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Portrait du fondateur le père Martin
Le père Félix Martin (1804-1886), fondateur du collège Sainte-Marie, naît à Auray en Bretagne, dans le diocèse de Vannes . La Compagnie de Jésus, proscrite depuis 1764, est finalement rétablie sous le pontificat de Pie VII en 1814 et elle revient s'établir en France afin de poursuivre son oeuvre d'éducation. Sous la Restauration, le jeune Félix est alors en âge d'aller à l'école et c'est une éducation jésuite qu'il recevra au collège de Vannes. En 1823, il entre au noviciat de Montrouge à Paris. En 1824, le père Martin poursuit son noviciat à la nouvelle maison d'Avignon. En 1825, il est surveillant au collège de Dôle et étudie en même temps la philosophie.
En 1826, il est professeur de la classe de sixième au collège de Saint-Acheul. Il y enseigne jusqu'en 1828 alors qu'un édit de Charles X, alors roi de France, interdit à la Compagnie de Jésus d'enseigner en France. Le collège de Saint-Acheul est fermé et le père Martin se retrouve en Suisse, dans le Valais. En 1831, il est ordonné prêtre. Il demeure au Valais jusqu'en 1833, et occupe ensuite la charge de procureur des maisons de Saint-Acheul et de Vannes de 1834 à 1837.
C'est au cours de cette dernière année qu'il retourne dans l'enseignement au collège de Brugelette en Belgique comme professeur de mathématique et d'instruction religieuse, mais aussi en tant que sous-préfet des études. Cette expérience l'aguerrit et le prépare aux charges qu'il occupera plus tard à Montréal. Il poursuit sa carrière à la résidence d'Angers jusqu'à 1842, date à laquelle il est envoyé au Canada.
Le père Martin est un passionné d'architecture: c'est lui en effet qui trace les plans du collège et qui aide à l'élaboration des plans de construction de l'église St-Patrick. C'est aussi lui qui commence à amasser la collection d'archives du collège. Il fait également venir d'Europe une collection de minerais qui serviront pour les cours de science. Donc, en plus d'être un recteur dévoué à l'éducation chrétienne, c'est aussi un scientifique et un architecte. D'une curiosité insatiable, il veut connaître dans les détails les faits et gestes des Jésuites dans la colonie sous le Régime français; il s'intéresse à l'histoire, non seulement de la Compagnie de
Jésus, mais aussi à tout ce qui touche l'histoire du Canada. Il est recteur du collège Sainte-Marie de 1848 à 1857. Il devient ensuite supérieur de la résidence de Québec. En 1861, il retourne en France comme recteur du collège de Vannes, puis comme supérieur à Poitiers et à Rouen. Il meurt au collège de Vaugirard.
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