et au centre, un peu vers la droite, le poste de traite de Michillimakinac. Portion d'une carte des Grands Lacs réalisée en 1787 par l'ingénieur hydrographe Bonne, Bibliothèque nationale du Québec.

« Écrivain, donne-nous du rum…», lui demande un jour un Amérindien venu vendre ses peaux. Écrivain sera le surnom que les Amérindiens donneront à Perrault, comme aux autres qu’ils voyaient transcrire leurs transactions et autres activités. Jean-Baptiste Perrault se distingue aussi de ses co-voyageurs dans ses loisirs : pendant qu’eux se détendent en jouant aux cartes, il lit le Télémaque de Fénelon. Les voyageurs de l’époque prenaient souvent femme dans le pays de la traite et y élevaient leur famille. Perrault épousera aussi une Amérindienne, mais il choisira, après quelques années, de l’envoyer avec trois de ses enfants au sein de sa propre famille à Rivière-du-Loup (devenue depuis Louiseville), pour « les faire entrer dans le christianisme ». En 1805, il revient pour une première fois en 22 ans à Rivière-du-Loup, au chevet de son père gravement malade. Après le décès de son père, c’est dans le Haut Saint-Maurice et dans l’Outaouais qu’il fera des voyages de traite.

Toutefois, les gages versés dans ces régions peu éloignées sont moindres que ceux qu’il gagnait dans l’Ouest, et il décide en 1808 de devenir instituteur à Saint-François, sur la rive opposée du lac Saint-Pierre. Après deux années dans l’enseignement, il se retrouve fort endetté et n’a d’autres ressources que de se réengager pour l’Ouest, prenant à nouveau congé de sa famille. Il fera la traite alors pendant quelque temps au lac Supérieur et travaillera pour le compte de la compagnie de la baie d’Hudson dans la région de fort Albany, sur la baie James. De là, il conduit, toujours en canot, un ex-gouverneur de poste de la compagnie de la baie d’Hudson et sa famille vers Montréal. Il reprend alors le métier d’instituteur à Saint-François pendant l’année 1814-1815, mais l’insuffisance des gages l’amène encore une fois à se réengager comme charpentier pour la compagnie du Nord-Ouest, au Sault-Sainte-Marie, où la guerre avec les États-Unis venait de causer beaucoup de dommages.

Il revient ensuite pour quelques années à ses activités de marchand voyageur. Après l’absorption de la compagnie du Nord-Ouest par la compagnie de la baie d’Hudson en 1820, la vie de voyageur devient moins rémunératrice et Perrault quittera de nouveau le métier de marchand voyageur. C’est au Sault-Sainte-Marie qu’il se fixe avec sa famille pour, écrit-il, « … [que] je puisse travailler de toutes mes forces, ce qui me restera de jours, pour arriver au rivage de la bienheureuse éternité. ». La vie de voyageur comportait certes son lot de vicissitudes : querelles, rixes, rivalité entre la compagnie du Nord-Ouest et la compagnie de la baie d’Hudson, emprise du rhum sur les « sauvages » et parfois sur les blancs, voire disettes. Mais Jean-Baptiste Perrault n’en perdait pas pour autant sa belle équanimité et c’est sur cette note sereine que prend fin la relation du singulier destin de ce marchand voyageur. Il s’éteindra en 1844 à l’âge de 84 ans.

De ces milliers de voyageurs qui ont pratiqué la traite des fourrures pendant quelque deux cents ans, le plus grand nombre étaient sans instruction, de sorte que ce qu’on sait d’eux provient surtout des témoignages de leurs employeurs anglais et écossais. Jean-Baptiste Perrault, ayant bénéficié de cette formation collégiale encore peu accessible à l’époque, constitue l’une des rares exceptions à la règle. L’éducation reçue au séminaire de Québec allait ainsi lui permettre de nous léguer un précieux témoignage sur la vie des voyageurs.

Richard L'Heureux, C. 62
_____________________
1 Cormier, Louis P., Jean-Baptiste Perrault, marchand voyageur parti de Montréal le 28e de mai 1783. Boréal Express, 1978, 170 p. [ NDLR : Louis P. Cormier est le préfacier de cette autobiographie.]

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Le site Internet s’éclate !

En août 2004, notre site Internet a reçu 1030 visiteurs pour totaliser 1802 visites, des personnes y ayant accédé à plus d’une reprise. Durant les trois premiers jours d’août, 303 visiteurs et 538, après huit jours!

Ce record de fréquentation a suivi l’envoi, par notre webmestre Gilles Payette, C. 55, d’un message personnalisé aux quelque 500 anciens qui nous ont donné leur adresse de courriel. L’opération a permis de déceler et de corriger quelques erreurs dans notre répertoire. Une lettre a été expédiée aux 37 personnes dont l’adresse de courriel faisait problème. Nous vous invitons à vous ajouter au répertoire si vous n’y figurez pas déjà.

Les contenus nouveaux du site et des conseils de navigation avaient déjà été présentés lors de l’assemblée générale de mai 2004. Le communiqué électronique du 31 juillet 2004 annonçait la mise en ligne de nombreux enrichissements, entre autres des photos de classe : 487 photos et 487 listes de noms. Des milliers de «jeunes anciens» durant les vingt années de collège de 1945 à 1966 ! Des photos des années antérieures à 1946 suivront éventuellement. À partir du site, plusieurs ont imprimé des photos pour leurs enfants et leurs petits enfants !

Gilles Payette, le principal artisan de la refonte du site Internet.

Merci aux nombreuses personnes qui nous ont transmis commentaires et félicitations. Merci surtout à chacun des membres du comité Internet et plus particulièrement aux principaux artisans d’un travail considérable et de qualité. Gilles Payette, C. 55, webmestre dont la contribution totalise plusieurs centaines d’heures. Raymond Vézina, C. 55, rédacteur, réviseur et suppléant au président du comité. Richard L’Heureux, C. 62, pour la numérisation des photos de classe et des listes de noms. Bernard Downs, C. 59, pour les recherches sur nos éducateurs. Réal Rodrigue, C. 64, pour l’assistance technique au webmestre et le classement des renseignements. Michel Bourgault, C. 62, dernier venu au comité, pour des contributions déjà multiples et variées, comme pour le répertoire des adresses de courriel.

Les friands de statistiques sur nos visiteurs ont accès à plein de secrets à l’adresse : https://saintemarie.ca/webstat/https://saintemarie.ca/webstat/ . En août 2004, 15 000 pages consultées et plus 100 000 clics ; des détails par jour, par heure et par pays d’origine (des visiteurs de 24 pays), etc.

Si vous n’avez jamais pénétré dans l’univers virtuel de votre association, osez demander de l’aide à un parent, à un ami ou à un ado. Émotions, découvertes, surprises et souvenirs sont garantis !

Jacques D. Girard, C. 59, président du comité Internet

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Le carnet

N. D. L. R. : Nous poursuivons dans ce numéro la publication de nouvelles « d'intérêt public », dont la plupart ont été fournies par les membres sur les formulaires de cotisation 2004. D'abord, il faut rectifier deux erreurs survenues dans Le Carnet du numéro précédent : premièrement, le nom de Jacques Gareau, C. 48, était mal orthographié (Garceau) ; deuxièmement, les textes distincts reçus des frères Fortier, deux anciens qui habitent aux USA, ont été présentés comme une seule et même nouvelle. Ces deux textes, dans leur version correcte, sont les deux premiers qui suivent.

Wilfrid Fortier, C. 36, qui vit à Biddeford, Maine, a vécu une belle aventure. En décembre dernier, cet ancien de 88 ans s'affaisse sur un trottoir, victime d'une panne de son régulateur cardiaque. Un voisin appelle le 911, les pompiers arrivent en trombe et ils transportent rapidement notre homme au centre médical le plus proche. « Je suis chanceux d'être encore en vie, dit-il ; c'est grâce à la rapide intervention des pompiers de la caserne centrale. » Il leur a montré sa reconnaissance en faisant un don de 1000 $ US. [Traduit et résumé du journal local]

André Fortier, C. 41, son frère qui habite la même ville, écrit pour sa part : « J'ai pratiqué la médecine pendant 46 ans. J'ai beaucoup aimé ma profession et j'ai soigné les pauvres comme les riches. J'ai eu une vie très heureuse avec de bons enfants et une excellente épouse. J'ai gardé ma foi, les enfants sont toujours pratiquants mais, malheureusement, notre paroisse jadis totalement française est devenue anglaise et bilingue. Je garde un excellent souvenir du collège Sainte Marie. »

André Pâquet, C. 48, a fait parvenir la lettre suivante à Guy-E. Dulude, à la suite d'une réunion de leur conventum. « Quelques mots de haute appréciation pour la mise en œuvre et la réalisation de cette rencontre toute fraternelle du 22 septembre dernier. En ce terrain même où d'épiques combats furent livrés, nous nous sommes ainsi retrouvés, preux chevaliers, encore tout rayonnants de nos victoires cumulées et plus encore reconnaissants pour ces échecs en catastrophe évités. Moment non moins pénétrant que ce rappel de tous les bons copains portés disparus, mais dont les prouesses et autres faits d'armes demeurent pour notre vie gravés.

Et ce bulletin spécial de l'Association des Anciens ! Quelle bonne idée que ce retour à tous ces professeurs et éducateurs , religieux et laïcs qui, eux aussi alignés en combat rangé, faisaient souvent figure d'implacables ennemis pour nous inciter à la vaillance, au dépassement de soi et à ce sentiment de victoire plus haut décrit. Un visage familier s'est presque chaque fois dégagé à la mention successive des jésuites désignés, les laïcs en notre temps demeurant en nombre plus discret. Un bulletin aux vertus magiques, et pourquoi pas miraculeuses, conviendrait le père Jos Bélanger ; un bulletin qui m'a permis de reprendre en quelques heures les huit années du cours classique, cette fois avec la mention magna cum laude, mais plus encore de revivre les plus belles années de la vie, celles de l'insouciance, celles où l'on a l'impudence de se déclarer Vir inter homines, celles de la jeunesse. Avec mes remerciements pour les membres de la garde. »


Gilles Lavigueur et son épouse, Lise, qui est aussi sa fidèle collaboratrice.

Gilles Lavigueur, C. 50, continue à se dévouer corps et âme pour l'Association. À plus de 70 ans et en dépit de deux séjours à l'hôpital au cours de la dernière année, il siège encore avec enthousiasme au Conseil d'administration, s'implique à plein dans la tenue à jour des dossiers sur les membres et sur les cotisations, en plus de consacrer beaucoup de temps à l'organisation de réunions de conventums. Merci et chapeau, Gilles, pour ta précieuse implication.

Richard d'Auteuil, C. 57, poursuit sa saga dans la haute Gaspésie. Il écrit : « Merci d'avoir publié mon petit article sur ma vie en Gaspésie. Montréal et les amis me manquent, mais j'ai tellement à faire que je n'ai presque pas le temps d'y penser. Au fait, j'ai été élu au conseil de la municipalité village de Saint-Léandre et on m'a nommé pro-maire dès la première réunion. » @

Jacques-R. Roy, C. 57, écrit sobrement : « Merci et félicitations ! »

Pierre Marois, C. 58, a présidé le Conseil des Services essentiels de 1997 à 2001. En mai de cette même année, il a été élu président-directeur général de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, sa nomination faisant l'objet d'un vote unanime des membres de l'Assemblée nationale du Québec. Pierre nous invite à consulter en particulier le bilan produit à l'occasion des 25 ans d'existence de la Commission, bilan qu'on peut trouver à l'adresse suivante : http://www.cdpdj.qc.ca/fr/accueil.asp?noeud1=0&noeud2=0&cle=0 .

Claude Parent, C. 58, s'est retiré en 1995 du monde de l'éducation et du sport, et il a ouvert son propre bureau de consultation en planification stratégique, communications et développement des ressources humaines. Comme plusieurs autres anciens retraités, il demeure fort actif. Notamment, il occupe la vice-présidence du Panthéon des sports du Québec, anime des sessions sur le système politique québécois auprès de diverses clientèles d'immigrés et il organise des tournois de golf pour des organismes sans but lucratif qui s'occupent de jeunes victimes de violence sexuelle ou d'autres jeunes ayant besoin d'une encadrement particulier.

Richard Bergeron, C. 59, dit un gros merci à ceux et celles qui, par leur dévouement, permettent à l'Association des Anciens de survivre.

Louis Fournier, C. 62 : « Félicitations à toute l'équipe de l'Association et du Bulletin ! »

Jacques Tremblay, C. 62 [commentaire sur un don] : « Rien à voir avec d'éventuels arrérages… mais témoignage de reconnaissance pour la persistance et la qualité d'engagement des soldats qui gardent le fort. »

J. Robert Leroux, C. 63, s'est vu attribuer par l'Institut de cardiologie de Montréal, où il exerce la fonction de médecin psychiatre, le prix Reconnaissance 2003 du Conseil local des médecins, dentistes et pharmaciens. Ce fait dénote l'importance maintenant reconnue aux facteurs de stress dans la thérapie des affections cardiaques.

Jean Taillefer, C. 63, a reçu en juin 2003 la médaille d'or de la Société canadienne des anesthésiologistes. Il s'agit de la plus haute distinction de cet organisme, attribuée en reconnaissance du dévouement exceptionnel et du travail accompli à promouvoir l'anesthésiologie québécoise et canadienne.

Denis Forget, C. 64, nous explique ce qu'il fait depuis 1997, l'année des mises à la retraite selon lui. « Je joue au hockey, 90 parties par année, avec le groupe que j'ai fondé, Les Boys de Saint-Eustache, dont les membres ont de 55 à 75 ans. Je joue aussi à la bourse, bulle ou pas… Je fais du bénévolat en pastorale à l'hôpital, suis membre du conseil d'administration de Centre Aide/Le Grenier populaire et pratique l'art d'être grand-père. »

François Bernard, C. 66, a occupé divers postes au sein de la fonction publique fédérale, toujours comme avocat ou administrateur. Pendant trois ans, il a été dégagé de ses tâches pour occuper la fonction de Procureur général de la République de Vanuatu, dans le Pacifique sud.

Alain-Francois Desfossés, C. 66, est de retour à Montréal depuis un an. « J'ai pris ma retraite il y a 6 ans déjà, après quelque 30 années de loyaux services dans l'anonymat de la fonction publique fédérale. Depuis ma retraite, à l'exception d'un certain nombre de contrats comme travailleur autonome, je me consacre à mon développement personnel et, à titre de bénévole, je siège au conseil d'administration du Réseau Hommes-Québec, fondé il y a 12 ans par le psychanalyste Guy Corneau. J'en suis actuellement à mettre la main finale au plan de croissance du RHQ qui en ferait, subventions gouvernementales temporaires aidant, un centre d'excellence, un partenaire majeur du gouvernement du Québec visant le développement personnel et la santé préventive pour les hommes du Québec. » @

Serge Denis, C. 67, a été élu président de la Société québécoise de science politique pour l'année 2004-2005. Il annonce la parution de son nouveau livre : Social-démocratie et mouvements ouvriers, la fin de l'histoire ? Montréal, Boréal, 2003.

André Fortin, C. 67, mentionne aussi sa dernière publication, parue en 2003 chez Bellarmin : D'un désert à l'autre. L'expérience chrétienne.

Robert Laforest, C. 67, a pris sa retraite en 2003, après avoir occupé le poste de directeur général de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud.

Michel Parent, C. 67, est le président, pour l'année 2003-2004, du club Richelieu d'Aylmer, en Outaouais.

Francine Allard, C. 68, membre de l'Association des Anciens pour la première année, révèle qu'elle a publié plus de 30 romans, autant pour les jeunes que pour le lectorat adulte, chez d'éminents éditeurs : Pierre Tisseyre, Québec Amérique et Triptyque. En 2000, elle a été présidente d'honneur du Salon du livre de l'Outaouais. Elle a aussi créé le Prix Cécile-Gagnon, pour la relève en littérature de jeunesse. Elle cite le nom d'un quinzaine de collègues de son conventum qu'elle souhaiterait retrouver au sein de l'Association, noms qui ont été transmis au responsable de la vie des conventums : Suzanne Asselin (secrétaire du maire de Montréal), Claire Baron, Claude Caron, Johanne Dorais, Lucie Gauvreau, Maurice Harrison (Les Boules, QC), Normand Laforest, Andrée Pelletier (comédienne), Michel Simpson, Pierre Simpson (Verdun), Johanne Tellier, (fille de feu le comédien feu Jean-Pierre Masson), Johanne Verdon (CKAC).

Jacques Fournier, C. 68, a été bâtonnier de la province de Québec en 1998-1999 et il a été nommé juge à la Cour supérieure du Québec en octobre 2002.


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Passons sur l’autre rive (Marc 3,35)

N. D. L. R. : Dans le numéro précédent, Raymond Léger était présenté comme membre du conventum 42 alors qu'il appartient au conventum 52.

Paul Miquelon, C.20, avocat, décédé à Québec le 25 avril 2004, à l'âge respectable de 102 ans et 8 mois. Il avait été nommé juge à la Cour supérieure du Québec en 1958, par le Premier ministre d'alors, John Diefenbaker, et il y a siégé jusqu'à sa retraite en 1976. Il s'est beaucoup intéressé à la politique, comme son frère Jacques, qui a été ministre et chef de cabinet sous le gouvernement Duplessis. Celui-ci a déclaré au sujet de Paul : « Durant toute sa vie, il a voué un amour inconditionnel au droit. Il ne supportait pas l'injustice. »

Stéphane Valiquette, s. j. , C. 31, décédé à Saint-Jérôme le 23 juin 2004. Sa vie a été marquée par deux engagements principaux. Le premier dans l'éducation, au collège de Saint-Boniface au Manitoba et au collège du Sacré-Cœur à Sudbury en Ontario. Le deuxième dans l'œcuménisme, particulièrement au Centre canadien d'œcuménisme dont il fut le directeur adjoint de 1967 à 1987. Toute sa vie, il s'est impliqué activement dans le dialogue interreligieux, particulièrement entre les juifs et les chrétiens.

Bernard Hébert, C. 32, psychologue, décédé à Montréal le 29 mai 2003. Il a été associé pendant de nombreuses années à l'Institut de réadaptation de Montréal et à l'hôpital Marie-Enfant où il s'est beaucoup impliqué auprès des jeunes handicapés.

Bernard Thibault, C. 33, ingénieur et homme de lettres, décédé à Saint-Constant le 29 avril 2004.

Gérard Dugas, C. 35, optométriste, décédé à Maria en Gaspésie le 5 juillet 2004.

Robert Baillargeon, C. 37, administrateur, décédé à Montréal le 14 mai 2004.

Gabriel Phaneuf, C. 39, médecin, décédé à Mont Saint-Hilaire le 22 mars 2004.

Jean Phaneuf, C. 39, médecin anesthésiste, décédé à Saint-Hyacinthe le 2 juillet 2004.

Louis-Philippe Brizard, C. 43, décédé à Montréal le 12 avril 2004.

Bernard Signori, C. 45, prêtre, décédé à l'hôpital de Joliette le 3 avril 2004. Il résidait à Verdun, ayant terminé son ministère à la cure de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, entre 1982 et 2002. L'abbé Signori a enseigné la théologie au Grand séminaire de Montréal de 1954 à 1966, puis il a été curé de la paroisse Saint-Zotique de 1966 à 1982. À compter de 1957, il s'est aussi dévoué auprès du mouvement scout, d'abord comme aumônier de la meute de louveteaux Saint-Victor, puis comme aumônier du groupe scout guide Saint-Pie-X. Il siégeait à titre de juge au Tribunal ecclésiastique de l'Archevêché de Montréal. De plus, il a été aviseur moral de l'Association des parents catholiques du Québec et directeur fondateur de l'Œuvre de Jésus Miséricordieux.

Robert Bilodeau, C. 47, comptable, décédé à Montréal le 7 juin 2004.

Jean Désormeaux, C. 48, optométriste, décédé à Montréal le 12 juillet 2004.

André Fauteux, C. 48, décédé à Laval le 10 mars 2004. Il était juge retraité de la cour du Québec, chambre de la jeunesse.

Jean-Guy Nadeau, C. 48, pharmacien, décédé à Laval le 29 juillet 2004.

Yves Lachapelle, C. 50, ingénieur, décédé à Laval le 3 avril 2004.

Guillaume Daveluy, C. 51, fonctionnaire à la CSST, décédé à Montréal le 26 mai 2004.

Claude Langlois, C. 51, médecin interniste, décédé à Montréal le 9 mai 2004.

Jean-Guy Alary, C. 52, agronome et professeur retraité de l'université du Québec à Montréal, décédé à Montréal le 27 juillet 2004.

Gilbert Godin, C. 52, avocat, décédé à Montréal le 25 août 2004.
Maximin Gagnon, C. 54, prêtre, décédé à Montréal le 12 mai 2002,

Robert Morin, C. 55, de la congrégation de Sainte-Croix, décédé à Montréal le 11 juin 2004. Il a fait son noviciat à Bennington au Vermont, son scolasticat et son baccalauréat en théologie au scolasticat Notre-Dame de Sainte-Croix au Mans, en France, puis il a complété une maîtrise en théologie à l'Université d'Angers. Après avoir enseigné pendant deux ans au collège italien Mezzaro di Primero, il obtient son doctorat en Sciences religieuses de l'Université de Strasbourg. Il remplit ensuite diverses fonctions au sein de sa communauté, notamment à l'oratoire Saint-Joseph et dans des œuvres de bienveillance. De 1992 à 2001, il occupe à Rome le poste d'assistant général. En 2001, il est nommé directeur général du collège Notre-Dame à Montréal.

Jean-Jacques Gauthier, C. 58, médecin, décédé à Montréal le 10 août 2004. Il a été chef du service de pneumologie et chef du département de médecine à l'hôpital du Sacré-Cœur, ou il a aussi fondé le centre de réadaptation respiratoire.

Raymond Guindon, C. 60, ancien professeur à la Commission scolaire de Montréal, décédé le 22 mars 2004. Il résidait à Blainville.

Jean-Paul Fortin, C. 61, enseignant, décédé à Montréal le 23 juin 2004.

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